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  • Writer's pictureRav Uriel Aviges

Tazria 5774

Dans ce cours nous parlons du concept de pureté et d'impureté dans la Torah. Comment comprendre que selon la Torah plus un homme est saint plus il est sujet a l'impureté? Pourquoi on ne peut se rapprocher de D qu'en risquant de se pervertir?  La pureté est-elle a l' interieure de l'homme ou bien est elle une dynamique exterieur a lui? 

Ce sont ces questions dont nous traitons dans le cours.


"Sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde" Georges Brassens

1- La grammaire du dégout

La parasha de cette semaine nous parle des lois de pureté et d’impureté. Les lois de pureté et d’impureté sont liées à la notion de dégout. Le midrash Rabah dit «ta chevelure est noire comme le plumage du corbeau » ce sont les parachiot qui parlent de pureté et d’impureté qui ont l’air dégoutantes, et qui sont pourtant aimées par D, sache le ! Puisque les lois des écoulements ont été répétés deux fois, une fois au sujet de l’homme et une fois au sujet de la femme, alors qu’ils auraient pu être énoncées en un seul passage » 

Tous les passages que nous lisons cette semaine et la semaine prochaine sont des passages dégoutant puisqu’ils décrivent de manière graphique, les sécrétions vaginales ou urogénitales des hommes et des femmes. Ils décrivent aussi en longueur et en couleur les différents types de lèpres, de pus et de crachats que l’homme ou la femme peuvent secréter.

Le prophète Ezekiel lie clairement l’idée de pureté à celle du dégout dans les versets suivants « 25 Et j'épancherai sur vous des eaux pures afin que vous deveniez purs; de toutes vos souillures et de toutes vos abominations, je vous purifierai. ….29 Je vous libérerai de toutes vos souillures; ….Alors, vous vous souviendrez de vos voies perverses et de vos œuvres peu louables, et vous aurez le dégoût de vous-mêmes, à cause de vos péchés et de vos abominations. » Pour le prophète Ezekiel être purifié c’est être dégouté de soi même.

Il y a deux manière de surmonter le dégout lie aux sécrétions et aux déféquassions du corps, soit on peut les envisager de manière poétique et métaphorique. Ne plus voir du sang mais des pétales de rose, ou ne plus voir du sperme, mais un élixir de vie. Ou bien on peut envisager la pourriture dégoutante pour ce qu’elle est en lui donnant une dimension pratiquement métaphysique grâce à des statuts immuables irrationnels et catégorique. Par ces deux mécaniques d’interprétation du réel l’homme arrive à accepter les horreurs putride de sa chair. 

Il est clair que les civilisations orientales et occidentales ont choisit la première voix, pour accepter l’aspect putride du corps, il suffit de le poétiser ou de l’esthétiser. Tout le romantisme, ou une grande partie de la littérature universelle, n’ont pour autre but que de métaphoriser la chair humaine, pour la rendre belle, poétique et pleine de sens.

Le judaïsme est la seul culture qui n’a pas choisi cette voix (le cantique des cantiques n’a rien à voir avec cela). Le judaïsme justifie l’aspect putride du corps par la légalisation. Puisque le sang des règles n’est plus simplement dégoutant, il devient impur et paradoxalement, en devenant impure il n’est plus dégoutant. Le statut divin d’impureté neutralise, la réaction spontanée du dégout. 

Il y a lieu de se demander pourquoi la torah n’a pas chercher à médiatiser le rapport au corps par le langage, et qu’elle à préférer légaliser le rapport à la putréfaction plutôt que de le métaphoriser par le langage.

La torah explique que l’impur doit passer par une période d’isolement avant de se purifier. La femme qui a des écoulements de sang ou l’homme qui a des écoulements de gonorrhée, comme le lépreux doivent se séparer de leur conjoint et de leur famille avant de devenir purs. 

Le rapport au corps est vu comme une expérience personnelle qui permet la reprise de la conscience de soi comme un individu existant à part entière indépendamment de l’environnement social.

Lorsque l’on médiatise le rapport au corps par le langage, l’identité individuelle se trouve dissoute dans le langage métaphorique universel. L’homme n’existe plus qu’en tant que réalité communicable et mediatisable.

Le rapport métaphorique au corps dépossède l’individu de sa chair et de son individualité. Dans le rapport romantique au corps l’homme n’est plus dégouté de lui-même, mais il de devient complètement tributaire du langage des autres pour exister. Il n’a le droit d’exister que par le langage, c'est-à-dire par ce qui est communicable avec l’autre. L’homme romantique c’est l’humain universel et fasciste de Badiou. C’est le post modern atomisé de Cyrulnik.

Par contre, la torah prône un autre rapport au corps. La légalisation du rapport au corps par des concepts de pureté et d’impureté, neutralise le dégout de la chair, pas la création d’un point aveugle à partir duquel l’homme crée une distance avec sa chair sans pour autant en être dépossédé.

Le dégoutant devient impur, ensuite, à travers l’isolement l’homme devient pur. C’est-à-dire qu’à travers l’isolement l’individu envisage la sécrétion nauséabonde comme un élément qui ne fait pas partie de lui. A travers les concepts de pureté et d’impureté l’homme devient maitre de son identité, en prenant acte de ce qu’il est, par opposition à ce qu’il secrète de nauséabond et de dégoutant. 

Le corps de l’homme se décompose, mais, même après cette décomposition, il reste dans le corps une partie saine qui n’appartient qu’à l’individu, et c’est a partir de ce substrat que l’homme reprend possession de lui même et de son identité.

2- Point aveugle et remise en question

La psychanalyse est une blague, par ce qu’aucun homme ne sera jamais assez courageux pour se mettre à nu devant son analyste. L’homme n’a pas assez de vaillance pour se remettre fondamentalement et explicitement en questions devant un autre. Quelque soit l’habilité de l’analyste, aucun individu ne pourra jamais se mètre à nu devant un autre et risquer une remise en question radicale et fondamentale de son être.

 Si un homme est prêt à se remettre en question, en se confrontant à la logique d’un autre, il ne peut le faire qu’à travers un point aveugle, qu’en laissant par pudeur un point flou, qu’il ne regardera pas en face, et qu’il ne verbalisera pas.

Paradoxalement, le point aveugle permet la confrontation à l’autre et la remise en question de soi, justement, par ce que ce point aveugle limite cette remise en question. En acceptant de porter un masque, qui le cache à son propre regard et à celui des autres, l’individu se donne les moyens de communiquer, de se juger et de juger de la validité d’un discours étranger.

Lorsque l’on juge sa propre chair à travers ces concepts de pureté et d’impureté, ont crée un point aveugle avec soi même et avec son corps. Ce point aveugle permet l’affirmation de soi comme conscience réflexive et autonome, sans pour autant nier la réalité sensible et objective de l’aspect corporel.

C’est cette affirmation de soi, le but de la période d’isolement de l’impur.

La transformation par la torah du dégoûtant en impur est la création d’un point de basculement ou le réel prend un sens métaphysique transcendant, tout en restant immanent et palpable.

 Ce même point aveugle de basculement est nécessaire à l’homme pour s’assumer en tant qu’individu tout en restant ouvert à la remise en question provenant du discours de l’autre.

La transformation du dégout des sécrétions putrides par leur légalisation catégorique est la porte d’accès à la transcendance. Cette transcendance est nécessaire pour ressentir le divin dans l’univers et pour situer la place que l’on y occupe.

Descartes disait « je pense, donc je suis », la torah lui réponds, « je défèque, donc irrémédiablement j’existe ». J’existe de manière objective indépendamment de ma pensée, j’occupe une place dans l’espace, et de ce fait, j’ai des droits incompressibles et inaltérables. 

Puisque je défèque, j’existe de manière évidente et indiscutable, donc, contrairement a ce qu’affirme Descartes, mon existence n’est pas tributaire ni dépendante de la rationalité du discours de la conscience. 

 En prenant conscience de mon existence incompressible, paradoxalement, je peux me remettre radicalement en question et m’ouvrir au discours de l’autre, car ce discours ne remet pas en question le fondement de ma conscience en tant que sujet.

Si je juge mes excréments dégoutants, je suis donc capable de juger indépendamment du discours médiatisé de l’autre, je suis donc une conscience subjective indépendante, c'est-à-dire une personne, or si je suis une personne, l’autre aussi est une personne.

Instinctivement, toutes les sociétés ont lié la dignité humaine à la propreté et au dégout pour la défécation, car c’est dans ce dégout que réside le bastion inaltérable prouvant la spécificité de l’humain. 

Le lépreux et l’impur sont isolés hors du camp pour affirmer la nature indépendante et inaltérable de l’existence humaine. Cette prise de conscience est nécessaire dans un premier temps, pour qu’ensuite ils puissent s’intégrer dans la société sans s’y perdre. La femme nida doit prendre conscience que son existence ne dépend pas de celle de son mari, pour pouvoir ensuite créer une relation qui ne soit pas fusionnelle avec lui.

3- L’origine du sentiment de dégout, la peur de la mort.

 Pourquoi un chien n’est pas dégouté de ses excréments, alors qu’un être humain éprouve du dégout pour ses défécations ?

Je pense, que la sensation de dégout est un sentiment d’angoisse déguisé. Le corps est fragile et périssable, les excréments et les sécrétions du corps sont le symptôme prémonitoire de la déchéance du corps. Le chien n’est pas dégouté par ses excréments par ce qu’il n’est pas conscient de sa mort.

Les sécrétions putrides dégoutent l’homme par ce qu’elles annoncent sa mort.

4- Le désir est une sublimation du dégout, donc une peur déguisée

D’autre part, le dégout et le désir sont intimement liés, car, le désir est simplement la sublimation de la peur. L’homme désir pour ne pas être dégouté et il est dégouté par ce qu’il ne veut pas avoir peur. 

Je m’explique :

L’homme désir le vagin de la femme, alors que la femme désir le pénis de l’homme. Le vagin et le pénis sont les parties les plus dégoutantes du corps. On désir les organes de défécation de l’autre, par ce que l’on ne veut pas en avoir peur.

 Le désir est en fait une peur déguisé. L’homme n’a pas le courage d’avoir peur de sa propre déchéance, c’est pour cela qu’il désir ce qui symbolise cette déchéance. Le désir est en fait une peur sublimée.

L’homme sublime la peur et le dégout par le désir en créant un point aveugle, il y a un point de basculement ou le dégoutant devient désirable, ou le puant devient enivrant. 

Ce point de basculement est admis comme tel par la torah. Il est l’impur qui devient pur. Dans la société occidentale, ce point de basculement est métaphorisé dans une fétichisation romantique et inscrit dans un récit poétique.

La torah refuse cette manière d’être, la torah veut a tout prix que le rapport sexuel existe, elle ne veut pas que la fétichisation érotique prenne le dessus sur la réalité objective de la sensation du corps. 

La torah comprend que le réel n’est pas regardable, qu’il est trop cru et trop angoissant, mais elle refuse un discours esthétisant qui systématiserait la fuite du réel a travers une métaphore imaginaire et littéraire. Le sperme ne sera jamais un collier de perle, et le vagin ne sera jamais qu’un trou humide et gluant, le désir doit rester enraciné dans le réel.

5- Pourquoi la torah veut elle que le désir reste enraciné dans la réalité du corps ?

Ce que la torah cherche à nier c’est la mise en scène du fantasme. Le fantasme n’est pas réalisable, il met l’homme dans une situation de frustration constante. 

Lorsque le désir sort du réel et qu’il devient tributaire du discours, il devient un rêve irréalisable, car il nie la réalité palpable du corps.

Dans beaucoup de roman du 20ème siècle, on retrouve un passage où, les protagonistes cherchent à mettre en scène une expérience romantique qu’ils ont rêvée un jour. Dans tous les cas, la mise en scène se révèle décevante et insuffisante. Les protagonistes sont toujours déçus par la réalité. Le réel est toujours moins beau que la fiction et que le rêve.

Les femmes modernes sont frustrées sexuellement par ce qu’elles envisagent l’amour à travers l’idéal romantique, or, par essence cet idéal rejette la réalité palpable du corps, l’amour romantique ne peut être que virtuel, c'est-à-dire frustrant.

La princesse de Clèves est le premier roman de l’histoire, je pense aussi que c’est le premier film porno. Le romantisme du 19ème est à la femme, ce qu’est le porno pour l’homme du 20e. 

Le monde virtuel n’est pas une révolution soudaine due à la technologie d’internet, il est l’aboutissement de la société occidentale, qui a esthétisé le rapport au corps à travers la poésie et la littérature, en refusant la distinction métaphysique du pur et de l’impur.

La conséquence de cette esthétisation occidentale, c’est un état de frustration et d’excitation permanente.

 Dans la société moderne, le désir de l’homme et de la femme modernes sont excités constamment et ils ne sont jamais assouvis.

 Car, lorsque le rapport au corps et médiatisé et idéalisé par le discours ou l’image, le désir ne peut jamais être assouvi, il ne peut être que mis en scène de manière idéalisé. Et, même lorsque la mise en scène est parfaite, le corps reste absent et le plaisir n’est que virtuel. Le monde qui refuse l’impur est condamné à la frustration perpétuelle.

La frustration de la sexualité dans le monde moderne procède de cette manière : Il n’y a plus que le rêve qui procure du plaisir. Le réel devient le dégoutant. Le corps matériel devient dégoutant. La mise en scène poétisée du désir, entraine le dégout de soi même. 

La société moderne veut que le désir soit constant et jamais assouvie, par ce que le désir est la seule force qui sublime la peur de la mort. La société moderne veut oublier la mort, or, pour faire abstraction de la mort, il faut désirer tout le temps, pour désirer tout le temps il faut virtualiser le corps.

Beaucoup de juifs ont du mal à comprendre le sens des lois de la nida, et de l’impureté en général. Ils essaient de sentir la pureté en se concentrant sur le sens du mikveh. Beaucoup de gens m’ont demandé « quelle intention faut-il avoir quand on va au mikveh ? »

 Ce n’est pas la première question qu’il faut se demander. La première question qu’il faut se demander est la suivante : « quelle intention faut-il avoir quand je change la serviette hygiénique de mes règles ? » ou « quelle intention faut-il avoir lorsque j’ai les mains pleines de sperme puant ? » Il faut d’abord transformer le dégoutant en impure, pour pouvoir comprendre la pureté du mikveh.

 Ce n’est que lorsque l’on a transformé le dégoûtant en impure, (par une prise de conscience et une conceptualisation), que l’on peut comprendre, dans un deuxième temps, ce qu’est la pureté, et que l’on peut ressentir la sainteté transcendante du corps d’un juif.


 

Les documents

 

L'Éternel parla à moïse en ces termes: 2 "Parle ainsi aux enfants d'Israël: lorsqu'une femme, ayant conçu, enfantera un mâle, elle sera impure durant sept jours, comme lorsqu'elle est isolée à cause de sa souffrance. 3 Au huitième jour, on circoncira l'excroissance de l'enfant. 4 Puis, trente-trois jours durant, la femme restera dans le sang de purification: elle ne touchera à rien de consacré, elle n'entrera point dans le saint lieu, que les jours de sa purification ne soient accomplis. 5 Si c'est une fille qu'elle met au monde, elle sera impure deux semaines, comme lors de son isolement; puis, durant soixante-six jours, elle restera dans le sang de purification.

Rashi

Une femme, lorsqu’elle concevra Rabi Simlaï a enseigné : De même que la création de l’homme a eu lieu, dans l’œuvre de la Genèse, après celle des behémoth, des ‘hayoth (« animaux sauvages ») et des oiseaux (Beréchith 1, 26), de même la loi qui le réglemente est-elle formulée après celle relative aux ‘hayoth, aux behémoth et aux oiseaux (V. Sanhèdrin 38a).

Joel 2

« Et l'Eternel a répondu en disant à son peuple: "Voici, je vais vous envoyer le blé, le vin et l'huile, et vous en aurez à satiété; je ne vous livrerai plus en opprobre aux nations. 20 Et ce [fléau] venu du Nord, je l'éloignerai de vous, je le refoulerai dans une contrée aride et déserte, son avant-garde vers la mer Orientale, son arrière-garde vers la mer Ultérieure. Là, il exhalera son infection, là, il exhalera son odeur fétide, après avoir accompli de grandes choses. 21 O ma terre, ne crains plus! Tressaille de joie et sois dans l'allégresse, car l'Eternel a fait de grandes choses. »

Talmud soucah 52a

“Because he hath done great things”.28 Abaye explained, Against scholars31 more than against anyone;32 as was the case when Abaye heard a certain man saying to a woman, ‘Let us arise betimes and go on our way’. ‘I will’, said Abaye, ‘follow them in order to keep them away from transgression’ and he followed them for three parasangs across the meadows. When they parted company33 he heard them say, ‘Our company is pleasant, the way is long’.34 ‘If it were I’, said Abaye, ‘I could not have restrained myself’, and so went and leaned in deep anguish against a doorpost, when a certain old man36 came up to him and taught him: The greater the man, the greater his Evil Inclination.

Ezekiel 36

Aussi, dis à la maison d'Israël: Ainsi parle le Seigneur Dieu: Ce n'est pas à cause de vous que j'agis, maison d'Israël, mais bien pour mon saint nom, que vous avez déconsidéré parmi les nations où vous êtes venus. 23 Je sanctifierai mon grand nom qui a été outragé parmi les nations, que vous-mêmes avez outragé parmi elles, et les nations sauront que je suis l'Eternel, dit le Seigneur Dieu, quand je me sanctifierai par vous à leurs yeux. 24 Et je vous retirerai d'entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays et vous ramènerai sur votre sol. 25 Et j'épancherai sur vous des eaux pures afin que vous deveniez purs; de toutes vos souillures et de toutes vos abominations, je vous purifierai. 26 Je vous donnerai un coeur nouveau et je vous inspirerai un esprit nouveau; j'enlèverai le coeur de pierre de votre sein et je vous donnerai un coeur de chair. 27 Je mettrai en vous mon esprit et je ferai en sorte que vous suiviez mes statuts et que vous observiez et pratiquiez mes lois. 28 Vous demeurerez dans le pays que j'ai donné à vos pères, vous serez pour moi un peuple, et moi, je serai pour vous un Dieu. 29 Je vous libérerai de toutes vos souillures; puis je commanderai au blé et le ferai croître en abondance, et je ne vous infligerai plus de famine. 30 Je multiplierai le fruit des arbres et la production des champs, pour que vous ne subissiez plus, parmi les nations, l'humiliation de la faim. 31 Alors, vous vous souviendrez de vos voies perverses et de vos oeuvres peu louables, et vous aurez le dégoût de vous-mêmes, à cause de vos péchés et de vos abominations. 32 Ce n'est pas pour vous que j'agis, dit le Seigneur Dieu, sachez-le! Ayez honte et confusion de vos voies, maison d'Israël." 3

Nidah 31

R. Simeon b. Yohai was asked by his disciples: Why did the Torah ordain that a woman after childbirth should bring a sacrifice? He replied: When she kneels in bearing she swears impetuously that she will have no intercourse with her husband. The Torah, therefore, ordained that she should bring a sacrifice. (R. Joseph demurred: Does she not21  act presumptuously22  in which case the absolution of the oath23  depends on her regretting it?24  Furthermore, she should25  have brought a sacrifice prescribed for an oath!)26  And why did the Torah ordain that in the case of a male [the woman is clean] after seven days and in that of a female after fourteen days? [On the birth of a] male with whom all rejoice she regrets her oath after seven days, [but on the birth of a female] about whom everybody is upset she regrets her oath after fourteen days. And why did the Torah ordain circumcision on the eighth day?27  In order that the guests28  shall not enjoy themselves29  while his father and mother are not in the mood for it.30

Zohar  tazria 46

Viens et regardes tant que cette ame supreme (la torah) est colee a l’homme, il est aime par son createur, et beaucoup de gardes veinnetn le garder de tous les cotes, il est marque pour le bien en bas et en haut, e la chehinah est sainte repose sur lui.

 Et lorsqu’il detourne son chemin de celui de la torah, la chehinah se separe de lui, et la sainte ame de la torah ne se cole pas a lui. Et a cause du serpent mauvais et puissant il y a un souffle qui vole sur le monde et il ne peut reposer que sur un endroit ou la presence de la chehinah existait et d’où elle a disparue, et c’est a cause de cela qu’un homme s’inpurifie et que sa chair et frapee, aux yeux de tous ceux qui le voit.

Regardes et saches que l’ « ame vivante », lorsque la terre sainte la pousse et elle s’inclue en elle, c’est a ce moment qu’elle est appelle « neshama ». et c’est pour cela qu’elle peut monter et parler devant D. et elle peut franchir toutes les portes et personne ne peut l’en empecher, c’est pour cela qu’elle est appellee l’ame parlante, car les autres ames elle n’ont pas le droit de parler a D, sauf celle la.

C’est pour cette raison que la torah nous met en garde en disant garde ta langue de tout mal.

Meguilah 17

תלמוד בבלי מסכת מגילה דף יז עמוד ב

תנו רבנן: מנין שאומרים אבות - שנאמר +תהלים כ"ט+ הבו לה' בני אלים, ומנין שאומרים גבורות - שנאמר +תהלים כ"ט+ הבו לה' כבוד ועז, ומנין שאומרים קדושות - שנאמר +תהלים כ"ט+ הבו לה' כבוד שמו השתחוו לה' בהדרת קדש. ומה ראו לומר בינה אחר קדושה - שנאמר +ישעיהו כ"ט+ והקדישו את קדוש יעקב ואת אלהי ישראל יעריצו, וסמיך ליה וידעו תעי רוח בינה. ומה ראו לומר תשובה אחר בינה - דכתיב +ישעיהו ו'+ ולבבו יבין ושב ורפא לו. אי הכי לימא רפואה בתרה דתשובה! - לא סלקא דעתך, דכתיב +ישעיהו נה+ וישב אל ה' וירחמהו ואל אלהינו כי ירבה לסלוח. ומאי חזית דסמכת אהא, סמוך אהא! - כתב קרא אחרינא: +תהלים ק"ג+ הסלח לכל עונכי הרפא לכל תחלואיכי הגואל משחת חייכי. למימרא דגאולה ורפואה בתר סליחה היא? והכתיב ושב ורפא לו! - ההוא - לאו רפואה דתחלואים היא, אלא רפואה דסליחה היא. ומה ראו לומר גאולה בשביעית? - אמר רבא: מתוך שעתידין ליגאל בשביעית, לפיכך קבעוה בשביעית, והאמר מר: בששית - קולות, בשביעית - מלחמות, במוצאי שביעית בן דוד בא. - מלחמה נמי אתחלתא דגאולה היא. ומה ראו לומר רפואה בשמינית? אמר רבי אחא: מתוך שנתנה מילה בשמינית, שצריכה רפואה, לפיכך קבעוה בשמינית. ומה ראו לומר ברכת השנים בתשיעית - אמר רבי אלכסנדרי: כנגד מפקיעי שערים, דכתיב: +תהלים י'+ שבר זרוע רשע, ודוד כי אמרה - בתשיעית אמרה. ומה ראו לומר קיבוץ גליות לאחר ברכת השנים - דכתיב +יחזקאל ל"ו+ ואתם הרי ישראל ענפכם תתנו ופריכם תשאו לעמי ישראל כי קרבו לבוא. וכיון שנתקבצו גליות - נעשה דין ברשעים, שנאמר: +ישעיהו א'+ ואשיבה ידי עליך ואצרף כבר סיגיך, וכתיב +ישעיהו א'+ ואשיבה שפטיך כבראשנה. וכיון שנעשה דין מן הרשעים - כלו המינים, וכולל זדים עמהם, שנאמר: +ישעיהו א'+ ושבר פשעים וחטאים יחדו... (יכלו). וכיון שכלו המינים - מתרוממת קרן צדיקים, דכתיב +תהלים ע"ה+ וכל קרני רשעים אגדע תרוממנה קרנות צדיק, וכולל גירי הצדק עם הצדיקים, שנאמר +ויקרא י"ט+ מפני שיבה תקום והדרת פני זקן, וסמיך ליה וכי יגור אתכם גר. והיכן מתרוממת קרנם - בירושלים, שנאמר +תהלים קכ"ב+ שאלו שלום ירושלים ישליו אהביך. וכיון שנבנית ירושלים - בא דוד, שנאמר: תלמוד בבלי מסכת מגילה דף יח עמוד א

+הושע ג'+ אחר ישבו בני ישראל ובקשו את ה' אלהיהם ואת דוד מלכם. וכיון שבא דוד - באתה תפלה, שנאמר +ישעיהו נ"ו+ והביאותים אל הר קדשי ושמחתים בבית תפלתי. וכיון שבאת תפלה - באת עבודה שנאמר עולתיהם וזבחיהם לרצון על מזבחי. וכיון שבאת עבודה - באתה תודה, שנאמר +תהלים נ'+ זבח תודה יכבדנני. ומה ראו לומר ברכת כהנים אחר הודאה - דכתיב +ויקרא ט'+ וישא אהרן את ידיו אל העם ויברכם וירד מעשת החטאת והעלה והשלמים.

Johanan said (others report, it was stated in a Baraitha): A hundred and twenty elders, among whom were many prophets, drew up eighteen blessings in a fixed order’.  Our Rabbis taught: Whence do we derive that the blessing of the Patriarchs8 should be said? Because it says, Ascribe unto the Lord, O ye sons of might.9 And whence that we say the blessing of mighty deeds?10 Because it says, Ascribe unto the Lord glory and strength.11 And whence that we say sanctifications?12 Because it says, Ascribe unto the Lord the glory due unto His name, worship the Lord in the beauty of holiness.13 What reason had they for mentioning understanding14 after holiness? Because it says, They shall sanctify the Holy One of Jacob and shall stand in awe of the God of Israel,15 and next to this, They also that err in spirit shall come to understanding. What reason had they for mentioning repentance16 after understanding? Because it is written, Lest they, understanding with their heart, return and be healed.17 If that is the reason, healing should be mentioned next to repentance?18 — Do not imagine such a thing, since it is written, And let him return unto the Lord and He will have compassion upon him, and to our God, for he will abundantly pardon.19 But why should you rely upon this verse? Rely rather on the other! — There is written another verse, Who forgiveth all thine iniquity, who healeth all thy diseases, who redeemeth thy lifefrom the pit,20 which implies that redemption and healing come after forgiveness. But it is written, ‘Lest they return and be healed’? That refers not to the healing of sickness but to the healing [power] of forgiveness. What was their reason for mentioning redemption in the seventh blessing?21 Raba replied: Because they [Israel] are destined to be redeemed in the seventh year [of the coming of the Messiah],22 therefore the mention of redemption was placed in the seventh blessing. But a Master has said, ‘In the sixth year will be thunderings, in the seventh wars, at the end of the seventh the son of David will come’? — War is also the beginning of redemption. What was their reason for Afterwards shall the children of Israel return and seek the Lord their God, and David their king.1 And when David comes, prayer2 will come, as it says. Even then will I bring to my holy mountain, and make them joyful in my house of prayer.3 And when prayer has come, the Temple service4 will come, as it says, Their burnt-offerings and their sacrifices shall be acceptable upon mine altar.5 And when the service comes, thanksgiving6 will come, as it says. Whoso offereth the sacrifice of thanksgiving honoureth me.7 What was their reason for inserting the priestly benediction after thanksgiving? Because it is written, And Aaron lifted up his hands toward the people and he came down from offering the sin-offering and the burnt-offering and the peace-offerings.

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