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  • Writer's pictureRav Uriel Aviges

Tazria Metsora 5778


« Sur le chemin étroit du nord profond »

« Plus d’un – qui sur une barge, qui menât sa monture- a fait logis du voyage même, et s’est éteint en chemin.

Dans mes entrailles le mal qui se réveille. Nuit interminable. Mourir en chemin ? pas cette fois ci ! »

La parasha de tazria traite principalement des lois concernant la pureté et l’impureté de l’être humain. Les lois concernant les écoulements de sang, la lèpre et le sperme. Ces lois sont détaillées après celles qui concernent la pureté et l’impureté des animaux. Rashi explique cette juxtaposition en citant le midrach « Rabi Simlaï a enseigné : De même que la création de l’homme a eu lieu, dans l’œuvre de la Genèse, après celle des béhémoths, des ‘hayoth (« animaux sauvages ») et des oiseaux (Beréchith 1, 26), de même la loi qui le réglemente est-elle formulée après celle relative aux ‘hayoth, aux béhémoths et aux oiseaux (V. Sanhèdrin 38a). ». La source de Rashi est le midrash Rabah. La plupart des commentateurs lient ce midrash avec le passage du talmud sanhédrin 38 a que voici :

« Nos rabbins ont enseigné : Adam a été créé [dernier de tous les êtres] la veille du sabbat. Et pourquoi ? - De peur que les Sadducéens disent : Le Saint, béni soit-Il, avait un partenaire [à savoir, Adam] dans son œuvre de création. Une autre réponse est : Afin que, si l'esprit d'un homme devient [trop] fier, il peut être rappelé que les moucherons l'ont précédé dans l'ordre de la création. Une autre réponse est : qu'il puisse entrer immédiatement dans l'accomplissement d'un précepte (le Chabat). Une autre réponse est : qu'il puisse aller immédiatement au banquet. (C’est-à-dire qu’il trouve l’univers déjà préparé pour lui »

Or, il est évident que les raisons mentionnées par le talmud pour expliquer l’ordre de la création, ne sont pas valables en ce qui concerne l’ordre des lois concernant les créatures. (Maharal, Levouch). Donc comment expliquer que l’ordre des commandements imite l’ordre de la création ?

De plus, dans la création du monde l’homme apparait avant la femme, alors que dans les lois concernant la pureté et l’impureté, c’est la femme qui apparait avant l’homme, la symétrie n’est donc pas exacte entre les commandements énumérés dans nos parashiot et la création du monde.

Il semble donc que, Rashi, en citant le midrash, plutôt que la guemrah, a justement voulu se démarquer de l’avis du talmud qui cherche un sens hiérarchique dans la création du monde. L’homme n’est pas au-dessus de l’animal, l’animal n’est pas en dessous de la femme, chaque espèce existe pour elle-même. C’est pour cette raison que les lois concernant les animaux peuvent être données avant celle qui concerne les hommes ou la femme, et que celle de la femme peuvent être données avant celles qui concernent l’homme, même si l’homme a été créé avant la femme, car il n’y pas de hiérarchie dans l’univers. Les animaux n’ont pas été créés pour l’homme, et l’homme n’a pas été créé pour la femme.

Dans cette optique il n’y a pas lieu de se demander quel est le sens de l’existence de l’univers, ou de l’homme, ou des races animales, elles n’existent que pour elle-même.

Maimonide dans le guide des égarés exprime la même pensée :

 Partie3 chapitre 13 :

« Il y en a qui pensent que, selon notre opinion â nous, qui professons que l’univers entier a été créé après ne pas avoir existé, il convient de poser cette question, c’est-â-dire de chercher la cause finale de tout cet univers. En conséquence, on croit que l’univers tout entier n’a pour fin que l’existence de l’espèce humaine destinée à adorer Dieu, et que tout ce qui a été fait ne l’a été que pour elle, de sorte que les sphères célestes elles-mêmes n’accompliraient leur mouvement circulaire que pour lui être utiles â elle et pour produire tout ce dont elle a besoin (*). Certains passages des livres prophétiques, pris dans le sens littéral, servent d’un grand appui â cette opinion : il l’a formée (la terre) pour être habitée (Isaïe, XLV, 18) ; si ce n’était pour mon alliance (subsistant) le jour et la nuit, je n’aurais pas posé des lois au ciel et â la terre (Jérémie, XXXIII, 25) il les a étendus comme une tente pour y habiter (Isaïe, XL, 22). Or, si les sphères célestes existent en faveur de l’homme, â plus forte raison toutes (*) les espèces d’animaux et de plantes. Mais, en examinant cette opinion comme il convient â des hommes intelligents, on reconnaitra combien elle est sujette au doute. En effet, on pourrait demander â celui qui professe cette opinion : Puisque le but final est l’existence de l’homme (*), le Créateur aurait-il pu produire l’homme sans tous ces préparatifs, ou bien celui-ci ne pouvait-il être créé qu’â leur suite ? Si l’on répondait que la chose était possible et que Dieu, par exemple, aurait pu produire l’homme sans qu’il y un ciel, on pourrait demander : â quoi lui servaient toutes ces choses qui n’étaient pas elles-mêmes le but final, et (qui n’ont été créées) qu’en faveur d’une chose qui pouvait exister sans elles ? Mais, en admettant même que le tout soit né â cause de l’homme, et que le but final de l’homme, comme on l’a dit, soit d’adorer Dieu, on pourrait encore demander : A quel fin Dieu doit-il être adoré, puisque sa perfection ne peut s’augmenter, dussent même toutes les créatures l’adorer et le percevoir de la manière Ia plus parfaite, et que lors même qu’il n’existerait absolument rien en dehors de lui, il ne serait pas par lâ entaché d’imperfection ? Que si l’on répondait qu’il ne s’agit pas de son perfectionnement â lui, mais du notre [car c’est notre perfection qui forme notre plus grand bien], on en viendrait encore â poser cette question : A quelle fin devons-nous exister avec cette perfection ? — Cette question de la cause finale nous conduira donc nécessairement â (répondre en dernier lieu) : « Dieu l’a voulu ainsi ».

Pour Maimonide comme pour Rashi, le monde n’a pas de but autre que sa propre existence, l’homme n’est pas le but de l’univers, le but de l’homme n’est pas de servir D ou de devenir parfait, le but de l’homme se limite à faire perdurer son existence et l’existence de sa race.

Maimonide apporte divers arguments logiques pour prouver sa pensée. Si D voulait que l’homme soit parfait, alors pourquoi ne l’a-t-il pas créé parfait ? si le but de l’univers est l’homme, alors comment se fait il qu’il existe des milliers de galaxie que l’homme ne peut même pas apercevoir, pourquoi y a-t-il tant d’espèces animales ou tant d’espèces végétales. Comment peut-on dire que D a créé le monde pour être adoré ou vénéré alors que son culte ne lui apporte rien. (On ne peut pas dire non plus que D a créé le monde pour donner, car pour donner il faut qu’il y est quelqu’un d’autre à qui donner or, avant la création, en tout cas, il n’y avait pas d’autre). En fait, Le libre arbitre de l’homme est essentiellement absurde si on l’envisage sous le regard de la philosophie.

Pour Maimonide donc, l’univers ou l’homme n’ont pas de but, leur existence est donnée, l’homme doit accomplir la volonté de D, car c’est sa destinée, ce n’est qu’en l’accomplissant qu’il peut être en harmonie avec son existence, qui elle-même n’a pas d’autre but que de se faire advenir.

Ceci semble donc l’avis de Maimonide et de Rashi. Personnellement je trouve cette pensée difficile.

Le Maharal dans le béer Hagolah béer 6 chapitre 11 exprime une pensée alternative que l’on pourrait qualifier ultra-humaniste. Pour lui, le but de l’univers c’est l’homme.

Pour défendre cette théorie le Maharal doit donc répondre aux arguments de Maimonide. Si l’homme est le but de l’univers alors pourquoi l’univers est il si vaste et parfois si cruel avec l’homme ? le Maharal répond que le monde n’est pas parfait, la raison pour laquelle le monde n’est pas parfait, c’est justement par ce qu’il a été créé par un seul D. en effet D étant la seule perfection possible, il ne peut avoir créé qu’un univers moins parfait que lui. Le monde ne pourra être parfait que si est créé par deux D, puisque chacun des D pourra éliminer les imperfections laissées par l’autre de D.

Pour le Maharal le fait que le monde ne soit pas parfait est la preuve ultime de l’unicité de D, car s’il y avait plusieurs D le monde serait parfait. D attends de l’homme qu’il devienne un D et qu’il transforme le monde et qu’il le rende parfait.

C’est pour cette raison que D a laissé le libre arbitre a l’homme, car un D ne peut pas avoir été créé par un autre D, il doit se créer lui-même. Or, à chaque fois qu’un homme fait un choix, qu’il va contre sa nature, il se créé lui-même. L’avènement messianique, c’est le moment ou l’homme sera devenu un D éternel, complètement a l’image du D qui l’a créé.

Pour le Maharal, contrairement a ce que pense Maimonide, le but du monde n’est pas de perdurer mais bien au contraire de changer et de se transformer. L’homme doit se transformer physiquement et psychiquement et il doit transformer l’univers. L’homme tel que nous le connaissons aujourd’hui n’est qu’a l’aube de son évolution. Il a pour vocation ultime de vivre éternellement et d’être omniscient.

Dans cette optique, c’est le sens de la torah qui semble devenir obscure, en effet si le monde a pour vocation de changer et d’évoluer, comment peut on penser que la loi est immuable ?

En réalité, même pour le judaïsme orthodoxe la loi n’est pas si immuable que ça.

Dans le traite de nida 61 a le talmud dit « Nos rabbins ont enseigné : Un vêtement dans lequel le kil'ayim (du lin et de la laine mélangés) a été perdu (ne sont plus reconnaissables) ne peut être vendu à un idolâtre, (de peur qu’il le vende à un juif) et on ne peut en faire un sac à dos pour un âne, (car celui qui chevauche l’âne se recouvre et se protège en quelque sorte avec le sac) mais il peut devenir un linceul pour un cadavre. R. Joseph a observé : Ceci implique que les commandements seront abolis dans l'au-delà. »

Pour le talmud, la loi de la torah a pour vocation d’être abolie. Mais comme l’explique le Ritvah (rav Yom Tov ben Abraham de Séville) il ne faut pas chercher à abolir les lois de la torah, au contraire, il faut essayer de les garder le plus longtemps possible, même si petit a petit le sens des mitswot a pour vocation de se perdre, le but des juifs et justement de les garder, jusqu’à c e que ce sens devienne de plus en plus profond fin et précis et pure.

Bientôt, il y aura sur le marché de la viande synthétique que l’on pourra manger avec du fromage, (on produit déjà du poulet parveh en Israël) ou du cochon cacher, déjà maintenant avec les modes de reproductions in vitro et les moyens contraceptifs, les interdits sexuels ont perdu une grande partie de leur sens. Si on peut se reproduire en laboratoire, pourquoi interdire l’homosexualité ? si on peut faire des testes d’ADN pourquoi interdire l’adultère ?

Cependant, justement en continuant à observer les commandements de la torah, lorsqu’il perde leur sens littéral premier, on découvre un autre sens plus profond et plus fin.

Pour la torah l’évolution spirituelle ou physique de l’homme n’est pas une progression linéaire, cette évolution se produit par crise ou par explosion. Une tension nait qui pousse vers un changement, cette tension grandit de plus en plus, et plus on cherche à empêcher sa réalisation, plus la réalisation sera forte et pure. (Il y a ici une métaphore sexuelle, pour le talmud l’acte sexuel est le modèle sur lequel le développement universel se base. Dans la kabbale Israël est le male alors que les nations sont la femelle (gour aryeh (maharal) Deuteronome 25:18). Israël, en tant que male, est celui qui doit retenir au maximum son orgasme, c’est pour cela que les juifs doivent tenir le plus longtemps possible le respect scrupuleux de la loi, envers et contre tout, pour permettre justement le progrès de l’humanité.)

Le Ritvah explique que l’erreur de jésus est justement, d’avoir voulu anticiper le sens de l’histoire en abrogeant les commandements de la torah, et en faisant de l’homme un D.

Si un non juif avait fait cela, il aurait été digne de louange, mais jésus avait tort, par ce qu’il était juif, et en tant que juif, il ne devait pas chercher à anticiper l’histoire il devait au contraire chercher à lutter contre elle. Ceci a été aussi l’erreur d’Eve qui a voulu manger le fruit pour devenir comme D, la vocation de l’homme est de devenir D, mais il ne peut le devenir que s’il ne souhaite pas le devenir et qu’il cherche au maximum à reculer cet avènement. Celui qui veut anticiper le sens de l’histoire devient automatiquement une femme, or le juif doit rester male et luter contre le courant de l’histoire.

Le talmud dans sanhédrin Talmud 97 a dit

Il a été enseigné en accord avec R. Kattina : Tout comme la septième année est une année de libération en sept ans, (la chemitah) pour le monde aussi : le millier d'années sur sept doit être en jachère, comme il est écrit, et le Seigneur seul sera exalté en ce jour-là, et il est encore dit, un psaume et un chant pour le jour du sabbat, signifiant le jour qui est tout sabbat -  et il est également dit, pour mille ans à tes yeux ne sont que comme hier quand il est passé. Le Tanna Debe Eliyyahu enseigne : Le monde doit exister six mille ans. Dans les deux premiers millénaires, il y eut la désolation, 37 deux mille ans la Torah fleurit, et les deux mille années suivantes, l'ère messianique, mais à travers nos nombreuses iniquités, toutes ces années ont été perdues »

Pour le talmud, l’univers progresse de façon cyclique, D créé un univers qui arrivera à maturité, lorsque cette maturité adviendra le monde sera détruit pour être reconstruit, le nouveau monde est reconstruit à partir des substrats de l’ancien monde, ce que le talmud appelle ailleurs « les âmes flottantes des justes ».

L’univers progresse mais pas de manière linéaire, le cycle de l’évolution est plutôt celui de la résurrection des morts, l’homme se développe meurt, en mourant il atteint une autre dimension de l’existence, puis à partir de cette dimension il est recréé pour vivre éternellement.

Le but de la vie c’est en quelque sorte la mort, puisque c’est dans la mort que l’homme atteint la nouvelle dimension de l’existence, pourtant, pour arriver à cette dimension, l’homme doit se battre jusqu’à son dernier souffle contre la mort pour vivre le plus longtemps possible.

« Revigoré, il reprend la route et, mesurant la distance qui le sépare de sa destination, il l’évite. »


 

Les documents

 

Guide des égarés

Partie3 chapitre 13 : il y en a qui pensent que, selon notre opinion â nous, qui professons que l’univers entier a été créé après ne pas avoir existé, il convient de poser cette question, c’est-â-dire de chercher la cause finale de tout cet univers. En conséquence, on croit que l’univers tout entier n’a pour fin que l’existence de l’espèce humaine destinée a adorer Dieu, et que tout ce qui a été fait ne l’a été que pour elle, de sorte que les sphères célestes elles-mèmes n’accompliraient leur mouvement circulaire que pour lui être utiles â elle et pour produire tout ce dont elle a be- soin (*). Certains passages des livres prophétiques, pris dans le sens littéral, servent d’un grand appui â cette opinion : il l’a formée (la terre ) pour être habitée (Isaie, XLV, 18); si ce n’était pour mon alliance (subsistant) le jour et la nuit , je n’aurais pas posé des lois au ciel et â la terre (Jérémie, XXXIII, 25) il les a étendus comme une tente pour y habiter (Isaie, XL, 22). Or, si les sphères célestes existent en faveur de l’homme, â plus forte raison toutes (*) les espèces d’animaux et de plantes. Mais, en examinant cette opinion comme il convient â des hommes intelligents, on reconnaitra combien elle est sujette au doute. En effet, on pourrait demander â celui qui professe cette opinion : Puisque le but final est l’existence de l’homme (*), le Créateur aurait-il pu produire l’homme sans tous ces préparatifs, ou bien celui-ci ne pouvait-il être créé qu’â leur suite? Si l’on répondait que la chose était possible et que Dieu, par exemple, aurait pu produire l’homme sans qu’il y un un ciel, on pourrait demander : â quoi lui servaient toutes ces choses qui n’étaient pas elles-mêmes le but final, et (qui n’ont été créées) qu’en faveur d’une chose qui pouvait exister sans elles? Mais, en admettant meme que le tout soit né â cause de l’homme, et que le but final de l’homme, comme on l’a dit, soit d’adorer Dieu, on pourrait encore demander : A quelle fin Dieu doit-il être adoré, puisque sa perfection ne peut s’augmenter, dussent même toutes les créatures l’adorer et le percevoir de la manière Ia plus parfaite, et que lors même qu’il n’existerait absolument rien en dehors de lui, il ne serait pas par lâ entaché d’imperfection ? Que si l’on répondait qu’il ne s’agit pas de son perfectionnement â lui, mais du notre [car c’est notre perfection qui forme notre plus grand bien], on en viendrait encore â poser cette question : A quelle fin devons-nous exister avec cette perfection ? — Cette question de la cause finale nous conduira donc nécessairement â (répondre en dernier lieu): « Dieu l’a voulu ainsi ».

מהר''ל ספר באר הגולה באר השישי פרק יא'

 וביאור ענין זה ,כי מה שלא גמרו - לחסרון העלול ,וזה מורה על שהוא יתברך יחיד בעולם ,ולפיכך אי אפשר שיהיה פעולתו - שהוא העלול אשר יבא ממנו - שלם בשלימות הגמור .כי אם היה דבר זה ,שהיה שלם בלי חסרון ,צריך שיהיו כאן שני אלקות ,וכל אחד בא ממנו חציו ,והיה פעולת כל אחד חסר ,וכך ראוי ומחייב שיהיה העלול חסר .רק אם נאמר שנברא העולם מן שני עילות ,וכל אחד פעולתו חסרה ,כמשפט העלול שהוא חסר ,ויושלם על ידי עילה אחרת ,שהוא גם כן אלוה .ולפיכך אמר כי ברא רוח צפונית ולא גמרו ,ואמר כי מי שהוא אלוה יבא ויגמור אותו .כלומר ,כי בודאי אי אפשר שלא יהיה העולם נברא חסר ,מצד כי העלול הוא חסר ,ואם הוא שלם ,אי אפשר רק שהוא משני אלקות ,אשר כל אחד משלים פעולת השני ,עד שהוא שלם .וכאשר העלול חסר ולא יושלם ,מורה שהפועל הוא אחד .ודבר זה שנברא העולם חסר ,מוכיח ומחייב שהוא יתברך אחד ואין זולתו ,במה שהעולם - שהוא העלול - חסר ולא יושלם ,אם כן אין עוד עילה להשלים העולם שהוא העלול .וזה אמרם שהקב"ה ברא העולם שלם מג ' רוחות ,ופרוץ מצד רביעית ,וכל מי שהוא אלוה יגמור אותו.

Lettre de Voltaire à Jean-Jacques Rousseau Aux Délices, près de Genève (30 août 1755)

J'ai reçu, Monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain ; je vous en remercie ; vous plairez aux hommes à qui vous dites leurs vérités, et vous ne les corrigerez pas. Vous peignez avec des couleurs bien vraies les horreurs de la société humaine dont l'ignorance et la faiblesse se promettent tant de douceurs. On n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir nous rendre Bêtes. Il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j'en ai perdu l'habitude, je sens malheureusement qu'il m'est impossible de la reprendre. Et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes, que vous et moi.

Lettre de Rousseau à François-Marie Arouet de Voltaire Paris 1755

C'est à moi, Monsieur, de vous remercier à tous égards. En vous offrant l'ébauche de mes tristes rêveries, je n'ai point cru vous faire un présent digne de vous, mais m'acquitter d'un devoir et vous rendre un hommage que nous devons tous comme à notre Chef. Sensible d'ailleurs à l'honneur que vous faites à ma patrie, je partage la reconnaissance de mes concitoyens, et j'espère qu'elle ne fera qu'augmenter encore lorsqu'ils auront profité des instructions que vous pourrez leur donner. Eclairez un peuple digne de vos leçons, et vous qui savez si bien peindre les vertus de la liberté, apprenez- nous à les chérir dans nos murs comme dans vos Ecrits ; tout ce qui vous approche doit apprendre de vous le chemin de la gloire et de l'immortalité. Vous voyez que je n'aspire pas à nous rétablir dans notre bêtise, quoique je regrette fort pour ma part le peu que j'en ai perdu. A votre égard, Monsieur, ce retour serait un miracle si grand qu'il n'appartient qu'à Dieu de le faire, et si pernicieux qu'il n'appartient qu'au Diable de le vouloir. Ne tentez donc pas de retomber à quatre pattes, personne au monde n'y réussirait moins que vous : Vous nous redressez trop bien sûr nos deux pieds pour cesser de vous tenir sur les vôtres.

Talmud niddah 61b

Nos rabbins ont enseigné : Un vêtement dans lequel le kil'ayim a été perdu ne peut être vendu à un idolâtre,  et on ne peut en faire un sac à dos pour un âne, mais il peut devenir un linceul pour un cadavre. R. Joseph a observé : Ceci implique que les commandements seront abolis dans l'au-delà.

 Abaye dit (ou comme certains le disent R. Dimi) : Mais R. Mani au nom de R. Jannai n'a-t-il pas déclaré: 'ceci a été  appris seulement en ce qui concerne le temps des lamentations11 mais pour l'enterrement12 c'est interdit '? 13 - L'autre a répondu: Mais n'était-il pas indiqué en rapport avec elle,' R. Johanan a statué: Même pour l'enterrement '? Et R. Johanan a suivi son point de vue précédemment exprimé, car R. Johanan a déclaré: «Quel est le sens du texte biblique, libéré parmi les morts? 15 Dès qu'un homme meurt, il est libéré des commandements »

Talmud 97 a

il a été enseigné en accord avec R. Kattina: Tout comme la septième année est une année de libération en sept ans, le monde aussi: le millier d'années sur sept doit être en jachère, comme il est écrit, et le Seigneur seul sera exalté en ce jour-là, et il est encore dit, un psaume et un chant pour le jour du sabbat, 34 signifiant le jour qui est tout sabbat - 35 et il est également dit, pour mille ans à tes yeux ne sont que comme hier quand il est passé.Lee Tanna debe Eliyyahu enseigne: Le monde doit exister six mille ans. Dans les deux premiers millénaires, il y eut la désolation, 37 deux mille ans la Torah fleurit,  et les deux mille années suivantes, l'ère messianique,mais à travers nos nombreuses iniquités, toutes ces années ont été perdues

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