Pouvoir, violence et valeurs morales
Dans ce cours nous parlons du probleme théologique que pose la creation de l'etat d'israel. L'avènement messianique et la redemption sont prevus par les prophetes comme des realisations pacifiques. Lorsque les juifs sont sortis d'Egypte, il n'ont pas eu a agresser physiquement les egyptiens pour se liberer, au contraire, les juifs se sont laisses asservir en Egypte passivement sans se defendre. Pour les prophetes les juifs doivent etre liberes de maniere pacifique. Dans ce cours nous expliquons pourquoi la torah condamne la violence, meme si pour cela elle accepte l'esclavage.
1- L’avènement messianique dans la bible
Les prophètes bibliques ne décrivent pas l’avènement messianique comme le résultat d’une guerre engagée par Israël contre ses ennemis. Pour les prophètes, le retour d’Israël sur sa terre, et son avènement comme guide pour les nations, résultent naturellement et pacifiquement du haut niveau moral atteint par le peuple.
Au début d’Isaïe, par exemple on peut lire les versets suivants : « Lavez-vous, purifiez-vous, écartez de mes yeux l'iniquité de vos actes, cessez de mal faire. 17 Apprenez à bien agir, recherchez la justice; rendez le bonheur à l'opprimé, faites droit à l'orphelin, défendez la cause de la veuve. 18 Oh! Venez, réconcilions-nous, dit l'Eternel! Vos péchés fussent-ils comme le cramoisi, ils peuvent devenir blancs comme neige; rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. 19 Si vous consentez à m'obéir, vous jouirez des délices de la terre. 20 Que si vous refusez et vous montrez indociles, vous serez dévorés par le glaive: c'est la bouche de l'Eternel qui le déclare. 21 Ah! Comment est-elle devenue une prostituée, la Cité fidèle? Jadis pleine de justice, c'était l'asile de la vertu, et maintenant elle est un repaire d'assassins! 22 Ton argent pur s'est changé en scories, ton vin généreux est frelaté. 23 Tes chefs sont dissolus, se font complices de voleurs; tous aiment les dons corrupteurs et courent après les gains illicites; à l'orphelin ils ne font pas justice, et le procès de la veuve n'arrive point devant eux….Je restaurerai tes juges comme autrefois, tes conseillers comme à l'origine. Ensuite, on t'appellera ville de Justice, cité fidèle. 27 Sion sera sauvée par la justice, et ses pénitents par la vertu…Il arrivera, à la fin des temps, que la montagne de la maison du Seigneur sera affermie sur la cime des montagnes et se dressera au-dessus des collines, et toutes les nations y afflueront. 3 Et nombre de peuples iront en disant: "Or çà, gravissons la montagne de l'Eternel pour gagner la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies et que nous puissions suivre ses sentiers, car c'est de Sion que sort la doctrine et de Jérusalem la parole du Seigneur." 4 Il sera un arbitre entre les nations et le précepteur de peuples nombreux; ceux-ci alors de leurs glaives forgeront des socs de charrue et de leurs lances des serpettes; un peuple ne tirera plus l'épée contre un autre peuple, et on n'apprendra plus l'art des combats. »
Dans ce texte, il apparait clairement que, dans un premier temps, Israël doit se purifier moralement, et qu’ensuite, de manière naturelle, dans un deuxième temps, les nations vont choisir Israël comme guide, enfin, le résultat de la pureté morale d’Israël sera la paix universelle.
(La guerre de Gog et Magog, décrite dans les textes prophétiques est une guerre post messianique, qui advient 70 ans après la venue messianique, il n’y a pas dans la bible de guerre pré-messianique).
Dans la même veine, lorsque le peuple d’Israël est esclave en Égypte, il ne tente pas de se libérer par la violence. Pendant plusieurs siècles, le peuple accepte docilement son statut d’esclave sans jamais se révolter. A aucun moment, même lorsque le secours divin est évident, le peuple d’Israël ne commet un acte de violence à l’encontre des égyptiens. (Pendant des millénaires, les juifs ont subit les pogromes sans jamais se révolter ou même se défendre.)
Cette position de soumission est analysée dans plusieurs passages du talmud. Dans le traité d’Avodah Zarah, le talmud explique que c’est le patriarche Jacob qui a inauguré ce comportement fataliste.
En effet, lorsque la bible raconte la rencontre de Jacob et Esaü, au début, Jacob se prépare a la guerre, il va même se battre contre l’ange d’Esaü, Jacob va battre l’ange d’Esaü, pourtant, dans un deuxième temps, dès qu’Esaü apparait, Jacob se prosterne devant son frère, il oblige toute sa famille à se prosterner devant lui. Esaü est gêné, il veut traiter Jacob comme son égal, mais c’est Jacob qui insiste à être traite comme un esclave.
Les versets disent en effet : « Pour lui, il prit les devants et se prosterna contre terre, sept fois, avant d'aborder son frère. 4 Ésaü courut à sa rencontre, l'embrassa, se jeta à son cou et le baisa; et ils pleurèrent. 5 En levant les yeux, il vit les femmes et les enfants et dit: "Que te sont ceux là?" II répondit: "Ce sont les enfants dont Dieu a gratifié ton serviteur." 6 Les servantes s'approchèrent ainsi que leurs enfants et se prosternèrent. 7 Léa aussi s'approcha avec ses enfants et ils se prosternèrent; puis, Joseph s'approcha avec Rachel et ils se prosternèrent. 8 II reprit: "Qu'est ce que toute cette troupe, venant de ta part, que j'ai rencontrée?" II répondit: "Pour obtenir la bienveillance de mon seigneur."
« Il dit: "Partons et marchons ensemble; je me conformerai à ton pas." 13 Il lui répondit: " Que mon seigneur veuille passer devant son serviteur; moi, je cheminerai à ma commodité, selon le pas de la suite qui m'accompagne et selon le pas des enfants, jusqu'à ce que je rejoigne mon seigneur à Séir." »
On voit bien, qu’Esaü veut traiter Jacob comme son égal, mais c’est Jacob qui refuse et qui tient à être traité comme un esclave.
Le talmud (traité Avodah Zarah 8b) explique (suivant le Marsha), que ce comportement de Jacob a été imité par sa descendance à travers l’histoire. Au deuxième siècle avant notre ère, les romains ont voulu traiter les juifs comme leurs égaux s’ils les aidaient à combattre les grecs, mais c’est le peuple juif, qui a refusé et qui a tenu à être traité comme un esclave par l’empire romain.
Le Zohar explique qu’en se prosternant devant Esaü, Jacob a réellement gagné son combat contre Esaü, car a partir de ce moment, tout le bien qui se trouvait potentiellement, chez Esaü ne pouvait plus se réaliser qu’a travers Jacob.
Dans let raite de Taanith (16a) le talmud explique que lorsqu’un homme bon et un homme mauvais se battent, naturellement c’est le mauvais qui gagne.
Ce n’est pas le plus fort qui gagne, comme le pensait Darwin, ni le plus faible, comme le pensait Nietzche, pour le talmud, c’est toujours le plus mauvais, le coupable, qui gagne.
Pour le talmud le bon ne peut pas gagner, par ce que le bon est sensible à la douleur de l’autre. Pour le bon, une victoire acquise au détriment de l’autre, par la violence, ce n’est pas une victoire. Le bon ne peut pas être heureux, si son ennemi n’est pas heureux. C’est pour cette raison que, dans un combat violent, ce sera toujours, le moins bon, le plus égoïste qui va gagner.
Car seul le mauvais peut jouir d’une victoire acquise par la violence. C’est pour cette raison que pour Jacob, il était primordial de perdre son combat contre Esaü, car perdre physiquement contre Esaü cela revenait à battre l’ange d’Esaü spirituellement.
Jacob voulait être l’héritier d’Isaak et d’Abraham, il voulait être le guide spirituel de l’humanité, pour cela, il fallait qu’il accepte, de son plein grés, d’être l’esclave de son frère.
Le verset dans l’ecclésiaste dit : « Les méchants baissent la tête devant les bons; et les impies se tiennent à la porte du juste. » ce verset semble contredire l’affirmation du talmud qui maintenait que le mauvais est toujours le gagnant.
Mais, selon le Zohar il faut expliquer ce verset de la manière suivante. Lorsque le mauvais a gagné physiquement, il a perdu spirituellement. La victoire acquise par la violence satisfait l’ego du vainqueur, mais, après la victoire, le combat n’a plus de sens.
Le vainqueur perd son âme et son identité dans la victoire militaire, par contre l’âme du perdant pénètre subrepticement l’intériorité de celui qui a gagné, et paradoxalement, l’identité du mauvais se retrouve gangrenée par l’âme du bon, qui prend la place de l’âme du vainqueur, petit a petit.
Pour le Zohar, la conversion de Rome au christianisme, et l’influence énorme du judaïsme sur le monde occidentale s’explique par le fait que Jacob a voulu être traité comme esclave par Esaü.
C’est parce que les juifs ont voulu être esclave des romains, que paradoxalement, ils pouvaient être assuré que tout le bien qui allait venir de la civilisation occidentale dans les millénaires à venir ne pouvais venir que par l’intermédiaire du judaïsme.
En se prosternant devant Esaü, Jacob a inoculé un venin dans le sang de Esaü, il lui a volé son âme et son identité, depuis ce moment, tout le bien qu’Esaü fait, ne peut advenir que par une identification à Jacob.
Celui qui perd militairement est toujours victorieux spirituellement. Cette victoire de Jacob est difficile à vivre pour Esaü, c’est pour cette raison qu’il essaie toujours d’anéantir les juifs, mais plus il essai de le faire, plus son identité propre disparait.
Pour l’occident, Israël est un cancer mortel, mais il n’y a pas de remède contre ce cancer, cela fait déjà plusieurs millénaires que l’occident est condamné à se judaïser ou à périr.
C’est pour cela, que lorsque la torah commande aux juifs de conquérir la terre d’Israël, elle demande d’exterminer totalement la population, hommes femmes et enfants. Par ce que celui qui perd la guerre est toujours celui qui va voler l’identité du gagnant.
Pour qu’Israël reste Israël après la conquête de la terre, il fallait donc exterminer complètement les populations vaincues. Or, Israël n’a pas accompli l’ordre divin, et de ce fait ils ont été contaminés par l’identité des peules autochtones, et petit à petit ils se sont tous convertis à la religion idolâtre des populations vaincues.
Israël a été vaincu par les nations qui habitaient la Palestine, exactement de la manière dont Esaü a été vaincu par Jacob, c'est-à-dire en gagnant militairement. Celui qui utilise la violence est toujours perdant, sauf, s’il extermine complètement la nation vaincue.
(Cette analyse des rapports de domination s’applique dans tous les domaines des rapports humains) (Cette idée est reprise dans le livre « hehalot derabi ishmael ». Lorsque le général romain a tué rabbi Ishmael, rabbi Ishmael a permuté son âme avec celle du général romain avant de mourir, c’est le général romain qui est mort torturé dans le corps de rabbi Ishmael, et par la suite, rabbi Ishmael est devenu l’empereur de Rome pendant six mois.)
(L’ange demande à Hagar d’être battue par Sarah, par ce qu’en se faisant dominer par Sarah, Hagar va permuter son âme avec celle de Sarah. Après avoir été battue, l’âme de Hagar rentre dans le corps de Sarah, c’est à ce moment la que Sarah devient femme, qu’elle devient capable d’enfanter Isaak. C’est pour cette raison que la valeur numérique d’Isaak, c’est Hagar, car la véritable mère d’Isaak, c’est Hagar.)
De ce fait, pour la bible et le talmud, il est impossible d’envisager la venue du messie comme résultant d’un acte violent de la part d’Israël. Si Israël devait utiliser la force pour libérer, il perdrait par là même son identité.
Ceci est la vision biblique et talmudique de l’avènement messianique, cependant l’histoire d’Israël semble prendre une autre direction.
2- L’avènement messianique dans l’histoire d’Israël
Un des auteurs du talmud (shmuel) (Meguilah 7a) pense que le livre d’Esther ne fait pas parti de la bible. Dans le livre d’Esther, la libération d’Israël s’obtient par la violence. Dans le rouleau d’Esther, les juifs sont sauvés par ce qu’une des leur est mariée à un non juif, et par ce qu’ils massacrent leurs agresseurs.
Cette manière peu orthodoxe d’obtenir la rédemption ne s’aligne pas avec le reste de la bible.
De même, les hasmonéens amènent la rédemption par la voix des armes, sans qu’il soit réellement mention de repentir ou de cheminement spirituel. A priori, l’obtention par les juifs de la ville de Jérusalem, et l’indépendance de l’état d’Israël, s’inscrit dans cette même lignée d’événement qui ne correspond pas vraiment avec l’optique biblique de l’histoire.
Les sages du talmud auraient pu désacraliser et laïciser l’histoire d’Esther et celle des hasmonéens, mais, bizarrement, les sages n’ont pas choisit cette option, ils ont préféré, donner une dimension sacrée à ces événements.
Le talmud dit même (talmud Jérusalem Meguilah 1-5 midrash Michlei) « tous les livres de la bible seront annulés, dans le monde futur et il ne restera que le pentateuque et le rouleau d’Esther dans les temps messianiques. »
Ce passage du talmud est extraordinaire, car il admet la contradiction existant entre le rouleau d’Esther, « le rouleau d’Astrathée », l’idole qu’Abraham a combattue toute sa vie, et la bible. Mais il pense que s’il faut choisir un chemin, il faudra choisir celui du rouleau d’Esther, quitte à penser que les prophètes de la bible se sont trompés.
Pourquoi le talmud dit il cela ?
Je n’ai pas vraiment de réponse, mais comme je suis bavard je ne peux pas m’empêcher d’en proposer une.
3- Un monde sans violence est il vraiment envisageable ?
Admettons que les prophètes aient raison, admettons que la violence doive complètement disparaitre, à quoi peut bien ressembler un monde sans violence ?
Le monde sans violence c’est le monde post modern de la société américaine. Pour supprimer la violence l’homme doit être capable de se contrôler lui même sans avoir besoin de ressentir une pression extérieure.
Se contrôler soi même, cela revient à être capable d’intégrer un système de valeur que l’on ne peut pas remettre en question sous peine de s’auto détruire.
Lorsque l’homme se contrôle lui même, l’autre n’existe plus pour lui, l’individu reste seul avec sa conscience. Le monde sans violence, c’est le monde des troubles obsessionnels du comportement, et de l’anti dépresseur. Le monde sans violence c’est le monde de robocop, un monde ou l’humain n’existe plus.
C’est aussi le monde du fascisme, car l’homme « non violent » ne peut pas supporter l’existence de celui qui n’accepte pas ses valeurs. L’homme « non violent » est incapable de remettre ses valeurs en questions puisqu’elles font parti de lui.
Paradoxalement l’homme rationnel, non violant, est l’homme le plus dangereux qui soit pour la société humaine. C’est le nazi.
Nier la violence c’est nier le visage de l’autre, car c’est s’identifier a un système de valeur, et cette identification est inhumaine par essence. L’homme n’est pas un système de valeur, il peut se conformer à un système, mais il doit aussi prendre ses distances face a lui.
Celui qui intègre parfaitement les valeurs d’une société, celui qui nie la violence, nie douloureusement une partie de lui même, et de ce fait, l’Étranger, l’Autre, devient pour « l’homme non violent » un ennemi mortel, car son existence même, remet en question ces valeurs vitales mais frustrantes. L’étranger ouvre chez ce frustré des plaies qu’il voudrait ignorer et qu’il ne peut pas voir.
Paradoxalement, l’homme qui intègre parfaitement un système de valeur est incapable de se remettre en question et il peut être une parfaite crapule tout en étant persuadé d’être l’homme le plus parfait du monde.
C’est vers ce type d’individu « intégré » que le monde moderne tend à créer. Les partis fascistes sont le fruit de la démocratie, ils découlent directement de l’intégration parfaite des valeurs démocratiques.
Si la société est un système de valeurs stables, que l’on ne peut pas remettre en question, alors, celui qui ne s’y identifie pas est un ennemi mortel, car il oblige à une remise en question insoutenable.
Pour l’israélien laïque, qui travaille et qui fait l’armée, le haredi est un ennemi mortel, qu’il faut enfermer et interner, par ce que son existence même, remet en question le système.
Paradoxalement, la société idéale non violente de la bible semble déboucher sur le fascisme le plus complet.
C’est, peut être pour cette raison, que les sages du talmud sont critiques face à cette utopie mortifère.
Mais la société biblique est elle vraiment une société sans violence ?
3- Violence domestique et violence sociale dans la bible
La bible cherche à éliminer la violence sociale, elle veut la concorde entre les nations. Cependant, elle accepte complètement la violence domestique. On peut même dire qu’elle encourage cette violence. Nombreux sont les versets de la bible qui encouragent le père à frapper son fils, même sans aucune raison. (Ecclésiaste 19, 18. 29 17, talmud Macot 8b)
Pour la bible, la société sans violence n’existe pas. On peut seulement choisir son agresseur, on peut choisir de se faire tabasser par son père, ou bien, on peut se faire tazer par la n.y.p.d. à New York, se faire tabasser par la mishtarah dans une hafganah à Jérusalem, ou se faire agresser par un arabe ou un rom à Paris, ou bien encore, se faire gueuler dessus par son boss ou son conjoint. Puisqu’ il faut choisir, le roi Salomon nous conseille de nous faire tabasser par notre père.
Pourquoi ?
Justement par ce que la morale doit avoir un visage. L’homme doit entretenir une certaine distance avec le système moral dans lequel il évolue. Si le système moral lui est proposé sans violence, l’homme risque de s’identifier complètement au système qui lui est proposé. Il risque de devenir un esclave fasciste du système sur lequel son existence et sa psyché dépend complètement.
Paradoxalement, si la morale est présentée comme une violence, l’individu apprend à se positionner par rapport à elle. Il sait qu’il « n’est pas » cette morale, il peut donc se remettre en question et remettre en question le système qui lui est proposé, il peut donc accepter l’Autre.
La société moderne a nié complètement le rôle du père, elle a créé une génération d’orphelin fascistes, incapables de se remettre en question et de se positionner par rapport à un système. Elle a rendu les juifs complètement dépendants de leur rabbin, et de leurs divers leaders et il est naturel que ces derniers en profitent bien.
Les documents
1-
שַׁחוּ רָעִים, לִפְנֵי טוֹבִים; וּרְשָׁעִים, עַל-שַׁעֲרֵי צַדִּיק. כ גַּם-לְרֵעֵהוּ, יִשָּׂנֵא רָשׁ; וְאֹהֲבֵי עָשִׁיר רַבִּים.
Les méchants baissent la tête devant les bons; et les impies se tiennent à la porte du juste. 20 Même pour son intime le pauvre est un objet d'antipathie; mais nombreux sont les amis du riche.
2-
תלמוד בבלי מסכת תענית דף טז עמוד א
ויקראו אל אלהים בחזקה, מאי אמור? אמרו לפניו: רבונו של עולם! עלוב ושאינו עלוב, צדיק ורשע - מי נדחה מפני מי?
רש"י מסכת תענית דף טז עמוד א
מי נדחה מפני מי - הוי אומר צדיק מפני רשע.
And let them cry mightily unto God. What did they say? — They said, Master of the Universe, If one is submissive and the other is not, if one is righteous and the other is not, who of them should yield?
Rashi:
C’est certainement le tsadick qui est repousse par le mauvais.
3- Bereshit 32-9
Jacob fut fort effrayé et plein d'anxiété. II distribua son monde, le menu, le gros bétail et les chameaux en deux bandes, 9 se disant: "Si Ésaü attaque l'une des bandes et la met en pièces, la bande restante deviendra une ressource." 10 Puis Jacob dit "O Divinité de mon père Abraham, Divinité d'Isaac mon père! Éternel, toi qui m'as dit: ‘Retourne à ton pays et à ton lieu natal, je te comblerai;’ 11 je suis peu digne de toutes les faveurs et de toute la fidélité que tu as témoignées à ton serviteur, moi qui, avec mon bâton, avais passé ce Jourdain et qui à présent possède deux légions. 12 Sauve moi, de grâce, de la main de mon frère, de la main d'Ésaü;
Rashi
Le camp restant sera sauvé Malgré ‘Essaw, car je me battrai avec lui. Ya’aqov s’est préparé de trois manières à sa rencontre avec ‘Essaw : par des cadeaux, par la prière et par la préparation au combat. Par le cadeau : « l’offrande passa devant lui » (verset 22), par la prière : « Eloqim de mon père Abraham ! » (Verset 10), par la préparation au combat : « le camp restant sera sauvé ».
Genèse 33-3
II répartit les enfants entre Léa, Rachel et les deux servantes. 2 Il plaça les servantes avec leurs enfants au premier rang, Léa et ses enfants derrière, Rachel et Joseph les derniers. 3 Pour lui, il prit les devants et se prosterna contre terre, sept fois, avant d'aborder son frère. 4 Ésaü courut à sa rencontre, l'embrassa, se jeta à son cou et le baisa; et ils pleurèrent. 5 En levant les yeux, il vit les femmes et les enfants et dit: "Que te sont ceux là?" II répondit: "Ce sont les enfants dont Dieu a gratifié ton serviteur." 6 Les servantes s'approchèrent ainsi que leurs enfants et se prosternèrent. 7 Léa aussi s'approcha avec ses enfants et ils se prosternèrent; puis, Joseph s'approcha avec Rachel et ils se prosternèrent. 8 II reprit: "Qu'est ce que toute cette troupe, venant de ta part, que j'ai rencontrée?" II répondit: "Pour obtenir la bienveillance de mon seigneur."
« Il dit: "Partons et marchons ensemble; je me conformerai à ton pas." 13 Il lui répondit: "Mon seigneur sait que ces enfants sont délicats, que ce menu et ce gros bétail qui allaitent exigent mes soins; si on les surmène un seul jour, tout le jeune bétail périra. 14 Que mon seigneur veuille passer devant son serviteur; moi, je cheminerai à ma commodité, selon le pas de la suite qui m'accompagne et selon le pas des enfants, jusqu'à ce que je rejoigne mon seigneur à Séir." »
תלמוד בבלי מסכת עבודה זרה דף ח עמוד ב
תלתין ותרין קרבי עבדו רומאי בהדי יונאי ולא יכלו להו, עד דשתפינהו לישראל בהדייהו, והכי אתנו בהדייהו: אי מינן מלכי, מנייכו הפרכי, אי מנייכו מלכי, מינן הפרכי; ושלחו להו רומאי ליונאי: עד האידנא עבידנא בקרבא, השתא נעביד בדינא, מרגלית ואבן טובה, איזו מהן יעשה בסיס לחבירו? שלחו להו: מרגלית לאבן טובה. אבן טובה (ואינך) +מסורת הש"ס: [ואנך]+ איזו מהן יעשה בסיס לחבירו? אבן טובה לאינך. אינך וספר תורה, איזו מהן יעשה בסיס לחבירו? אינך לספר תורה. שלחו להו: [א"כ,] אנן ספר תורה גבן וישראל בהדן, כפו להו. עשרין ושית שנין קמו להו בהימנותייהו בהדי ישראל, מכאן ואילך אישתעבדו בהו. מעיקרא מאי דרוש, ולבסוף מאי דרוש? מעיקרא דרוש: +בראשית לג+ נסעה ונלכה ואלכה לנגדך, ולבסוף דרוש: +בראשית לג+ יעבר נא אדני לפני עבדו.
Said Rab Judah in the name of Samuel: [the anniversary of] the day on which Rome extended her dominion.3 But have we not learnt Kratesis and the day on which Rome extended her dominion? — said R. Joseph: Rome extended her dominion twice; once in the days of Cleopatra the queen [of Egypt] and [once before] in the days of the Greeks. For when R. Dimi came he said: Thirty-two battles did the Romans fight against the Greeks and could not prevail against them until the Romans made an alliance with the Israelites. And these were the conditions made with them: If the kings are [chosen] from among us, the princes should be chosen from your midst, and if the kings are chosen from among you, the princes shall come from our midst. Then the Romans sent word to the Greeks as follows: Hitherto we have been fighting matters out; now let us argue them out: Of a pearl and a precious stone which shall form a setting for which? 6 They sent the reply: 'The pearl for the precious stone.' And of a precious stone and an onyx which shall form a setting to the other? 'The precious stone to the onyx.' was the reply. And of an onyx and the Book of the Law which shall serve as the setting for the other? 'The onyx for the Book of the Law,' they replied. The Romans then sent word: In that case, the Book of the Law is in our possession, for Israel is with us. Thereupon the Greeks gave in.
For twenty-six years did the Romans keep faith with Israel, thereafter they subdued them.
What scriptural support did they have for their former attitude and what for the latter? To the former may be applied the words: Let us take our journey and let us go.7 and to the latter may be applied the words: Let my lord now pass before his servant.8
מהרש"א חידושי אגדות מסכת עבודה זרה דף ח עמוד ב
וע"פ שאמרו כי מעשה אבות סימן לבנים וז"ש עשו ואלכה לנגדך דהיינו בשוה לך ולא להשתעבד בך וכמו שהתנו הרומיים בתחלה אך יעקב ראה שאפילו שוים קצת א"א שיהו אלא דלפי מעשים של ישראל ישתעבד אחד בחברו שיעבוד גמור כדכתיב ורב יעבוד צעיר שהכתוב אין לו הכרע כמ"ש מכאן ואילך נשתעבדו בהו וע"כ אמר לעשו יעבר נא אדני לפני עבדו וגו' לשון לפני הוא קודם בזמן כמו לפני בוא יום ה' וגו' שעשו יהיה האדון קודם וישראל העבד ואח"כ יהיה ישראל האדון ועשו העבד וכ"ה בב"ר מי תופס מלכות אחרינו א"ל ואחר כן יצא אחיו ע"ש ודו"ק:
Et c’est selon ce que nous savons que les actions des patriarches sont des signes pour les enfants, c’est pour cette raison que essav propose d’aller avec Jacob, c'est-à-dire d’être son égal, et de ne pas être son maitre, comme les romains le voulaient au début. Mais Jacob a vue que même si il était considéré comme un égal des romains, car il était nécessaire que l’un des frères devienne le maitre de l’autre puisque la prophétie disait et « le plus grand asservira le plus jeune », et du fait que l’on peut interpréter la prophétie de deux manières, c’est pour cette raison que Jacob a voulu que les romains les asservissent, c’est pour cette raison qu’il dit a essav « que mon maitre passe le premier », c'est-à-dire soit toit d’abord le maitre et ensuite je serais moi-même le maitre, comme le midrash dit…..
Thucydide
Les athéniens : pour nous, a supposer que notre empire doive cesser, sa fin ne nous donne pas d’angoisse. Ce que nous allons plutôt montrer, c’est que tout a la foi, notre présence ici vise a un avantage pour notre empire, et les propos que nous tiendrons maintenant, au salut de votre cité. Car nous voulons une domination sur vous qui s’établisse sans nous couter de peine et un salut pour vous qui serve notre intérêt commun
Les meliens : Et comment notre intérêt se trouverait il dans l’esclavage, comme le votre dans la domination ?
Les athéniens : C’est que vous, au lieu des pires maux à subir, il ne vous arriverez que de vous soumettre
Meliens : Mais nous savons qu’a la guerre, le sort présente parfois de manière mieux partagée, que ne le voudrait le chiffre différent des forces de chacun, et pour nous, céder représente un parti d’emblée désespéré, tandis qu’avec une action en cours, subsiste encore l’espoir de ne pas tomber.
Athéniens : L’espoir est un stimulant pour le risque, c’est ce que vous, qui êtes faible et dont un seul mouvement de la balance réglera le sort, vous devez songer à éviter. Nous estimons en effet, que du cote divin comme du cote humain, pour le premier c’est une opinion, pour le second c’est une certitude, une loi de nature fait que toujours, sil on est le plus fort on commande.
Parsha de behar
Si ton frère, près de toi, réduit à la misère, se vend à toi, ne lui impose point le travail d'un esclave. 40 C'est comme un mercenaire, comme un hôte, qu'il sera avec toi; il servira chez toi jusqu'à l'année du Jubilé. 41 Alors il sortira de chez toi, lui ainsi que ses enfants; il retournera dans sa famille, et recouvrera le bien de ses pères. 42 Car ils sont mes esclaves, à moi, qui les ai fait sortir du pays d'Egypte; ils ne doivent pas être vendus à la façon des esclaves. 43 Ne le régente point avec rigueur, crains d'offenser ton Dieu!
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