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Writer's pictureRav Uriel Aviges

Leh Leha 5778

Updated: Oct 16, 2018


Saraï, épouse d'Abram, prit Agar l'Egyptienne, son esclave, il y avait dix ans qu’Abram demeurait au pays de Canaan ; et elle la donna à son époux Abram pour qu'elle lui servît de femme. 4 Il s'approcha d'Agar, et elle conçut. Quand elle vit qu'elle avait conçu, sa maîtresse devint l'objet de son dédain. 5 Saraï dit à Abram : "Mon injure est la tienne. Moi-même, j'ai placé mon esclave dans tes bras ; or, elle a vu qu'elle avait conçu, et je suis devenue méprisable à ses yeux. L’Éternel prononcera entre moi et toi." 6 Abram dit à Saraï : "Voici, ton esclave est dans ta main, fais-lui ce que bon te semble." Saraï l’humilia, et elle s’enfuit de devant elle. 7 Un envoyé du Seigneur la trouva près d'une source d'eau, dans le désert, près de la source sur le chemin de Chour. 8 Il dit : "Agar, esclave de Saraï, d'où viens-tu, et où veux-tu aller ?" Elle répondit : "Je fuis de devant Saraï, ma maîtresse." 9 L'envoyé du Seigneur lui dit : "Retourne chez ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main." 10 L'envoyé du Seigneur ajouta : "Je rendrai ta race très nombreuse, tellement qu'elle ne pourra être comptée."  L'envoyé du Seigneur lui dit encore : "Te voici enceinte, et près d'enfanter un fils ; tu énonceras son nom Ismaël, parce que Dieu a entendu ton affliction.

Rashi

Moi... entre moi et entre toi Toutes les fois que l’on trouve dans la Tora le mot beinèkha (« entre toi »), il est écrit dans une forme défective, [avec un seul yod], alors qu’il est écrit ici avec deux yods. On peut donc le lire beinayikh, [comme si Saraï s’adressait à Hagar, et non à Avram]. Saraï a jeté un regard mauvais sur la grossesse de Hagar, laquelle a avorté. C’est pourquoi l’ange dira à Hagar : « Tu “es” enceinte ! » (Verset 11). Mais ne l’était-elle pas déjà ? Ce qu’il lui annonce, c’est qu’elle va le devenir, et donc que la première grossesse n’avait pas abouti.

1- La relation entre Sarah et Hagar.

Sara était stérile. Selon le talmud (yevamot 64b) elle n’avait même pas de matrice, ses organes sexuels n’étaient pas développés. Pourtant elle veut pouvoir donner naissance a un enfant, pour cela elle sait qu’elle a besoin d’un miracle. Dans la genèse, toutes les femmes stériles arrivent à vaincre leur stérilité, en partageant leur mari avec une autre femme, en général une servante. Ce schéma se retrouve avec rachel et Leah, les épouses de Jacob. Parfois, il arrive encore aujourd’hui que des femmes stériles deviennent fécondes après avoir adopté des enfants, ou après avoir fécondé les œufs d’une autre femme. La femme peut accéder à la maternité en devenant « la mère de tous les vivants ».

Ce qui est surprenant dans le cas de Sarah c’est qu’après avoir donné son esclave Hagar a Abraham, elle n’assume plus son choix, et au lieu d’accepter Hagar et son enfant, elle les rejette. Sarah bat Hagar a mort le fait avorter, puis, lorsqu’ Hagar retombe enceinte et qu’elle accouche, Sarah rejette l’enfant.

Ce qui est encore plus surprenant, c’est que Sarah est récompensée par D, pour avoir fait souffrir Hagar et pour l’avoir battu, puisqu’à la suite de cet épisode Sarah tombe enceinte miraculeusement. Ce qui est encore plus étonnant, c’est que lorsqu’Hagar cherche à s’enfuir, devant les sévices morals et corporel que sa maitresse lui fait endurer, un ange d’ashem l’appelle et lui demande de retourner chez Abraham, lui demandant explicitement de se faire battre et humilier par Sarah, ce n’est que par le mérite de cette souffrance et de cette humiliation qu’Hagar pourra donner naissance à un enfant par ce que « D aura écouté les cris de sa souffrance ». Il est très difficile de comprendre comment D peut demander à un être humain de se faire humilier et battre par un autre, alors qu’il aurait la possibilité de s’enfuir. Quelle rédemption peut-il exister dans le fait de se faire battre et humilier injustement ? comment D peut-il récompenser Sarah pour un telle comportement sadique ?

2- Le rôle de la souffrance dans la sexualité féminine

Le talmud dans yebamot 64 dit qu’Abraham et Sarah étaient sexuellement impuissants. Le talmud base cet affirmation sur un verset d’Isaïe 51 « Jetez les yeux sur le rocher d'où vous fûtes taillés, sur le puits de carrière d'où vous fûtes extraits. 2 Considérez Abraham, votre père, Sara, qui vous a enfantés ».  Le talmud reprend l’idée selon laquelle Abraham et Sarah ont dû se recréer eux même, ils étaient eux même « les âmes qu’il avaient créées a haran ».  Cette recréation était pour le talmud avant tout sexuelle. Cependant, l’impuissance sexuelle d’Abraham parait peu probable. Lorsqu’on lit le texte de la bible, on se rend compte que dès qu’il a des relations avec Hagar elle tombe enceinte, et il n’est nullement question d’un miracle dans la conception de Ismaël, ou du fœtus qu’il l’a précédé.

 Comment le talmud peut-il donc affirmer qu’Abraham était impuissant ?

 Ce que le talmud veut dire c’est qu’Abraham était impuissant qu’avec Sarah. Alors que cela fait des années qu’il est marié avec Sarah, la torah nous dit qu’il ne s’était jamais rendu compte qu’elle était belle. Il ne se rend compte de cette beauté que lorsqu’ils arrivent en Egypte, et que tous les égyptiens remarquent la beauté de sa femme. Ce qui est encore plus étrange, c’est que lorsqu’ Abraham se rends compte de la beauté de sa femme, au lieu de la garder jalousement, de tous les éventuels prétendants, il cherche à tirer un bénéfice financier de cette beauté, en la mariant avec pharaon et en se faisant passe pour son frère. Sarah n’y voit aucun inconvénient et elle exécute sans scrupule le plan de son mari.

En fait, le texte veut nous dire qu’il n’y avait aucune attraction sexuelle entre Abraham et Sarah, ils s’aimaient comme un frère et une sœur mais pas comme un mari et une femme.

Abraham et Sarah étaient très liées spirituellement et sentimentalement, mais ils n’arrivaient pas à faire aboutir cette relation sentimentale, en une attraction sexuelle. Je pense que jusqu’à l’épisode d’Hagar Abraham ne se sentait pas vraiment marie avec Sarah. C’est pour cela qu’à chaque foi il la fait passer pour sa sœur.

Pourquoi Abraham et Sarah n’arrivent pas à se désirer sexuellement ? souvent, surtout lorsque l’on parle de gens mature et intelligent, un homme et une femme finissent par se désirer lorsqu’ils sont émotionnellement et intellectuellement liée, et qu’ils habitent ensemble depuis des années. Pourquoi dans le cas d’Abraham et Sara, la mayonnaise de prend pas ?

Ce que la torah va nous montrer, c’est le rôle de la souffrance dans la sexualité. Pour désirer sexuellement une femme a besoin de souffrir ou de faire souffrir, or Abraham est incapable de faire souffrir Sarah et Sarah est incapable de faire souffrir Abraham.

3- Le rôle de la souffrance dans l’instinct maternel

Dans la parasha de la semaine prochaine on peut lire un passage excessivement intéressant et primordiale puisqu’il est le premier passage de la torah qu’on lit chaque année, le premier jour de Roch Hachana.

Le voila

« Abraham se leva de bon matin, prit du pain et une outre pleine d'eau, les remit à Agar en les lui posant sur l'épaule, ainsi que l'enfant et la renvoya. Elle s'en alla et s'égara dans le désert de Beer Shava. 15 Quand l'eau de l'outre fut épuisée, elle abandonna (envoya) l'enfant au pied d'un arbre. 16 EIle alla s'asseoir du côté opposé, à la distance d'un trait d'arc, en se disant : "Je ne veux pas voir mourir cet enfant” ; et ainsi assise du côté opposé, elle éleva la voix et pleura. 17 Dieu entendit le gémissement de l'enfant. Un messager du Seigneur appela Agar du haut des cieux et lui dit "Qu'as-tu, Agar ? Sois sans crainte, car Dieu a entendu la voix de l'enfant s'élever de l'endroit où il gît. 18 Re lève-toi ! reprends cet enfant et soutiens-le de la main, car je ferai de lui une grande nation." 19 Le Seigneur lui dessilla les yeux et elle aperçut une source ; elle y alla, emplit l’outre d’eau et donna à boire à l’enfant. 20 Dieu fut avec cet enfant et il grandit ; il demeura dans le désert…

Avant de commenter ce passage je tiens à citer un passage du commentaire du rav Chimchon Rafaël Hirsch sur ce passage.

« Tout le comportement de Hagar est typique et décrit la nature d’une femme « africaine » mal éduquée. Une femme juive ne laisserait jamais son enfant malade, pas simplement pour lui parler, pas simplement pour alléger sa souffrance, ne serais ce que pour lui donner encore un millionième de ses années. Celui qui abandonne un enfant par ce qu’il ne peut plus rien faire, pour ne pas voir sa souffrance, c’est quelqu’un qui n’a pas d’altruisme, c’est juste de l’égoïsme…. Celui qui envoie une flèche à l’arc, s’éloigne de sa cible, mais il reste assez proche pour pouvoir la voir, de même agar s’est éloignée d’Ismaël, le plus possible, tout en étant capable encore de le voir, cela montre une sensibilité contradictoire. Elle voulait assouvir son désir de souffrance le plus possible, son instinct maternel s’arrêtait à un désir de souffrance. »

Comme le dit le rav chimchon Rafael Hirsch le désir de souffrance fait partie intégrante de l’instinct maternel. De plus le texte de la bible, sous entends qu’il y a une corrélation entre l’égoïsme de Hagar qui abandonne son enfant a cote d’un buisson, pour ne pas le voir mourir, et le désir de souffrir.

 En fait si une femme a besoin de souffrir pour aimer, c’est par ce qu’elle sait qu’au fond elle est incapable d’aimer. Puisqu’Hagar est incapable d’aimer vraiment son enfant, elle a de la peine pour lui, et elle souffre, et travers cette peine, dans un deuxième temps elle devient capable de l’aimer ou en tout cas elle éprouve un désir fort de l’aider qui pallie à l’incapacité à aimer pleinement.

 On retrouve exactement le même modèle en ce qui concerne le désir sexuel ou la relation amoureuse chez la femme. A la base, il y a chez la femme une conscience diffuse d’être incapable d’aimer, cette conscience crée une souffrance, et la souffrance engendre le désir sexuel ou une dépendance affective qui vient pallier au manque d’amour réel. A la racine du désir sexuel, ou de l’instinct maternel, il a la souffrance que l’on éprouve à faire souffrir l’autre, c’est cette souffrance qui par la suite se transforme en désir ou en relation affective.

C’est cette relation a la souffrance qui manquait à Sarah. En battant Hagar et en la faisant avorter, elle fait aussi souffrir Abraham, et elle souffre de le faire souffrir, et ce sentiment qui va permettre de créer chez elle un désir sexuel.

4- L’homme et le travaille la femme et la douleur

« A la femme il dit : "J'aggraverai tes labeurs et ta grossesse ; tu enfanteras avec douleur ; la passion t'attirera, vers ton époux, et lui te dominera." 17 Et à l'homme il dit : "Parce que tu as cédé à la voix de ton épouse, et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais enjoint de ne pas manger, maudite est la terre à cause de toi : c'est avec effort que tu en tireras ta nourriture, tant que tu vivras. 18 Elle produira pour toi des buissons et de l'ivraie, et tu mangeras de l'herbe des champs. 19 C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain… »

 Après avoir mangé de l’arbre de la connaissance Eve est maudite par D.  Pour elle l’amour ne peut plus être dissocié de la douleur. L’amour maternel est corrélé à la douleur, et le désir sexuel devient lui aussi associe une relation de pouvoir avec le conjoint, ou la femme est oblige de perdre si elle veut pouvoir désirer. Eve ne peut aimer qu’en dépit d’elle-même.

Il est intéressant de comprendre pourquoi le fait d’avoir mangé l’arbre de la connaissance du bien et du mal est sanctionné par D par cette malédiction spécifique.

La différence fondamentale existant entre la souffrance et la jouissance, c’est que la jouissance entraine toujours une remise en question de soi. Lorsqu’un homme est capable de jouir spontanément d’une chose, il est remis en question par cette jouissance, il doit se définir par rapport à elle, il doit se poser des limites etc. la jouissance est toujours la source d’une remise en question. (En général, les femmes sont effrayées par la jouissance, par ce qu’elle entraine une remise en question radicale qu’elles ne peuvent pas supporter.)

La souffrance au contraire, est jouissive, justement, par ce qu’elle permet à l’individu qui souffre de ne pas se remettre en question de manière fondamentale. On souffre toujours contre son grès, un individu ne se définit pas par sa souffrance, la souffrance est toujours vécue comme un élément extérieur qui affecte l’homme sans le définir. L’individu est toujours une victime passive et irresponsable devant le supplice.

Puisqu’Eve a voulu connaitre le bien et le mal pour ressembler à D, elle est punie justement par une incapacité à se remettre en question de manière radicale, et c’est pour cette raison qu’elle ne peut jouir que contre son gré, uniquement à travers une certaine souffrance.

Il intéressant de remarquer que si Eve est maudite par la douleur, Adan lui, est puni par le travail.

En général, les femmes croient en la douleur, alors que les hommes croient au travail. Si on demande à une femme pourquoi elle mériterait une augmentation, elle dira « par ce que j’ai beaucoup travaillé », mais elle pensera en fait, « par ce que j’ai beaucoup souffert ». Pour la femme ce qui justifie la jouissance c’est la douleur, alors que pour l’homme ce qui justifie la jouissance c’est le travail.

 Cette différence s’explique par le fait qu’Eve se sent fondamentalement étrangère au monde et incapable d’aimer, la plus grande faute d’Eve ce n’est pas d’avoir mangé de l’arbre, c’est d’en avoir donné à manger à son mari et a ses enfants et a tous les animaux du jardin. Si Eve était vraiment capable d’aimer, même si elle se serait sentie condamnée à mort par sa faute, elle n’aurait pas cherché à tuer tous les autres êtres vivants. Mais, le fait est, qu’Eve est fondamentalement incapable d’aimer, c’est pour cette raison qu’elle a besoin d’intégrer l’autre, de ressentir une relation forte avec le monde pour palier a ce vide affectif, et cette intégration de l’autre n’est possible que par la souffrance.

Le travail est au contraire de la douleur, une mise à distance de l’autre et du monde environnant.

Adan, contrairement à Eve, est vulnérable par ce qu’il est naturellement en phase avec la création, il n’est pas coupable d’avoir mangé le fruit, il est coupable d’avoir écouté sa femme. L’homme a besoin de se protéger de son empathie naturelle pour l’univers, il ne peut le faire que par le travail. En travaillant l’homme instrumentalise la nature et les autres êtres humains. Le midrash explique que le rôle du travail pour l’homme, était de créer une hiérarchie entre lui et les animaux de telle manière à ce que l’homme se retrouve su sommet de cette hiérarchie. (Pessahim 118a).

Il est intéressant de remarquer qu’Abraham a un rapport difficile avec le travail. Abraham, ne veut pas tirer profit de son travail, il refuse l’argent que lui propose le roi de Sodome pour l’avoir libéré, la seule source de revenu qui lui parait justifiée, c’est le revenu qu’il gagne en mariant (prostituant) Sarah ! Cette difficulté à se justifier par le travail est reliée chez Abraham a une immaturité sexuelle avec Sarah.

 Si un homme ne justifie pas sa jouissance par le travail, il est incapable d’éprouver du désir sexuel, car la sexualité est en fait une réaction qui vient pallier un sentiment d’étrangeté et de solitude profonde, or c’est le travail qui plonge l’homme dans la solitude. La descendance d’Abraham est punie d’esclavage, par ce qu’elle doit, par le travail et l’exil, mettre à distance un amour instinctif trop fort pour la nature et les autres.


 

Les documents

 

Texte 1

Saraï, épouse d'Abram, prit Agar l'Egyptienne, son esclave, il y avait dix ans qu’Abram demeurait au pays de Canaan; et elle la donna à son époux Abram pour qu'elle lui servît de femme. 4 Il s'approcha d'Agar, et elle conçut. Quand elle vit qu'elle avait conçu, sa maîtresse devint l'objet de son dédain. 5 Saraï dit à Abram : "Mon injure est la tienne. Moi-même, j'ai placé mon esclave dans tes bras; or, elle a vu qu'elle avait conçu, et je suis devenue méprisable à ses yeux. L’Éternel prononcera entre moi et toi." 6 Abram dit à Sarai: "Voici, ton esclave est dans ta main, fais-lui ce que bon te semble." Sarai l’humilia, et elle s’enfuit de devant elle. 7 Un envoyé du Seigneur la trouva près d'une source d'eau, dans le désert, près de la source sur le chemin de Chour. 8 Il dit: "Agar, esclave de Saraï, d'où viens tu, et où veux-tu aller?" Elle répondit: "Je fuis de devant Saraï, ma maîtresse." 9 L'envoyé du Seigneur lui dit: "Retourne chez ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main." 10 L'envoyé du Seigneur ajouta: "Je rendrai ta race très nombreuse, tellement qu'elle ne pourra être comptée."  L'envoyé du Seigneur lui dit encore: "Te voici enceinte, et près d'enfanter un fils; tu énonceras son nom Ismaël, parce que Dieu a entendu ton affliction.

Rashi

Moi... entre moi et entre toi Toutes les fois que l’on trouve dans la Tora le mot beinèkha (« entre toi »), il est écrit dans une forme défective, [avec un seul yod], alors qu’il est écrit ici avec deux yod. On peut donc le lire beinayikh, [comme si Saraï s’adressait à Hagar, et non à Avram]. Saraï a jeté un regard mauvais sur la grossesse de Hagar, laquelle a avorté. C’est pourquoi l’ange dira à Hagar : « Tu “es” enceinte ! » (verset 11). Mais ne l’était-elle pas déjà ? Ce qu’il lui annonce, c’est qu’elle va le devenir, et donc que la première grossesse n’avait pas abouti.

Texte 2

 Abraham se leva de bon matin, prit du pain et une outre pleine d'eau, les remit à Agar en les lui posant sur l'épaule, ainsi que l'enfant et la renvoya. Elle s'en alla et s'égara dans le désert de Beer Shava. 15 Quand l'eau de l'outre fut épuisée, elle abandonna (envoya) l'enfant au pied d'un arbre. 16 EIle alla s'asseoir du côté opposé, à la distance d'un trait d'arc, en se disant: "Je ne veux pas voir mourir cet enfant"; et ainsi assise du côté opposé, elle éleva la voix et pleura. 17 Dieu entendit le gémissement de l'enfant. Un messager du Seigneur appela Agar du haut des cieux et lui dit "Qu'as-tu, Agar? Sois sans crainte, car Dieu a entendu la voix de l'enfant s'élever de l'endroit où il gît. 18 Relève-toi! reprends cet enfant et soutiens-le de la main, car je ferai de lui une grande nation." 19 Le Seigneur lui dessilla les yeux et elle aperçu une source; elle y alla, emplit l’outre d’eau et donna à boire à l’enfant. 20 Dieu fut avec cet enfant et il grandit; il demeura dans le désert

רש"ר הירש בראשית פרק כא פסוק טו

כל התנהגותה של הגר אופיינית ביותר ומציינת את הטבע של בת - חם שלא נתעדן. אם ישראלית לא תטוש את ילדה, ולו רק כדי לדבר על לבו, ולו רק כדי להקל עליו כדי חלק אחד במיליון של שניה. הנוטש ילד באפס מעשה, מפני "שאין בכוחו לראות בייסוריו", אינו פועל מתוך רחמים; זוהי אנוכיות אכזרית של נפש - אדם שנעצרה בטבעה הגס.

Tout le comportement de hagar est typique et decrit la nature d’une femme africaine mal éduquée. Une femme juive ne laisserait jamais son enfant, pas simplement pour lui parler, pas simplement pour alléger sa souffrance, ne serais ce que pour lui donner encore un millionième de ses années. Celui qui abandonne un enfant par ce qu’il ne peut plus rien faire pour ne pas voir sa souffrance, c’est quelqu’unn qui n’a pas d’altruisme, c’est juste de l’égoïsme.

דרכו של היורה בקשת ללכת אחורנית ממטרתו עד לנקודה הרחוקה ביותר, שממנה הוא יכול עוד לראותה. כך התרחקה הגר מישמעאל בלכתה אחורנית עד כמה שאפשר, כדי לא לראות את ייסוריו, אך מבלי שייעלם מעינה. דבר זה התאים יפה להרגשות הסותרות, שהיא התלבטה בהן. לדבקותה בבנה היא נתנה עוד רק אותו מקום, שנשאר בלבה לאחר שנתנה סיפוק להרגשת הצער של עצמה, היא אותה הרגשת כזב בלתי - מעודנת.

Celui qui envoie une flèche à l’arc, s’éloigne de sa cible, mais il reste assez proche pour pouvoir la voir, de même agar s’est éloignée d’Ismaël, le plus possible, tout en étant capable encore de le voir, cela montre une sensibilité contradictoire. Elle voulait assouvir son désir de souffrance le plus possible, son instinct maternel s’arrêtait à un désir de souffrance.

Texte 3

Quand il fut sur le point d'arriver en Égypte, il dit à Saraï son épouse: "Certes, je sais que tu es une femme au gracieux visage. 12 Il arrivera que, lorsque les Égyptiens te verront, ils diront: ‘C'est sa femme’; et ils me tueront, et ils te conserveront la vie. 13 Dis, je te prie, que tu es ma soeur; et je serai heureux par toi, car j'aurai, grâce à toi, la vie sauve." 14 En effet, lorsqu’Abram fut arrivé en Égypte, les Égyptiens remarquèrent que cette femme était extrêmement belle; 15 puis les officiers de Pharaon la virent et la vantèrent à Pharaon et cette femme fut enlevée pour le palais de Pharaon. 16 Quant à Abram, il fut bien traité pour l'amour d'elle; il eut du menu et du gros bétail, des ânes, des esclaves mâles et femelles, des ânesses et des chameaux. 17 Mais l'Éternel affligea de plaies terribles Pharaon et sa maison, à cause de Saraï, l'épouse d'Abram. 18 Pharaon manda Abram, et dit: "Qu'as-tu fait là à mon égard? Pourquoi ne m'as-tu pas déclaré qu'elle est ta femme? 19

Texte 4

Saraï était stérile, elle n'avait point d'enfant.

Yebamot

Yevamot 64b:2יבמות ס״ד ב:ב׳

אמר רב נחמן אמר רבה בר אבוה שרה אמנו אילונית היתה שנאמר (בראשית יא, ל) ותהי שרי עקרה אין לה ולד אפי' בית ולד אין לה

Rav Naḥman said that Rabba bar Avuh said: Our mother Sarah was initially a sexually underdeveloped woman [aylonit], as it is stated: “And Sarah was barren; she had no child” (Genesis 11:30). The superfluous words: “She had no child,” indicate that she did not have even a place, i.e., a womb, for a child.

Rabbi Yitzḥak said: For what reason were our forefathers initially infertile? Because the Holy One, Blessed be He, desires the prayers of the righteous, and He therefore wanted them to pray for children. Similarly, Rabbi Yitzḥak said: Why are the prayers of the righteous compared to a pitchfork [eter], as in the verse: “And He let Himself be entreated [vaye’ater]”? This indicates that just as this pitchfork turns over produce from one place to another, so the prayer of the righteous turns over the attributes of the Holy One, Blessed be He, from the attribute of rage to the attribute of mercy. Rabbi Ami said: Abraham and Sarah were originally tumtumin, people whose sexual organs are concealed and not functional, as it is stated: “Look to the rock from where you were hewn, and to the hole of the pit from where you were dug” (Isaiah 51:1), and it is written in the next verse: “Look to Abraham your father and to Sarah who bore you” (Isaiah 51:2), which indicates that sexual organs were fashioned for them, signified by the words hewn and dug, over the course of time.

Texte 5

La femme répondit: "Le serpent m'a entraînée, et j'ai mangé." 14 L'Éternel-Dieu dit au serpent "Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux et entre toutes les créatures terrestres: tu te traîneras sur le ventre, et tu te nourriras de poussière tous les jours de ta vie. 15 Je ferai régner la haine entre toi et la femme, entre ta postérité et la sienne: celle-ci te visera à la tète, et toi, tu l'attaqueras au talon." 16 A la femme il dit: "J'aggraverai tes labeurs et ta grossesse; tu enfanteras avec douleur; la passion t'attirera, vers ton époux, et lui te dominera." 17 Et à l'homme il dit: "Parce que tu as cédé à la voix de ton épouse, et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais enjoint de ne pas manger, maudite est la terre à cause de toi: c'est avec effort que tu en tireras ta nourriture, tant que tu vivras. 18 Elle produira pour toi des buissons et de l'ivraie, et tu mangeras de l'herbe des champs. 19 C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, - jusqu'à ce que tu retournes à la terre d'où tu as été tiré: car poussière tu fus, et poussière tu redeviendras!"

Texte 6

et Abel offrit, de son côté, des premiers-nés de son bétail, de leurs parties grasses. Le Seigneur se montra favorable à Abel et à son offrande, 5 mais à Caïn et à son offrande il ne fut pas favorable; Caïn en conçut un grand chagrin, et son visage fut abattu. 6 Le Seigneur dit à Caïn; "Pourquoi es-tu chagrin, et pourquoi ton visage est-il abattu? 7 Si tu t'améliores, tu pourras te relever, sinon le Péché est tapi à ta porte: il aspire à t'atteindre, mais toi, tu le domineras!"

texte 7

Pesachim 118a:8

The Gemara cites a similar statement. Rabbi Yehoshua ben Levi said: When the Holy One, Blessed be He, said to Adam: “Thorns also and thistles shall it bring forth to you, and you shall eat the herb of the field” (Genesis 3:18), his eyes streamed with tears. Adam said before Him: Master of the Universe, will my donkey and I eat from one trough? After God said to him: “In the sweat of your face shall you eat bread” (Genesis 3:19), his mind was settled, assured that if he toils he will be able to eat bread, unlike the donkey.

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