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  • Writer's pictureRav Uriel Aviges

Chemini 5768

La faute de Nadav et Avihou

et le concept de crainte de D dans la torah

La parasha de la semaine débute par le récit de l'inauguration du mishkan qui a eu lieu le premier jour du mois de Nissan de la deuxième année de la sortie d'Egypte. Or, ce jour de fête est ternie par la mort de Nadav et Avihou qui sont brules par hachem, dit la torah, "en apportant une offrande d'encense (ketoreth) étrangère, que D n'avait pas demandée". Il semble que les midrashim et le talmud ne veulent pas expliquer ces versets dans leurs sens littéral. En effet, il y a une multitude d'explications qui sont données par les midrashim pour expliquer la faute de Nadav et Avihou.

Selon certains, leur faute, fut d'être entré ivre dans le sanctuaire. Ces commentateurs s'appuient sur le sujet qui suit immédiatement cet épisode : Aaron reçoit l'ordre de ne pas boire d'alcool avant d'entrer dans le Temple pour le Service. L'Eternel parla à Aaron en disant : 'du vin et de la liqueur forte ne bois pas, ni toi ni tes fils quand vous viendrez dans la tente d'assignation, et vous ne mourrez pas'. [Lévitique 10:8-9] La logique est la suivante : cette mise en garde de ne pas entrer dans le Temple après avoir bu de l'alcool, est mentionnée ici, juste après la mort des fils d'Aaron, car eux sont entrés ivres dans le Temple et sont morts à cause de cela. On peut dire également que leur erreur d'avoir amené, sans en avoir reçu l'ordre, une offrande d'encens, a été "commandée" par leur ébriété. A cause des effets de l'alcool, ils ont perdu le contrôle de leurs actes, l'intégrité de leur conscience, et l'on comprend à présent l'utilisation de l'expression "feu étranger". Selon d'autres, le fait qu'ils n'étaient pas mariés et donc sans enfant a entrainé leur décès. Rabbi Levi a dit, "ils étaient vaniteux; de nombreuses femmes les attendaient ardemment (pour devenir leurs épouses). Mais que disaient-ils? Notre oncle paternel est roi, notre oncle maternel est chef de tribu, notre père est Grand Prêtre, et nous, nous sommes ses deux assistants. Quelle femme peut être digne de nous?" [Vayikra Rabah 20:10] Cette source donne une image différente de Nadav et Avihou. Ils paraissent particulièrement prétentieux et il nous est difficile d'admettre que ces deux personnages étaient des leaders spirituels. Une autre source associe leur chute au fait d'avoir élucidé de manière nouvelle un commandement de la Torah en présence de leurs maitres, Moshé et Aaron, sans demander au préalable leur opinion. On peut le voir à travers le texte : ... ils apportèrent devant l'Eternel un feu étranger qu'Il ne leur avait pas ordonné (d'apporter)... [Lévitique 10:1] Jusqu'à présent, nous avons identifié ce "Il" à D. Le Sforno suggère qu'il ne s'agit pas de D, mais de Moshé. Ainsi, leur faute serait d'avoir apporté un sacrifice sans préalablement demander à Moshé si cela était opportun. L'opinion, sans doute la moins élogieuse les concernant, est exprimée dans ce passage du Talmud : Moise et Aaron marchaient, Nadav et Avihou étaient derrière eux, et tout Israël derrière eux. Nadav dit à Avihou : "quand ces deux vieux vont-ils mourir pour que toi et moi nous dirigions cette génération?". D leur dit alors : "nous verrons qui enterrera qui". [Sanhedrin 52a]

LE DEBUT DE LA FIN

Quelle était l'origine de leur déclin, le commencement de leur fin? Au mont Sinaï, avant le don de la Torah, D donne des instructions à Moshé :

Et à Moise, (D) dit : "monte vers l'Eternel, toi et Aaron, Nadav et Avihou, et soixante-dix des anciens d'Israël, et vous vous prosternerez de loin"... Moise monta avec Aaron, Nadav et Avihou, et soixante-dix des anciens d'Israël.

Ils virent le D d'Israël et sous Ses pieds, il y avait comme une brique de saphir et comme l'apparence des cieux pour la pureté. Et vers les nobles des enfants d'Israël, Il (D) n'envoya pas Sa main; ils contemplèrent D, ils mangèrent et burent. [Exode 24:1,9-11]

Ce passage énigmatique peut détenir la clef qui nous permettra de comprendre l'offense de Nadav et Avihou.

Ils sont séparés du reste de la nation, se trouvant devant les anciens d'Israël et juste derrière Moshé et Aaron. Ils devaient certainement déjà penser, avant même le don de la Torah, qu'ils étaient désignés comme les futurs dirigeants d'Israël. Aux côtés de Moshé et Aaron, ils étaient aux "premières loges" et pouvaient mieux que quiconque, contempler la magnificence divine. Toutefois, le but de cette ascension était de se tenir loin et de se prosterner. Au lieu de cela, ils restèrent debout et contemplèrent

Le Midrash souligne le contraste entre leur comportement et celui de Moshé lorsqu'il vit le Buisson Ardent : Rav Hoshéa Raba dit : 'il est bon que Mo se ait caché son visage'. Le Saint Béni soit-Il lui dit : 'J'ai voulu Me révéler à toi, et tu M'as respecté en couvrant ton visage. Par ta vie, tu seras avec Moi sur la montagne durant quarante jours et quarante nuits sans manger ni boire, et tu bénéficieras du rayonnement de la Shekhina... ' [Chemot Rabah 3:1]

Le Midrash déclare que Nadav et Avihou ont abusé de leur position privilégiée. Au lieu de se prosterner, ou de couvrir leur visage, ils ont regardé la Divinité. Moshé, pour avoir détourné son regard, devient semblable à un ange, n'ayant besoin ni de nourriture ni de boisson. Par contre, Nadav et Avihou, "contemplèrent D, ils mangèrent et burent". Étrangement, la conséquence de cette expérience religieuse extatique fut de boire et de manger. De toutes ces explications que le midrash rapporte il apparait évidement que les sages ne voulaient pas expliquer que la faute de Nadav et Avihou fut d'avoir apporter une encense étrangère que d' n'avait pas ordonné, il semble que Nadav et Avihou n'ont pas fait une faute en cherchant a innover dans le service du tabernacle, et cherchant a se rapprocher de d', comme semblait pourtant le dire les versets, la faute selon les sages etait dans la manière de le faire, ils étaient ivres, ou ils n'ont pas demande l'avis de moshe et Aaron, ils ont manque de respect face a d' en ne se voilant pas la face au mont Sinaï, et en mangeant et en buvant.

Le Zohar explique que lorsque l'on parle de l'ivresse de Nadav et Avihou et du fait qu'ils ont mange et bu, il ne s'agit pas d'une nourriture physique mais d'une nourriture spirituelle, en effet le Zohar explique que le vin bu par Nadav et Avihou était le vin que Noé, mais aussi Adam et Eve, avaient bu!

Quel est le sens de ce passage du Zohar?  De plus, il faut comprendre pourquoi on reproche a Nadav et Avihou de ne s'être pas voile la face lorsque d' s'est manifeste a eux? Si d' veut montrer quelque chose pourquoi ne pas le regarder? Selon un avis du talmud de berahot, quand moshe s'est couvert la face lors de la révélation du buisson ardent il a fait une faute, puisqu'il n'a pas voulu voir ce que d' lui montrait. Pour répondre a cette question il faut revenir a la faute du premier homme et dans un deuxième temps chercher à déterminer le sens du vin et de l'ivresse dans la torah et chez Noah en particulier. Le serpent a dit a Eve "le jour ou tu mangeras du fruit défendu tu seras comme d' connaissant le bien et le mal", or le rav luzzato dit que dans la spiritualité lorsque l'on parle d'éloignement ou de proximité, il ne peut pas s'agir d'un éloignement ou d'une proximité physique, puisque la spiritualité ne se définit pas dans un espace, mais en spiritualité plus on ressemble a quelque chose ou a quelqu’un, plus on est proche de cette chose ou de ce quelqu’un, si quelqu’un veut être comme d', c'est qu'il veut se rapprocher de d', en fait la raison pour laquelle Eve a manger de l'arbre de la connaissance c'est par ce qu'elle voulait se rapprocher de d', exactement de la même manière que Nadav et Avihou qui voulaient se rapprocher de d' en amenant de l'encense. Pourtant c'etait une faute cette faute dit le Zohar est en relation avec l'ivresse de Noah. Le vin dans la torah est vu comme quelque chose de sacre, le vin réjouit le cœur de l'homme, mais aussi celui de D, selon le talmud dans eruvin, c'est uniquement grâce aux libations de vin faites par Noah lorsqu'il est sortie de l'arche, que D a tranche une alliance avec l'homme et qu'il a promis de ne plus l'exterminer complètement, le talmud va même jusqu'a dire que D' a été séduit par l'ivresse que lui a procure le vin de Noah, le talmud dit aussi "on ne peut faire de chant a hm que sur le vin" ce que certain 'interprètent lorsque l'on fait des libation de vin sur l'autel, mais d'autres interpretent aussi, que ce n'est que lorsque l'homme a bu du vin qu'il peut vraiment chanter a d', par ce qu'il oublie les difficultés et les limites du présent, l'ivresse permet a l'homme de faire un chant et de louer d' dans un dépassement de la conscience de la réalité physique. En règle générale le vin est lie au chant à la gloire de d', dans de nombreux verset et de nombreux midrashim.

C'est pour cela qu'il faut comprendre quel est l'idée du chant dans la torah, pour comprendre qu'elle est l’idée du vin et l'ivresse.

Le midrash d'introduction aux chapitres des chants dit Nos maitres ont dit que lorsque David a termine le livre des psaumes il s'est enorgueillit il a dit a D' "y a t il dans la création un être qui a fait des louanges et des chansons a ta gloire plus que moi? A ce moment une grenouille est passe par la, et elle lui a dit "David ne t'enorgueillit pas trop, car je dis plus de chant et de louanges que toi, non seulement ca, mais chaque chants que je fais peut être interprété de 3000 manières différentes, comme le verset dit et "il fit 3000 comparaisons et sa poésie etait au nombre de 5000", et de plus je m'occupe de la plus grande mitswah qui soit et ceci est la mitswah que j'accomplie, il y a au bord de la mer une espèce d'animal qui ne vit que de l'eau, et lorsqu'il a faim il me prend et il me mange, pour accomplir le verset "si ton ennemie a faim, donne lui du pain, et si il a soif donne lui de l'eau, car en fait c'est des braises que tu attises sur sa tête, et d' te le rendra, ne lis pas il te le rendra, mais il fera la paix avec toi" et quelle est le chant de la grenouille? "Que le nom de sa gloire soit béni pour l'éternité".

Quel est le sens de ce dialogue? Le yaabets explique que le crapaud c'est le roi Salomon. En effet les verset de l'ecclésiaste que le crapaud rapporte qui parle des 5000 chansons et des 3000 comparaisons, sont des versets qui parlent de la sagesse du roi Salomon, de plus le yaabets remarque que Salomon fils de David a la même valeur numérique que tsefardeah le crapaud, le crapaud c'est l’oiseau de la connaissance, tsipor chel deah, dit le yaabets, c'est le chant philosophique de Salomon. Le midrash veut comparer les chants des psaumes de David avec le cantique des quantiques et les autres livres de Salomon. La différence fondamentale qui existe entre l'œuvre de David et celle de Salomon c'est le rapport à la morale. En effet David est appelle "le pieux", tout les psaumes sont axes sur le rapport a la morale, il y a des justes, des mauvais, David passe son temps à confesser amèrement ses fautes et demander a d' qu'il le fasse aller dans le droit chemin. David dans les psaumes et dans sa vie cherche à maximiser la responsabilité de l'homme face a D. c'est pour cela qu'il cherche l'épreuve, qu'il veut faire la guerre lui même, sans demander une intervention miraculeuse.

Chez Salomon au contraire la morale est pratiquement absente, c'est pour cela que les sages voulaient exclure l'ecclésiaste de la bible mais il l'on garde par ce que ce livre finit en louant le fait de craindre D. la conclusion est "à la fin, tout ce comprend, fait les mitsvot et craint D' car ceci est la nature essentielle de l'homme”.

En ce qui concerne le quantique des quantiques, rabbi Akiva dit que "c'est le chant suprême, la partie la plus pure de la bible, par ce que ce livre est entièrement consacre a la crainte de D" pourtant dans ce livre le mot crainte n'apparait pas une seule fois! Que veux dire rabbi Akiva?

Revenons à l'interprétation du midrash du crapaud, quelle est la mitswah que Salomon fait en nourrissant le serpent marin? Le yaabets explique que Salomon a toute sa vie accumule la sagesse et la connaissance de la torah, or le fait d'accumuler des connaissances et de la sagesse est en fait une manière de nourrir le serpent marin, c'est a dire le mauvais penchant et les désirs, la volonté d'étudier et d'accomplir la torah ce n'est qu'une canalisation, une sublimation de la pulsion des désirs, le yaabets montre que la valeur numérique du démon de la cabale sama et celle de sa femme est la même que celle de la torah, par ce que c'est pour assouvir ses désirs que l'on étudie et que l'on accomplie la torah. En fait Salomon dit a David "tu ne peux pas donner une valeur absolue a la morale, et parler de mauvais "de rechaim" et de pieux "hassidim", puisque la réalité est beaucoup plus complexe que cette vision en noir et blanc, même dans le désir de pureté il faut voir le serpent du mal, et vice versa dans le serpent du mal il y a la torah." En suite le crapaud continue en disant "lorsque le serpent a faim je me laisse dévorer par lui" le yaabets explique que ceci est le récit de la fin de Salomon qui fut entraine a la débauche par ses 1000 femmes non juives, Salomon veut dire qu'il n'y a pas de rupture entre le fait qu'il a connu toute la torah et qu'il a régné a l'image de d' sur les monde inferieures et supérieures et le fait qu'il finisse mange par le serpent, par ce que dans les deux cas dans sa recherche de pouvoir et de sainteté, et dans sa chute finale c'est le mauvais penchant qui le guidait, mais alors quel est le sens de l'homme? Uniquement nourrir ses désirs! Non, le sens de l'homme et de la vie c'est d'être un chant pour D. même lorsque l'homme fait le mal moralement il est un chant pour D. il fait une mitswah en nourrissant le serpent.

C’est ici qu'il faut comprendre l'idée de rabbi Akiva qui dit que le quantique des quantiques c'est un livre entièrement dédié a la crainte de D. ce que rabbi Akiva veut expliquer c'est que prendre conscience de soi comme étant un chant c'est la nature de la crainte de d'. Lorsque Salomon dit la nature essentielle de l'homme c'est la crainte de d' et lorsqu'il dit que la nature de l'homme c'est d'être un chant il ne se contredit pas, il explique que la nature de la crainte de d' c'est être un chant, qu'est ce que ca veut dire? Je pense qu'ici il y a une idée très complexe que je vais essayer de définir comme a mon habitude de manière impressionniste par petite touche successive.

Pour le judaïsme la crainte de D c'est l'essentiel de la religion c'est aussi important que l'amour de d', mais pourquoi? Qu'est ce que la crainte de d?

idée 1 En fait la crainte dans la torah c'est une modalité de l'amour, la crainte c'est une manière de se rapprocher de d', c'est un concept qui se traduit plus (a mon avis) par le "respect", car plus on se rapproche de d' plus on doit avoir la crainte, plus on s'éloigne de d' moins on a besoin d'avoir la crainte, le ramahal dit que les anges ont plus peur de D que les hommes, par ce qu'ils sont plus proches de D.

Idée 2

Si je m'habille c'est par respect pour moi même, mais aussi par respect des autres. Si je chante un chant qui est mon essence, c'est que j'exprime la totalité de mon essence par mon existence, mais parallèlement si je suis conscient d'être un chant je suis conscient que ce chant est adresse a quelqu'un, c'est une marque de respect pour l'autre en se respectant soi même.

Dans l'amour il y a toujours l'idée d'un sacrifice, j'aime quelqu'un et par amour je dois sacrifier ma volonté, ou une partie moi même, pour l'intérêt de l'autre, l'amour n'est pas une harmonie parfaite. Dans le sentiment de crainte et de respect il y a une résolution de cette antagonisme, lorsque je me respecte et que je prends conscience d'être un chant, je respecte aussi du même coup l'autre, celui auquel le chant est a dresse. (Il y a ici, dans la crainte une resolution de la question levinassiene du droit a l'existence) C'est une lecture possible du ligotage d'Isaac. Abraham sert D' par amour, D' veut lui montrer que l'amour est une douleur et un sacrifice, Abraham pleure pendant la akeidah, alors qu'Isaac qui symbolise la crainte est heureux quand on le ligote.

Idée 3 Le chant est un mouvement, une harmonie, c'est l'ordonnance de plusieurs parties en une totalité, avoir la conscience d'être un chant c'est avoir la conscience de ne pas s'appartenir a soi même, tout en prenant conscience d'être un tout. Le fait de prendre conscience que l'on ne s'appartient pas à soi même ne peut venir que du sentiment de crainte. Si on perd le sentiment de crainte on perd la sensation de l'existence elle même et on disparait dans l'ivresse de la vie. La crainte née de l'interdit.

Revenons a la faute du premier homme, pourquoi d' a t il interdit a l'homme de manger de l'arbre de la connaissance, on peut dire que l'idée principale etait qu'il fallait un interdit pour montrer du respect a d', car montrer du respect c'est comprendre que l'on ne s'appartient pas a soi même, et par cette relation d'étrangeté on prend conscience d'être un chant, et on prend conscience d'être proche d'hm.

Ce que Eve a voulu en mangeant de l'arbre c'est se rapprocher encore plus de D exactement comme Nadav et Avihou, mais, du fait que cette recherche de la proximité se faisait sans crainte il entraine la mort, c'est à dire la perte de la conscience de soi. C'est l'ivresse de Noah et c'est le prix à payer si on veut vraiment aimer, sans respect. Les sages semblent dirent aussi que Nadav et Avihou étaient de grands justes qui avaient atteint un niveau supérieur a celui de moshe et Aaron.

Le Midrash Tan'houma enseigne : La mort des fils d'Aaron est mentionnée à quatre reprises et chaque fois, leur péché est également mentionné, ceci pour t'enseigner que c'était leur seule et unique faute. [Tan'houma A'haré Mote 6:6]

Ce Midrash renforce l'idée que Nadav et Avihou n'étaient pas des impies, des "arrivistes" égocentriques. Ils n'avaient commis qu'une seule faute. Cette approche nous permet de comprendre les propos de Moshé adressés à Aaron immédiatement après leur mort : Moise dit à Aaron : c'est ce que l'Eternel a dit en disant : Je serai sanctifié par Mes proches et face à tout le peuple Je serai honoré; Aaron resta silencieux. [Lévitique 10:3]

Moshé décrit Nadav et Avihou comme ceux qui sont proches de D. Rashi précise la pensée de Moshé : "ceux qui étaient les plus proches de D". Moshé pensait que lui-même ou Aaron devait mourir lors de l'inauguration du Tabernacle, mais finalement les âmes qui ont été rappelées étaient celles de Nadav et Avihou. Selon le Midrash cité par Rashi, Moshé dit alors à Aaron "Et maintenant je vois qu'ils étaient plus grands que toi et moi".

Bien sûr, on pourrait dire que Moshé cherchait simplement à réconforter son frère, et ses mots étaient comme une oraison funèbre. Mais c'eût été contraire au caractère de Moshé, symbole de vérité. De plus, un autre verset dans Chemot semble confirmer les propos de Moshé : " Je Me révélerai là-bas aux enfants d'Israël, et (le Tabernacle) sera sanctifié par Ma gloire". [Exode 29:43] Rashi, en citant le Midrash, explique qu'il ne faut pas lire "par Ma gloire" mais "par ceux qui M'honorent", en faisant référence à Nadav et Avihou :

Ne lis pas "par Ma gloire" mais "par Mes honorés" c'est-à-dire par ceux des Miens les plus respectables. Ici (l'Eternel) lui fait allusion à la mort des fils d'Aaron, le jour où fut dressé (le Tabernacle) et c'est ce qu'a dit Moshé : "c'est ce que l'Eternel a dit quand Il a dit : par ceux qui Me sont proches Je serai sanctifié".

Dans les livres de Kabala on dit que le fait d'étudier les raisons de la mort de Nadav et Avihou est une segoulah pour le pardon des fautes, car en réalité ils sont mort par manque de respect d'hm d'eux même des autres, par ce qu'ils étaient ivres d'amour, comme Eve lorsqu'elle a mange de l'arbre. Mais une fois qu'ils sont morts, ils ont rétabli le respect de D'. Il se trouve donc que leurs morts est en soi la réparation de leur faute, et de par la même une reparation de la faute du premier homme.

Les passages écrits en bon français dans ce texte sont des passages "copier coller" du cours du rav ari Kahn que l'on peut trouver dans son intégralité sur lamed.fr.

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