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  • Writer's pictureRav Uriel Aviges

Vaera 5781

Updated: Feb 4, 2021



1- La confiance trahie de l’esclave


« Un roi nouveau s'éleva sur l'Égypte, lequel n'avait point connu Joseph. 9 Il dit à son peuple : "Voyez, la population des enfants d'Israël surpasse et domine la nôtre. 10 Eh bien ! usons d'expédients contre elle ; autrement, elle s'accroîtra encore et alors, survienne une guerre, ils pourraient se joindre à nos ennemis, nous combattre et sortir de la province." 11 Et l'on imposa à ce peuple des officiers de corvée pour l'accabler de labeurs et il bâtit pour Pharaon des villes d'approvisionnement, Pithom et Ramessès. 12 Mais, plus on l'opprimait, plus sa population grossissait et débordait et ils conçurent de l'aversion pour les enfants d'Israël. »

La torah nous décrit les hébreux comme étant plus nombreux et plus puissant que les égyptiens. Pourtant, c’est le peuple le plus faible (les égyptiens) qui a asservi le plus fort (les hébreux). Le peuple juif ne semble pas avoir opposer la moindre résistance face a l’oppression.

Dans la phénoménologie de l’esprit, Hegel accepte comme une évidence que l’asservissement de l’esclave est la résultante d’une bataille perdue, d’un rapport de force qui aurait tourné à l’avantage du plus fort. Il parait évident à Hegel que le plus fort asservie le plus faible, c’est aussi l’hypothèse de base suivie par Marx. Mais la torah semble proposer une théorie diamétralement opposée, puisqu’elle admet de manière évidente, qu’au contraire c’est le plus faible qui asservi le plus fort. Le texte de l’exode décrit même la logique qui expliquerait ce phénomène surprenant, c’est par ce que le faible a peur du fort qu’il l’asservi, tandis que le fort, lui, n’a pas peur du faible, il lui fait confiance, il se laisse donc faire.

Pour la Thorah, et comme l’histoire récente nous le montre, l’asservissement n’est pas le fruit d’une violence, mais plutôt le fruit d’un abus de confiance.

Les esclaves d’Afrique ont été asservi plus ou moins de plein gré, par ce qu’ils ne s’imaginaient pas la difficulté et l’horreur de la situation qui les attendaient en Europe ou en Amérique. Les indiens d’Amérique ont été dépossédés de leur bien et exterminés par les blancs, par ce que l’homme blanc avait abusé de leur confiance et de leur naïveté, il en est de même avec les aztèque et les incas. C’est à chaque foi le peuple le plus faible qui a asservi le plus fort par ce que le fort lui faisait confiance.

Ici, les juifs on fait confiance aux égyptiens, josef n’a pas sécurisé le pouvoir pour sa famille en Egypte, il n’a pas conservé une position avantageuse pour les juifs, il a rendu le pouvoir a pharaon et a sa cour, il leur a fait confiance. Pharaon a abusé de la confiance de Josef, et c’est pour cela qu’il a asservi les hébreux.

(Josef ne prend pas le pouvoir, par ce qu’il ne veut pas abuser de la confiance de pharaon, alors que pharaon, lui, prend le pouvoir par ce qu’il abuse de la confiance de josef et de ses descendants.

On reconnait ici la destinée de josef, qui est constamment trahi par ceux a qui il fait confiance. Il fait confiance à Putiphar, il le trahi en le jetant en prison, il fait confiance au chef échanson et il le trahi en l’oubliant, il fait confiance a pharaon qui le trahi aussi après sa mort.)


2- Prendre le pouvoir c’est abuser de la confiance de quelqu’un.


Si on applique la logique hégélienne (ou marxiste) qui établit le rapport du maitre a l’esclave comme l’archétype de la relation de pouvoir, toute prise de pouvoir ayant pour essence, à divers degrés d’asservir le dominé, alors, on peut dire que, selon la torah, prendre le pouvoir c’est abuser de la confiance de quelqu’un.

La relation entre le dominé et le dominant, n’est pas une relation du faible au fort, c’est la relation qui associe celui qui trahi la confiance a celui qui fait confiance. L’homme de pouvoir c’est celui qui trahi la confiance, l’homme du peuple c’est celui qui fait confiance. Le dominant n’est pas par naissance déterminé à trahir la confiance de l’autre, il le fait par ce qu’il a peur de l’autre. Pour Hegel, c’est l’esclave qui a peur du maitre, pour la torah, c’est au contraire, le maitre qui a peur de l’esclave. Ce ne sont pas les gilets jaunes qui ont peur de macron, c’est bien macron qui a peur des gilets jaunes.

Mais d’où vient cette peur qui engendre la volonté de pouvoir chez un individu ? pourquoi quelqu’un aurait il peur de quelqu’un qui lui fait confiance ?

La torah semble nous expliquer que cette peur n’est pas due à un sentiment de fragilité qui découlerait de la dépendance a l’autre, cette peur est avant tout l’expression d’un doute. Ce doute peut être de deux ordres, soit l’homme de pouvoir doute de la confiance de son prochain, soit il doute de sa propre capacité à répondre aux attentes de son prochain.

Pharaon doute de la confiance des juifs, il a peur qu’ils se liguent avec ses ennemis, c’est pour cela qu’il veut les asservir. Mais plus tard, le livre de Samuel nous fait le récit du premier roi d’Israel, Saul, qui lui aussi va devenir une sorte de dictateur suicidaire, par ce qu’il doute de sa propre capacité à se montrer digne de la confiance que Samuel place en lui.


3- Ma domination comme acte auto destructeur.


« Il dit à son peuple : "Voyez, la population des enfants d'Israël surpasse et domine la nôtre. 10 Agissons avec sagesse contre lui ! »

« Pharaon donna l'ordre suivant à tout son peuple : "Tout mâle nouveau-né, jetez-le dans le fleuve et toute fille laissez-la vivre." »

Pharaon décide de tuer tous les enfants males juifs qui naissent. La raison de ce décret est rapportée par Rashi (citant le midrash). Le verset dit « Agissons avec sagesse contre lui » (contre une personne précise), « les maîtres du midrach ont enseigné : « Ingénions-nous contre le Sauveur d’Israël ».

Les astrologues de pharaon avaient vu qu’un libérateur allait naitre et qu’il allait prendre le dessus sur pharaon. Pharaon a peur de ce libérateur, c’est pour cette raison qu’il décide de tuer tous les enfants juifs. Selon certains rabbins du midrash, pharaon va même jusqu’à exterminer tous les enfants males, même égyptiens, pendant les neufs mois ou les astrologues prédisent la naissance de Moshe.

« Rabbi Yossi fils de Hanina a dit “même sur son peuple il avait décrété de tuer tous les males, et pourquoi avait il fait cela ? Car les astrologues lui avaient dit “la mère du libérateur d’Israel est enceinte, mais on ne sait pas si son père est juif ou égyptien”, à ce moment-là, pharaon a rassemblé tout le peuple

et il a dit : « pendant 9 mois tous les enfants qui vont naitre on devra les jeter dans le fleuve », c’est ce que le verset dit “tout enfant male qui naitra”, il n’est pas dit tout enfant juif, mais tous les enfants d’une manière générale. » (Midrash Rabah Chemoth 1)

Donc, pharaon est complètement paniqué par la vision de ses astrologues, au point où il va décréter le massacre de tous les enfants males d’Égypte. Alors, comment comprendre que pharaon laisse sa fille adopter un bebe trouvé dans le fleuve, comment comprendre que pharaon laisse Moshe grandir dans son palais et qu’il en fait même son petit fils adoptif ?

Si pharaon a si peur de la prophétie de ses astrologues, il aurait dû, évidement, tuer Moshe, comme il avait déjà tué tous les autres bébés de cette période, alors pourquoi ne le fait il pas ? lui qui a si peur des hébreux, et de leur libérateur, comment se fait-il, qu’en voyant Moshe, qui était de surcroit circoncis, il n’a pas tiqué ? Pourtant, pour n’importe qui, il aurait été évident que le libérateur prédit par les astrologues, c’était Moshe, puisque moshe était le seul bebe qui avait survécu dans cette période. Alors comment pharaon n’a-t-il pas vu l’évident ?

Par ce récit, la torah veut nous montrer la nature profondément autodestructrice de la prise de pouvoir. Pharaon sabote son propre plan, pharaon croit tellement à la prophétie de ses astrologues, qu’il se sent obligé de la faire advenir.

Tirer avantage de la confiance de l’autre, et par la même instaurer un rapport de force avec l’autre, c’est un acte suicidaire. Pharaon ne peut pas se pardonner le fait qu’il a lui-même trahi la confiance des juifs. Sa culpabilité l’oblige à saboter son propre plan, en laissant moshe grandir dans son palais.

Tous les dictateurs ont saboté leur propre gouvernement, Napoléon, Hitler, Alexandre le grand, tous les grands conquérants, ont gâché eux même leur empire, en prenant des décisions irrationnelles et suicidaires.

Chaque personne dominante sait, qu’en établissant un rapport de force avec l’autre, elle détruit leur relation de confiance, et elle sait aussi, que, par la même, d’une certaine manière, elle adopte un comportement suicidaire, car pour vivre pleinement, un homme a besoin de pouvoir faire confiance et de sentir qu’on peut lui faire confiance. C’est pour cela, qu’ensuite, dans un deuxième temps, pour se punir, ou pour aller au fond de son action, le dominant saborde sa propre politique.

Depuis le début du récit, pharaon ne cherche pas à prouver qu’il a raison, il cherche à se prouver qu’il a tort. Il veut se prouver que quoiqu’il face, la prévision des astrologues s’accomplira, plus il va lutter contre la destinée, plus elle va s’accomplir.

Pharaon sait, que celui qui aura fait confiance va l’emporter sur celui qui l’a trahi, mais il veut le vérifier dans le monde concret du réel. C’est pour cela que, plus ou moins consciemment, il sabote lui-même son propre plan et que par la suite il persévère dans un entêtement calamiteux, lorsque D lui envoie les plaies.

Les peuples esclaves se libèrent rarement par ce qu’ils ont été courageux ou héroïque, ou par ce qu’ils ont pris conscience de leur importance par le travail (Hegel, Marx), encore plus rarement par ce que D sera venu les sauver miraculeusement, mais bien plutôt, par ce que celui qui a trahi la confiance, celui qui a prit le pouvoir, va un jour ou l’autre, comme pharaon, lui-même se saborder ou se suicider.

Vivre c’est faire confiance, trahir ou même douter de la confiance de l’autre c’est un acte suicidaire, l’homme de pouvoir, qui nie la confiance, aura toujours tendance à amplifier son acte en s’approchant le plus proche possible de l’autodestruction.


4- La violence comme suicide perpétuel


« Les eaux, en refluant, submergèrent chariots, cavalerie, toute l'armée de Pharaon qui était entrée à leur suite dans la mer ; si ce n’est un d'entre eux qui en échappa » (exode 14 28)

« R. Nehemyah dit : à l'exception du char de Pharaon, comme il est écrit (Ibid. 9 :16) "Mais, à cause de cela, je t'ai préservé. » (Mekhilta de rabbi yshmael)

De nombreux midrashim nous disent que pharaon est le seul égyptien qui a survécu au déchirement de la mère rouge, et qu’il aurait ensuite retrouvé son statut de roi. Ceci pourrait paraitre injuste, pourquoi pharaon serait-il le seul rescapé de son peuple ? pharaon n’est il pas celui qui avait ordonné l’asservissement des hébreux ? n’est ce pas lui qui avait demandé a ce que l’on jette tous les enfants dans le Nile ? pourquoi serait-il donc le seul rescapé de son peuple ? pourquoi le midrash affirme que pharaon aurait été sauvé ? alors que le texte ne semble pas le dire explicitement. Qu’est ce qui a poussé les sages du midrash à dire que pharaon avait fait techouvah au dernier moment, et qu’il avait été sauvé de la noyade ?

Ce qui a poussé les sages à penser que pharaon avait fait techouvah a la fin, c’est le fait que dans la suite de l’histoire biblique l’Egypte n’a pas chercher à annihiler Israel. Contrairement aux royaumes du nord qui vont constamment guerroyer contre Israel pour chercher à l’anéantir tout au long de son histoire, par la suite, l’Égypte ne va pas tenter de conquérir Israel. Or, l’histoire a toujours tendance à se répéter, puisqu’elle ne s’est pas répétée en ce qui concerne l’Égypte, le midrash en a déduit que pharaon avait fait techouvah. Car si non, après la mort de pharaon, un autre roi égyptien aurait tenté d’asservir Israel.

En effet, l’histoire de la sortie d’Egypte peut être vue de deux manières, soit on peut l’interpréter comme montrant la protection de D sur Israel et le danger qu’il y aurait à vouloir asservir les juifs de ce fait. Soit on peut interpréter la défaite de pharaon par le fait qu’il ait eu pitié de moshe et qu’il n’ait pas décidé de le tuer. Si pharaon avait tué moshe, peut-être que les juifs n’auraient pas été libérés. Et l’existence même de cette ambiguïté aurait motivé un autre dirigeant égyptiens à expérimenter et à tenter d’asservir les juifs avec plus de cruauté que pharaon pour savoir si c’était possible.

Mais, puisque dans l’histoire de l’antiquité aucun roi d’Egypte n’a par la suite tenter d’asservir Israel, il semble que pharaon avait réussi à lever toute ambigüité concernant la protection divine d’Israel, or, ceci n’était possible que s’il avait lui-même fait techouvah avant de mourir. S’il ne l’avait pas fait, d’autres Egyptiens, plus tard, se seraient senti obliger de retenter l’expérience de pharaon, en cherchant à asservir les juifs encore plus cruellement, pour savoir si c’était possible.

En bref, toute prise de pouvoir est un acte suicidaire plus ou moins aboutie, qui a en outre la propriété de se perpétuer dans l’histoire à travers les générations à venir, tant que la relation de confiance n’est pas rétablie. En effet, la mort ou l’échec du dictateur ne prouve pas la fausseté de sa théorie, vue que l’échec est justement du au comportement autodestructeur du tyran.

On ne peut pas savoir si le système fascisme est performant ou pas, vu que Hitler Mussolini et Franco ont eux même détruit leur pays dans des guerres suicidaires. Ce doute irrésolu concernant le succès possible du système fasciste ou de n’importe quel état autoritaire, pousse d’une manière incompressible plusieurs pays européens à vouloir retenter l’expérience. Seul un Mussolini ou un Hitler repenti auraient pu arrêter ce cycle infernal de violence.


5- Le suicide comme rédemption perpétuelle.


Dans le livre de Samuel, la bible nous raconte l’histoire du roi Saul. Le roi Saul est le premier roi d’Israel, après avoir défendu le pays de l’agression des philistins, D demande à Saul par l’intermédiaire du prophète Samuel de détruire Amalek. L’ordre de D est de faire un pogrome, il doit massacrer toute la population, hommes femmes et enfants.

Cependant, le roi Saul n’accomplie pas le commandement divin, il ne peut pas tuer les enfants qui n’ont rien fait, il ne comprend pas pourquoi il doit tuer des innocents, d’une manière plus étonnante il laisse aussi en vie le roi Agag. (A la lumière de ce que nous avons expliqué plus haut, on peut comprendre que, pour Saul, il était nécessaire de garder le roi Agag en vie, pour qu’il fasse techouvah comme pharaon, pour éviter une guerre perpétuelle qui perdure de génération en génération entre Israel et amalek)

Comme le dit le talmud : (yomah 22b)

« "Et Saül arriva à la ville d'Amalek et il se mit à travailler dans la vallée" (I Samuel 15 :5). Rabbi Mani a dit : Cela signifie que Saül a lutté avec Dieu, pour ainsi dire, au sujet de la vallée. Au moment où le Saint, béni soit-il, a dit à Saül "Va maintenant attaquer Amalek et proscrit tout ce qui lui appartient ; ne le plains pas, mais tue les hommes et les femmes, les enfants et les nourrissons, les boeufs et les moutons, les chameaux et les ânes" (I Samuel 15:3), Saül répondit et dit : Maintenant, si à cause d'une vie qui est prise, dans un cas où le corps d'une personne tuée est trouvé et que le meurtrier est inconnu, la Torah a dit d'amener une génisse dont le cou est brisé dans une vallée stérile, dans le rituel d'expiation décrit dans Deutéronome 6:1-9, à plus forte raison dois-je avoir pitié et ne pas prendre toutes ces vies Amalécites.

Et il a poursuivi son raisonnement : Si les hommes ont péché, de quelle manière les animaux ont-ils péché ? Pourquoi, alors, le bétail des Amalécites devrait-il être détruit ? Et si les adultes ont péché, de quelle manière les enfants ont-ils péché ? Une Voix Divine s'avança alors et lui dit "Ne sois pas trop juste" (Ecclésiaste 7 :16). C'est à dire : Ne sois pas plus miséricordieux que le Créateur lui-même, qui t'a ordonné de faire cela, car le faire ne serait pas un signe de justice mais de faiblesse.” “

En effet la décision de Saul de laisser en vie les innocents est vue par D comme un acte de rébellion extrême, le soir même, D parle à Samuel pour lui demander de destituer Saul de ses fonctions.

La bible dit (Samuel 1 15)

« Samuel répondit "Des holocaustes, des sacrifices ont-ils autant de prix aux yeux de l'Eternel que l'obéissance à la voix divine ? Ah ! L'obéissance vaut mieux qu'un sacrifice, et la soumission que la graisse des béliers ! 23 Mais la rébellion est coupable comme la magie, et l'insubordination comme le crime d'idolâtrie. Puisque tu as repoussé la parole de l'Eternel, il te repousse de la royauté." 24 Saül dit à Samuel : "J'ai péché, car j'ai transgressé la parole de l'Eternel et tes ordres. Je craignais le peuple, et j'ai

cédé à sa voix. 25 Et maintenant, sois indulgent pour ma faute reviens avec moi, que je me prosterne devant le Seigneur !" 26 Samuel répondit à Saül : "Je n'irai pas avec toi : tu as dédaigné la parole de l'Eternel, l'Eternel te déclare indigne d'être roi d'Israël." 27 Comme Samuel lui tournait le dos pour s'en aller, Saül saisit le pan de sa robe, qui se déchira ; 28 et Samuel lui dit : "C'est ainsi que le Seigneur t'arrache aujourd'hui la royauté d'Israël, pour la donner à ton prochain, plus digne que toi ! 29 Du reste, le Protecteur d'Israël n'est ni trompeur ni versatile ; ce n'est pas un mortel, pour qu'il se rétracte." »

Par la suite, la vie de Saul semble être une chute abyssale, il ne peut pas accepter que la royauté soit passée à David, il le poursuit partout, et tente en vain de l’assassiner, à la fin, après être allé voir une pythonisse qui lui dit qu’il va perdre la bataille contre les philistins, il se suicide sur le mont Gilboah.

« D'autre part, Saül avait fait disparaître du pays les nécromanciens et les devins. 4 Les Philistins, s'étant donc rassemblés, vinrent camper à Sunem. Saül rassembla tout Israël, et ils campèrent à Ghelboé. 5 En voyant l'armée des Philistins, Saül fut effrayé et trembla fort en son coeur. 6 Il consulta le Seigneur, mais le Seigneur ne lui répondit pas, ni par des songes, ni par les Ourim, ni par les prophètes. 7 Alors Saül dit à ses serviteurs : "Cherchez-moi une nécromancienne, que j'aille la trouver et la consulter." Ses serviteurs lui répondirent : "Il y a une nécromancienne à Endor." 8 Saül se déguisa en changeant de vêtements, s'en alla accompagné de deux hommes, et ils arrivèrent de nuit chez cette femme. Il lui dit : "Fais pour moi l'opération magique et évoque-moi celui que je te désignerai." 9 La femme lui répondit : "Tu sais bien ce qu'a fait Saül, qu'il a extirpé nécromanciens et devins de ce pays : pourquoi donc me tends-tu un piège en vue de causer ma mort ?" 10 Et Saül lui jura par l'Eternel, disant : "Par le Dieu vivant ! Il ne t'arrivera aucun malheur pour cette affaire." 11 La femme demanda : "Qui dois-je évoquer pour toi ? Il répondit : "Evoque-moi Samuel." 12 La femme, en voyant Samuel, jeta un grand cri et dit à Saül : "Mais tu es Saül ! Pourquoi m'as-tu trompée ?" 13 Le roi lui répondit : "Sois sans crainte. Qu'as-tu vu ? J'ai vu, répondit-elle à Saül, un être divin montant de dessous terre." 14 Il lui demanda : "Quelle figure a-t-il ?" Elle répondit : "C'est un vieillard qui monte, enveloppé d'un manteau." Saül comprit que c'était Samuel, et il s'inclina jusqu'à terre et se prosterna. 15 Samuel dit à Saül : "Pourquoi troubles-tu mon repos en me faisant évoquer ? Mon angoisse est grande, répondit Saül ; les Philistins m'attaquent, et Dieu m'abandonne et ne me répond plus, ni par l'entremise des prophètes ni par des songes. Je t'ai donc appelé pour que tu m'apprennes ce que je dois faire." 16 Samuel reprit : "Pourquoi m'interroges-tu, alors que l'Eternel t'a abandonné pour ton rival ? 17 Oui, l'Eternel a agi pour lui comme il l'avait déclaré par mon organe : il t'a arraché la royauté et l'a donnée à ton rival, à David. 18 Comme tu n'as pas écouté la voix du Seigneur et n'as pas servi son courroux contre Amalec, le Seigneur t'a traité de la sorte en ce jour. 19 Et il livrera également Israël, avec toi, au pouvoir des Philistins : demain, toi et tes fils vous serez où je suis, et l'armée d'Israël sera livrée par le Seigneur aux Philistins." 20 Aussitôt Saül tomba tout de son long par terre, fort épouvanté du discours de Samuel, et d'ailleurs épuisé de forces, car il n'avait rien mangé tout ce jour, ni toute cette nuit… »

« Cependant les Philistins livraient bataille aux Israélites. Ceux-ci s'enfuirent devant eux et laissèrent des morts sur la montagne de Ghelboé. 2 Les Philistins atteignirent Saül et ses fils, et tuèrent Jonathan, Abinadab et Malkichoua, fils de Saül. 3 L'attaque s'acharna contre Saül ; il fut surpris par les archers, qui lui causèrent une grande frayeur. 4 Saül dit alors à son écuyer : "Tire ton épée et me transperce, pour que je ne sois pas en butte aux coups de ces incirconcis et à leurs outrages." Mais l'écuyer, saisi de peur, n'osa. Alors Saül prit l'épée et se jeta dessus. 5 L'écuyer de Saül, le voyant mort, se jeta, lui aussi, sur son épée et mourut à ses côtés. 6 Ainsi périrent Saül, ses trois fils, son écuyer et tous ses gens avec lui, ce même jour »

Le midrach considère que le suicide de Saul et de ses enfants était un grand acte de bravoure, il dit en effet.

« Rechlakich a dit : « lorsque Saul a décidé de se suicider et d’amener ses enfants avec lui. Le saint béni soit il a dit aux anges « regardez la perfection de la créature que j’ai créé dans mon monde ! normalement lorsqu’un homme est invité à une fête, il n’amène pas ses enfants avec lui, par peur du mauvais oeil, mais celui-là qui va en guerre et qui sait qu’il va mourir il amène ses enfants avec lui par ce qu’il est heureux de voir la force du jugement s’exercer sur lui »

Les points communs entre le comportement de Saul et celui de pharaon sont nombreux. Il y a dans les deux cas un rapport suicidaire face au pourvoir et a la destinée, un entêtement stérile contre la volonté de D. Mais, il y a évidemment aussi, deux différences symétriques entre les deux récits, la première c’est que pharaon veut tuer des enfants alors que le roi Saul veut sauver des enfants, la deuxième c’est qu’a la fin du récit pharaon survie et retrouve son royaume alors que le roi Saul meurt en se suicidant avec ses enfants. Ceci parait évidement étrange, il aurait été plus logique dans la morale de la bible que celui qui a évité un génocide retrouve son royaume, et que celui qui a organisé un génocide soit puni.

De plus, ce qui semble incompréhensible, c’est pourquoi Saul fait appelle à une magicienne pour connaitre l’issue de la bataille, puisqu’il a décidé d’y aller quoi qu’il arrive, même lorsqu’il sait que l’issue sera fatale. Non seulement il y va, mais il amène consciemment toute sa famille pour qu’elle meurt avec lui, pourquoi fait-il cela ? pourquoi est-ce considéré par le midrash comme un mérite de sa part de tuer ses propres enfants ?

On peut comprendre l’impacte politique de Saul, lorsqu’on lie Isaïe. Dans Isaïe chapitre 45 on peut lire en effet ces versets qui semblent étonnant

« Ainsi parle l'Eternel à son Oint, à Cyrus je l'ai pris par la main pour mettre les nations à ses pieds et délier les ceintures des rois, pour ouvrir devant lui les battants et empêcher que les portes lui soient fermées : 2 "Je marcherai devant toi, j'aplanirai les hauteurs, je briserai les portes d'airain et abattrai les verrous de fer. 3 Je te donnerai des trésors enfouis dans les ténèbres, des richesses cachées dans des lieux secrets, pour que tu saches que je suis l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui t'appelle par ton nom. 4 C'est en faveur de mon serviteur Jacob, d'Israël mon élu, que je t'ai appelé par ton nom, que je t'ai décerné un titre, bien que tu ne me connusses pas. 5 C'est moi qui suis l'Eternel et nul autre hors de moi, point de Dieu ! Je te ceins de force, bien que tu ne me connaisses pas, 6 afin qu'on sache, là où se lève le soleil et là où il se couche, que hors de moi il n'y a rien, que moi je suis l'Eternel et nul autre »

En effet, comment est-il possible que D appelle Cyrus un roi non juif le messie ? en réalité Cyrus a émancipé les juifs et organisé la reconstruction du temple, il est celui qui a édicté pour la première fois les droits de l’homme, (le cylindre de Cyrus). Le talmud explique qu’a partir de Cyrus toutes les injonctions xénophobes de la torah sont caduques. D ne peut plus demander d’exterminer un peuple quel qu’il soit.

Or, selon le midrash Cyrus est un descendant de Saul, le « Seder Olam » dit en effet que Cyrus était le fils d’Esther qui descendait elle-même du roi Saul.

Ce que la bible nous enseigne à travers la vie de Saul, c’est que de la même manière que par un comportement suicidaire un homme de pouvoir va continuer à encourager la violence après sa mort, de même le suicide d’un homme de paix comme Saul n’est jamais vin, et lui aussi, il crée une dynamique

positive qui va encourager les générations à venir à oeuvrer pour la paix et à changer l’histoire, c’est le suicide de Saul qui a permis l’avènement de Cyrus et la reconstruction du deuxième temple.

 

Les documents

 

Hegel

Phénoménologie de l’esprit (la vérité de la certitude de soi-même)

Le maître est la conscience qui est pour soi et non plus seulement le concept de cette conscience… le maitre est 1) comme concept de la conscience de soi, rapport immédiat de l'être·pour. Soi '., mais en même temps il est 2) comme médiation ou comme un être-pour-soi, qui est pour soi seulement par l'intermédiaire d'un Autre et qui, ainsi, se rapporte : a) immédiatement aux deux moments, b) médiatement à chacun par le moyen de l'autre. Le maitre se rapporte médiatement à l'esclave par l'intermédiaire de l'être indépendant ; car c'est là ce qui lie l'esclave, c'est là sa chaine dont celui-ci ne put s'abstraire dans le combat ; et c'est pourquoi il se montra dépendant, ayant son indépendance" dans la choséité. Mais le maitre était la puissance qui domine cet être, car il montra dans le combat que cet être valait seulement pour lui comme une chose négative ; le maitre étant la puissance qui domine cet être, cet être étant la puissance qui domine l'autre individu, dans ce syllogisme le maitre subsume par-là cet autre individu. Pareillement, le maitre se rapporte médiatement à la chose par l'intermédiaire de l’esclave ;


b) - (LA PEUR.) Nous avons vu seulement ce qu'est la servitude dans le comportement de la domination. Mais la servitude est conscience de soi, et il nous faut alors considérer ce qu'elle est en soi et pour soi-même. Tout d’abord, pour la servitude, c'est le maitre qui est l’essence : sa vérité lui est donc la conscience qui est indépendante et est pour soi, mais cette vérité qui est pour elle n 'est pas encore en elle-même. Toutefois, elle a en fait en elle-même cette vérité de la pure négativité et de l'être pour-soi ; car elle a fait en elle l'expérience de cette essence. Cette conscience a précisément éprouvé l'angoisse non au sujet de telle ou telle chose, non durant tel ou tel instant, mais elle a éprouvé l'angoisse au sujet de l'intégralité de son essence, car elle a ressenti la peur de la mort, le maitre absolu. Dans cette angoisse, elle a été dissoute intimement, a tremblé dans les profondeurs de soi-même, et tout ce qui était fixe a vacillé en elle


Ç) - la CULTURE OU [Formation] mais le sentiment de la puissance absolue ! réalisé en général et réalisé dans les particularités du service, est seulement la dissolution en soi. Si la crainte du maitre est le commencement de la sagesse, en cela la conscience est bien pour elle-même, mais elle li ‘n’est pas encore l'être pour-soi” ; mais c'est par la médiation du travail qu'elle vient à soi-même. Dans le moment qui correspond au désir dans la conscience du maître, ce qui parait échoir à la conscience servante c'est le côté du rapport inessentiel à la chose, puisque la chose dans ce rapport maintient son indépendance. Le désir s'est réservé~ à lui-même la pure négation de l'objet, et ainsi le sentiment sans mélange de soi-même. Mais c'est justement pourquoi cette satisfaction est elle-même uniquement un état disparaissant, car il lui manque le côté objectif ou la subsistance. Le travail, au contraire, est désir réfréné, disparition retardée : le travail forme. Le rapport négatif à l'objet devient forme de cet objet même, il devient quelque chose de permanent, puisque justement, à l'égard du travailleur, l'objet a une indépendance. Ce moyen négatif, ou l'opération formatrice, est en même temps la singularité ou le pur être-pour-soi de la conscience. Cet être pour-soi, dans le travail, s'extériorise lui-même et passe dans l'élément de la permanence ; la conscience travaillante en vient ainsi à l'intuition de l'être indépendant, comme intuition de soi-même'·. La formation n'a pas seulement cette signification positive selon laquelle la conscience servante, comme pur être-pour-soi, devient à soi-même l'étant, mais elle a aussi une signification négative à l'égard de son premier moment, la peur. En effet, dans la formation de la chose, la négativité propre de cette conscience, son être-pour-soi, ne lui devient objet que parce qu'elle supprime la forme existante qui lui est opposée. Mais cet élément négatif et objectif est précisément J'essence étrangère devant laquelle la conscience a tremblé. Or, maintenant elle détruit ce négatif étranger, elle se pose elle-même comme négative dans l'élément de la permanence et devient ainsi pour soi-même quelque chose qui est pour soi…


Exode chapitre 1 verset 7

Or, les enfants d'Israël avaient augmenté, pullulé, étaient devenus prodigieusement nombreux et ils remplissaient la contrée. 8 Un roi nouveau s'éleva sur l'Égypte, lequel n'avait point connu Joseph. 9 Il dit à son peuple : "Voyez, la population des enfants d'Israël surpasse et domine la nôtre. 10 Eh bien ! usons d'expédients contre elle ; autrement, elle s'accroîtra encore et alors, survienne une guerre, ils pourraient se joindre à nos ennemis, nous combattre et sortir de la province." 11 Et l'on imposa à ce peuple des officiers de corvée pour l'accabler de labeurs et il bâtit pour Pharaon des villes d'approvisionnement, Pithom et Ramessès. 12 Mais, plus on l'opprimait, plus sa population grossissait et débordait et ils conçurent de l'aversion pour les enfants d'Israël. 13 Les Égyptiens accablèrent les enfants d'Israël de rudes besognes. 14 Ils leur rendirent la vie amère par des travaux pénibles sur l'argile et la brique, par des corvées rurales, outre les autres labeurs qu'ils leur imposèrent tyranniquement

Quelle est alors la dialectique historique proposée par la torah ?


Agissons avec sagesse contre lui Ingénions-nous à trouver quelque chose à faire contre ce peuple (Chemoth raba). Mais les maîtres du midrach ont enseigné : « Ingénions-nous contre le Sauveur d’Israël ! Nous allons les opprimer avec l’eau, car Il a déjà juré de ne plus jamais amener le déluge sur le monde. » [Il ne pourra donc pas nous punir de manière similaire.] Ce qu’ils n’avaient pas compris, c’est que ce serment concernait uniquement l’univers pris dans sa totalité, mais que rien ne s’opposait à un déluge noyant un pays déterminé.

שמות רבה (וילנא) פרשת שמות פרשה א


וַיְצַו פַּרְעֹה לְכָל עַמּוֹ, אָמַר רַבִּי יוֹסֵי בֶּן רַבִּי חֲנִינָא, אַף עַל עַמּוֹ גָּזַר, וְלָמָּה עָשָׂה כֵן, שֶׁהָיוּ אִסְטְרוֹלוֹגִין אוֹמְרִים לוֹ גּוֹאֵל יִשְׂרָאֵל נִתְעַבְּרָה מִמֶּנּוּ אִמּוֹ, וְאֵין אָנוּ יוֹדְעִין אִם יִשְׂרָאֵל הוּא אוֹ מִצְרִי הוּא. בְּאוֹתָהּ שָׁעָה כִּנֵּס פַּרְעֹה כָּל הַמִּצְרִים וְאָמַר לָהֶם הַשְׁאִילוּ לִי אֶת בְּנֵיכֶם תִּשְׁעָה חֳדָשִׁים שֶׁאַשְׁלִיכֵם לַיְּאוֹר, הֲדָא הוּא דִכְתִיב: כָּל הַבֵּן הַיִּלּוֹד הַיְאֹרָה וגו', כָּל הַבֵּן שֶׁל יִשְׂרָאֵל אֵין כְּתִיב כָּאן, אֶלָּא כָּל הַבֵּן, בֵּין יְהוּדִי בֵּין מִצְרִי:

Rabbi Yossi fils de Hanina a dit “même sur son people il avait décrété de tuer tous les male, est pourquoi avait il fait cela ? Car les astrologues lui avaient dit “la mère du libérateur d’Israel est enceinte mais on ne sait pas si son père est juif ou égyptien” à ce moment-là, pharaon a rassemblé tout le people et il a dit pendant 9 mois tous les enfants qui vont naitre on devra les jeter dans le fleuve, c’est ce que le verset dit “tout enfant male qui naitra” il n’est pas dit tout enfant juif mais tous les enfants d’une manière générale.

Exode chapiter 10 verset 7

Les serviteurs de Pharaon lui dirent: "Combien de temps celui-ci nous portera-t-il malheur? Laisse partir ces hommes, qu'ils servent l'Éternel leur Dieu: ignores-tu encore que l'Égypte est ruinée?"


« Si la guerre est perdue, le peuple est perdu aussi. Il est donc inutile d’accorder une quelconque attention aux conditions de survie minimales du peuple allemand. Au contraire, il est préférable de les détruire soi-même. Comme notre peuple s’est révélé être le plus faible, c’est au peuple de l’Est, qui s’est avéré plus fort, qu’appartient exclusivement l’avenir.

Albert Speer

Samuel 1 15

Saül défit Amalec, depuis Havila jusqu'à Chour, sur la frontière d'Egypte. 8 Il prit vivant Agag, roi d'Amalec, et fit passer tout son peuple au fil de l'épée. 9 Mais Saül et l'armée épargnèrent Agag, ainsi que les meilleures pièces du menu et du gros bétail, les coursiers et autres animaux de choix, tout ce qu'il y avait de meilleur; ils ne voulurent point les détruire, n'anéantissant que les choses chétives et de peu de valeur. 10 Sur quoi, l'Eternel parla ainsi à Samuel: 11 "Je regrette d'avoir conféré la royauté à Saül, parce qu'il m'a été infidèle et n'a pas accompli mes ordres." Et Samuel, consterné, implora le Seigneur toute la nuit. 12 Le lendemain, de bonne heure, Samuel s'en alla à la rencontre de Saül. Mais on lui rapporta la nouvelle que Saül, arrivé à Carmel, venait de s'y élever un trophée, qu'il avait ensuite changé de direction, s'acheminant vers Ghilgal. 13 Alors Samuel rejoignit Saül, et celui-ci lui dit: "Sois le bienvenu au nom du Seigneur! J'ai exécuté l'ordre de l'Eternel." 14 "Et qu'est-ce, demanda Samuel, que ces bêlements qui frappent mes oreilles, et ces mugissements de bœufs que j'entends?" 15 Saül répondit: "On a amené ces animaux de chez les Amalécites, le peuple ayant épargné les plus gras du menu et du gros bétail, pour les sacrifier à l'Eternel, ton Dieu; mais le reste, nous l'avons détruit. 16 Samuel dit à Saül: "Assez! Je veux t'apprendre ce que, cette nuit, m'a dit le Seigneur." Il lui répondit: "Parle." 17 Et Samuel dit: "Quoi! Si tu es petit à tes propres yeux, n'es-tu pas le chef des tribus d'Israël? Et le Seigneur ne t'a-t-il pas sacré roi d'Israël? 18 Le Seigneur t'a chargé d'une expédition il a dit: Va détruire ce peuple coupable, cet Amalec, et fais-lui une guerre d'extermination! 19 Pourquoi donc n'as-tu pas obéi à la voix du Seigneur, et t'es-tu jeté sur le butin, faisant ainsi ce qui déplaît au Seigneur?" 20 Saül répliqua à Samuel: "Mais j'ai obéi à la voix du Seigneur! J'ai accompli la mission qu'il m'avait donnée! J'ai emmené Agag, roi d'Amalec, et Amalec je l'ai exterminé! 21 Et le peuple a choisi, dans les dépouilles, du menu et du gros bétail, le meilleur de l'anathème, pour l'immoler à l'Eternel, ton Dieu, à Ghilgal… 22 Samuel répondit "Des holocaustes, des sacrifices ont-ils autant de prix aux yeux de l'Eternel que l'obéissance à la voix divine? Ah! L'obéissance vaut mieux qu'un sacrifice, et la soumission que la graisse des béliers! 23 Mais la rébellion est coupable comme la magie, et l'insubordination comme le crime d'idolâtrie. Puisque tu as repoussé la parole de l'Eternel, il te repousse de la royauté." 24 Saül dit à Samuel: "J'ai péché, car j'ai transgressé la parole de l'Eternel et tes ordres. Je craignais le peuple, et j'ai cédé à sa voix. 25 Et maintenant, sois indulgent pour ma faute reviens avec moi, que je me prosterne devant le Seigneur!" 26 Samuel répondit à Saül: "Je n'irai pas avec toi: tu as dédaigné la parole de l'Eternel, l'Eternel te déclare indigne d'être roi d'Israël." 27 Comme Samuel lui tournait le dos pour s'en aller, Saül saisit le pan de sa robe, qui se déchira; 28 et Samuel lui dit: "C'est ainsi que le Seigneur t'arrache aujourd'hui la royauté d'Israël, pour la donner à ton prochain, plus digne que toi! 29 Du reste, le Protecteur d'Israël n'est ni trompeur ni versatile; ce n'est pas un mortel, pour qu'il se rétracte."

Talmud bavli yomah 22b

תלמוד בבלי מסכת יומא דף כב עמוד ב


וירב בנחל, אמר רבי מני: על עסקי נחל. בשעה שאמר לו הקדוש ברוך הוא לשאול לך והכית את עמלק, אמר: ומה נפש אחת אמרה תורה הבא עגלה ערופה, כל הנפשות הללו על אחת כמה וכמה! ואם אדם חטא - בהמה מה חטאה? ואם גדולים חטאו - קטנים מה חטאו? יצאה בת קול ואמרה לו אל תהי צדיק הרבה.

§ Après avoir mentionné le verset sur Saül, la Gemara procède à une interprétation plus poussée de ce passage : "Et Saül arriva à la ville d'Amalek et il se mit à travailler dans la vallée" (I Samuel 15:5). Rabbi Mani a dit : Cela signifie que Saül a lutté avec Dieu, pour ainsi dire, au sujet de la vallée. Au moment où le Saint, béni soit-il, a dit à Saül "Va maintenant attaquer Amalek et proscrit tout ce qui lui appartient ; ne le plains pas, mais tue les hommes et les femmes, les enfants et les nourrissons, les bœufs et les moutons, les chameaux et les ânes" (I Samuel 15:3), Saül répondit et dit : Maintenant, si à cause d'une vie qui est prise, dans un cas où le corps d'une personne tuée est trouvé et que le meurtrier est inconnu, la Torah a dit d'amener une génisse dont le cou est brisé dans une vallée stérile, dans le rituel d'expiation décrit dans Deutéronome 6:1-9, à plus forte raison dois-je avoir pitié et ne pas prendre toutes ces vies amalécites.

Et il a poursuivi son raisonnement : Si les hommes ont péché, de quelle manière les animaux ont-ils péché ? Pourquoi, alors, le bétail des Amalécites devrait-il être détruit ? Et si les adultes ont péché, de quelle manière les enfants ont-ils péché ? Une Voix Divine s'avança alors et lui dit "Ne sois pas trop juste" (Ecclésiaste 7:16). C'est à dire : Ne sois pas plus miséricordieux que le Créateur lui-même, qui t'a ordonné de faire cela, car le faire ne serait pas un signe de justice mais de faiblesse.

Samuel 1 28

D'autre part, Saül avait fait disparaître du pays les nécromanciens et les devins. 4 Les Philistins, s'étant donc rassemblés, vinrent camper à Sunem. Saül rassembla tout Israël, et ils campèrent à Ghelboé. 5 En voyant l'armée des Philistins, Saül fut effrayé et trembla fort en son cœur. 6 Il consulta le Seigneur, mais le Seigneur ne lui répondit pas, ni par des songes, ni par les Ourim, ni par les prophètes. 7 Alors Saül dit à ses serviteurs: "Cherchez-moi une nécromancienne, que j'aille la trouver et la consulter." Ses serviteurs lui répondirent: "Il y a une nécromancienne à Endor." 8 Saül se déguisa en changeant de vêtements, s'en alla accompagné de deux hommes, et ils arrivèrent de nuit chez cette femme. Il lui dit: "Fais pour moi l'opération magique et évoque-moi celui que je te désignerai." 9 La femme lui répondit: "Tu sais bien ce qu'a fait Saül, qu'il a extirpé nécromanciens et devins de ce pays: pourquoi donc me tends-tu un piège en vue de causer ma mort?" 10 Et Saül lui jura par l'Eternel, disant: "Par le Dieu vivant! Il ne t'arrivera aucun malheur pour cette affaire." 11 La femme demanda: "Qui dois-je évoquer pour toi? Il répondit: "Evoque-moi Samuel." 12 La femme, en voyant Samuel, jeta un grand cri et dit à Saül: "Mais tu es Saül! Pourquoi m'as-tu trompée?" 13 Le roi lui répondit: "Sois sans crainte. Qu'as-tu vu? J'ai vu, répondit-elle à Saül, un être divin montant de dessous terre." 14 Il lui demanda: "Quelle figure a-t-il?" Elle répondit: "C'est un vieillard qui monte, enveloppé d'un manteau." Saül comprit que c'était Samuel, et il s'inclina jusqu'à terre et se prosterna. 15 Samuel dit à Saül: "Pourquoi troubles-tu mon repos en me faisant évoquer? Mon angoisse est grande, répondit Saül; les Philistins m'attaquent, et Dieu m'abandonne et ne me répond plus, ni par l'entremise des prophètes ni par des songes. Je t'ai donc appelé pour que tu m'apprennes ce que je dois faire." 16 Samuel reprit: "Pourquoi m'interroges-tu, alors que l'Eternel t'a abandonné pour ton rival? 17 Oui, l'Eternel a agi pour lui comme il l'avait déclaré par mon organe: il t'a arraché la royauté et l'a donnée à ton rival, à David. 18 Comme tu n'as pas écouté la voix du Seigneur et n'as pas servi son courroux contre Amalec, le Seigneur t'a traité de la sorte en ce jour. 19 Et il livrera également Israël, avec toi, au pouvoir des Philistins: demain, toi et tes fils vous serez où je suis, et l'armée d'Israël sera livrée par le Seigneur aux Philistins." 20 Aussitôt Saül tomba tout de son long par terre, fort épouvanté du discours de Samuel, et d'ailleurs épuisé de forces, car il n'avait rien mangé tout ce jour, ni toute cette nuit….

Cependant les Philistins livraient bataille aux Israélites. Ceux-ci s'enfuirent devant eux et laissèrent des morts sur la montagne de Ghelboé. 2 Les Philistins atteignirent Saül et ses fils, et tuèrent Jonathan, Abinadab et Malkichoua, fils de Saül. 3 L'attaque s'acharna contre Saül; il fut surpris par les archers, qui lui causèrent une grande frayeur. 4 Saül dit alors à son écuyer: "Tire ton épée et me transperce, pour que je ne sois pas en butte aux coups de ces incirconcis et à leurs outrages." Mais l'écuyer, saisi de peur, n'osa. Alors Saül prit l'épée et se jeta dessus. 5 L'écuyer de Saül, le voyant mort, se jeta, lui aussi, sur son épée et mourut à ses côtés. 6 Ainsi périrent Saül, ses trois fils, son écuyer et tous ses gens avec lui, ce même jour

מדרש תנחומא (בובר) פרשת אמור סימן ד


אמר ריש לקיש באותה שעה קרא הקדוש ברוך הוא למלאכי השרת, אמר להם בואו וראו בריה שבראתי בעולמי, בנוהג שבעולם אדם הולך לבית המשתה, אינו מוליך בניו עמו, מפני מראית העין, וזה שיורד למלחמה ויודע שהוא נהרג נוטל בניו עמו, ושמח על מדת הדין שפוגעת בו.

Rechlakich a dit lorsque Saul a décidé de se suicider et d’amener ses enfants avec lui. Le saint béni soit il a dit aux anges « regardez la perfection de la créature que j’ai créé dans mon monde ! normalement lorsqu’un homme est invite à une fête, il n’amène pas ses enfants avec lui, par peur du mauvais œil, mais celui-là qui va en guerre et qui sait qu’il va mourir il amène ses enfants avec lui par ce qu’il est heureux de voir la force du jugement s’exercer sur lui »


Isaïe 45

Ainsi parle l'Eternel à son Oint, à Cyrus je l'ai pris par la main pour mettre les nations à ses pieds et délier les ceintures des rois, pour ouvrir devant lui les battants et empêcher que les portes lui soient fermées : 2 "Je marcherai devant toi, j'aplanirai les hauteurs, je briserai les portes d'airain et abattrai les verrous de fer. 3 Je te donnerai des trésors enfouis dans les ténèbres, des richesses cachées dans des lieux secrets, pour que tu saches que je suis l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui t'appelle par ton nom. 4 C'est en faveur de mon serviteur Jacob, d'Israël mon élu, que je t'ai appelé par ton nom, que je t'ai décerné un titre, bien que tu ne me connusses pas. 5 C'est moi qui suis l'Eternel et nul autre hors de moi, point de Dieu! Je te ceins de force, bien que tu ne me connaisses pas, 6 afin qu'on sache, là où se lève le soleil et là où il se couche, que hors de moi il n'y a rien, que moi je suis l'Eternel et nul autre; 7 Je forme la lumière et crée les ténèbres, j'établis la paix et suis l'auteur du mal: moi l'Eternel, je fais tout cela."



אוצר המדרשים (אייזנשטיין) עשר גליות עמוד 438


פרשה ה'. - כשנשלמו שבעים שנה לחרבן הבית ולגלות נבוזראדן, עמד כורש בן אחשורוש ואסתר בת אביחיל, ושלח כורש לנחמיה ולזרובבל ולברוך ולהשרים וצוה עליהם לבנות את בית ה'.

Et 70 ans après la destruction du temple et l’exil de Nebuzradan, Cyrius le fils d’Assuérus et d’Esther la fille d’Avihail, a envoyé Nehemyah et Zerubabvel et Baruch et les princes en leur ordonnant de reconstruire le temple.

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