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Il arriva, dans ce long intervalle, que le roi d'Égypte mourut. Les enfants d'Israël gémirent du sein de l'esclavage et se lamentèrent; leur plainte monta vers Dieu du sein de l'esclavage. 24 Le Seigneur entendit leurs soupirs et il se ressouvint de son alliance avec Abraham, avec Isaac, avec Jacob. 25 Puis, le Seigneur considéra les enfants d'Israël et il avisa.
Rashi
Mourut le roi d’Egypte Il était atteint de la lèpre (Chemoth raba) [de sorte qu’il était considéré comme mort (voir Bamidbar 12, 12)], et il faisait égorger les jeunes enfants des Hébreux pour se baigner dans leur sang [d’où l’intensification des gémissements d’Israël].
Or ahaim
en raison de la servitude. Ils n'ont pas fait appel à D pour les sauver de leur situation ; ils ont simplement gémit, quelque chose que les gens font lorsqu’ils estiment que leurs fardeaux sont trop grands, ils ont coutume de le faire pour exprimer sur un sentiment d'impuissance. La Torah nous informe que, bien que ce tollé n'ait pas été un appel direct à D pour l'aide, il a atteint les oreilles de D parce que leur situation était en effet intolérable; C'est pourquoi la Torah ajoute que la raison pour laquelle d avait répondu était העבודה, leur esclavage était trop intolérable. Cependant, D n'a pas répondu à une prière, mais à un gémissement général, c'est à dire נעק(verset 24).
La Torah peut aussi nous enseigner quelque chose que David a mentionné dans Psaumes 118, 5, où il parle de מן המצר קראתי יק, "J'ai appelé le Seigneur hors de détresse, etc " une des prières à laquelle D répond est celle qui est incité par la détresse et la douleur. Nous constatons que Jonas a prié de motivations similaires (Jonas 2,3) quand il a dit: "J'ai appelé parce que je suis en détresse. " la Torah témoigne que D avait repondu a la priere par ce qu’il a réagi à la détresse dans laquelle les gens se trouvaient.
Un ange du Seigneur lui apparut dans un jet de flamme au milieu d'un buisson. Il remarqua que le buisson était en feu et cependant ne se consumait point. 3 Moïse se dit: "Je veux m'approcher, je veux examiner ce grand phénomène: pourquoi le buisson ne se consume pas." 4 L'Éternel vit qu'il s'approchait pour regarder; alors Dieu l'appela du sein du buisson, disant: "Moïse! Moïse!" Et il répondit: "Me voici."
Rashi
Du milieu du buisson Et non d’un autre arbre plus imposant, comme le suggère (Tehilim 91, 15) :« Je suis avec lui dans la détresse » (Midrach tan‘houma 14).
Psaume 34
Ceux qui implorent, l’Eternel les entend, et il les délivre de tous leurs tourments. 19 L’Eternel est proche des cœurs brisés, il prête secours à ceux qui ont l’esprit contrit.
Moïse dit à Dieu: "Or, je vais trouver les enfants d'Israël et je leur dirai: Le Dieu de vos pères m'envoie vers vous... S'ils me disent: Quel est son nom? que leur dirai-je?" 14 Dieu répondit à Moïse: "Je suis l'Être invariable!" Et il ajouta: "Ainsi parleras-tu aux enfants d'Israël: C'est l'Être invariable qui m'a délégué auprès de vous." 15 Dieu dit encore à Moïse: "Parle ainsi aux enfants d'Israël: ‘L'Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, m'envoie vers vous.’ Tel est mon nom à jamais, tel sera mon attribut dans tous les âges.
Rashi
Je serai qui serai Moi qui suis avec eux dans la détresse présente, je serai avec eux dans leur asservissement par d’autres empires. Mochè a dit à Hachem : « Maître de l’univers ! Pourquoi faut-il que je leur parle d’une autre souffrance ? Ils ont bien assez de celle-ci ! » Hachem a répondu : « Tu as raison ! “Ainsi parleras-tu aux enfants d’Israël… « Je serai » [sans : « qui serai », allusion à leurs souffrances futures] m’a envoyé auprès de vous ” » (Berakhoth 9b).
Job chapitre 40
Vois donc le Béhémoth que j'ai créé comme toi: il se nourrit d'herbe comme le bœuf. 16 Admire la force qui est dans ses reins, la vigueur qui réside dans les muscles de son ventre. 17 Sa queue se dresse comme un cèdre, les nerfs de ses cuisses sont entrelacés. 18 Ses os sont des tuyaux d'airain, ses vertèbres des barres de fer. 19 Il est une des œuvres capitales de Dieu: Celui qui l'a fait l'a gratifié d'un glaive. 20 Les montagnes produisent du fourrage pour lui, et là toutes les bêtes des champs prennent leurs ébats. 21 Il se couche sous les lotus, sous le couvert des roseaux et des marais, 22 Les lotus le protègent de leur ombre, les saules du torrent l'enveloppent. 23 Voici que le fleuve se gonfle et il ne s'en émeut point; il demeurerait plein d'assurance si le Jourdain lui montait à la gueule. 24 Peut-on s'en emparer quand il a les yeux ouverts, lui percer le nez avec des harpons? 25 Tireras-tu le Léviathan avec un hameçon? Lui feras-tu baisser la langue avec la ligne? 26 Lui passeras-tu un jonc dans les narines, lui perceras-tu la mâchoire avec un crochet? 27 Te prodiguera-t-il ses prières? Ou t'adressera-t-il de douces paroles? 28 Fera-t-il un pacte avec toi? L'engageras-tu comme un esclave perpétuel? 29 Te servira-t-il de jouet comme un passereau? L'attacheras-tu pour amuser tes jeunes filles? 30 Les pêcheurs associés en feront-ils le commerce? Le débiteront-ils entre les marchands? 31 Cribleras-tu sa peau de dards et sa tête de harpons barbelés? 32 Pose seulement ta main sur lui: tu te souviendras de ce combat et ne recommenceras plus!
Guide des eguares 3 eme partie chapitre 23
. C’est ainsi qu’Elihou aussi tire ses avertissements des différentes espèces d’animaux : Il nous instruit, dit-il, par les animaux de la terre, il nous rend sages par les oiseaux du ciel (XXXV, ’l l). Dans ce discours (de Dieu), on s’étend principalement sur la description du Leviathan. qui est un assemblage de propriétés corporelles diverses, appartenant aux animaux qui marchent, qui nagent ou qui volent (il. - Par toutes ces choses on veut dire que nos intelligences n’arrivent pas à comprendre comment sont nées ces choses physiques existant dans le monde de naissance et de corruption (î), ni à concevoir quelle est l’origine de la force physique existant dans elles. Ce ne sont pas là des choses qui ressemblent à ce que nous faisons, nous autres; et comment pourrions-nous vouloir établir une comparaison entre la manière dont Dieu les gouverne et en a soin, et la manière dont nous gouvernons et soignons ce qui est confié à notre gouvernement et à nos soins? En effet, il convient de nous arrêter à ce peu (que nous en savons) et de croire que rien ne saurait être caché à Dieu , comme dit Elihou : Car il a les yeux sur les voies de l’homme et il voit tous ses pas. Il n’y a pas de ténèbres, pas d’obscurité, ou les artisans d’iniquité’ puissent se cacher (XXXIV, 21-22). Mais l’idée de la Providence de Dieu n’est pas la même que celle dela nôtre (3), et l’idée du régime
dont les créatures sont l’objet de la part de Dieu n’est pas la même que celle du régime que nous exerçons; ces deux (choses respectives) ne rentrent pas sous une même définition, comme on le croit par égarement, et n’ont rien de commun que le seul nom, de même que notre action et celle de Dieu ne se ressemblent point et ne rentrent pas sous une même définition. De même que les œuvres de la nature diffèrent des œuvres de l’art, de même le régime divin, la Providence divine, l’intention divine, dont ces choses physiques sont l’objet, diffèrent de notre régime humain, de notre prévoyance et de notre intention à l’égard des choses qui en sont l’objet. Le livre de Job tout entier a pour but d’établir cet article de foi et d’appeler l’attention sur les preuves qu’on peut déduire des choses physiques, afin que tu ne te trompes pas et que tu ne veuilles pas, dans ton imagination , établir une comparaison entre la science de Dieu et la nôtre.
3 eme partie chapitre 20
Ce qui, pour moi, résulte également des textes de la Loi, c’est que, lorsque Dieu sait qu’un être possible quelconque arrivera à l’existence, cela ne fait nullement sortir cet être possible de la nature du possible; au contraire, il conserve cette nature, et la connaissance (anticipée) de ce qui naîtra des choses possibles n’exige pas nécessairement qu’elles se réalisent ensuite de l’une des deux manières possibles (3). C’est la aussi un des principes fondamentaux de la loi de Moïse, sur lequel il n’y a ni doute ni division d’opinions (il. S’il n’en était pas ainsi, on n’aurait pas dit (a) : Tu feras une balustrade autour . de ton toit, etc. (Deutér., XXll, 8), et de même: De pour qu’il ne meure à la guerre et qu’un autre ne l’épouse (ibid., XX, 7’. Toute la législation sacrée, ce qu’elle ordonne et ce qu’elle défend, suppose ce principe, à savoir, que la prescience divine ne fait pas sortir le possible de sa nature; mais pour nos faibles intelligences, c’est très-difficile à comprendre.
Chapitre 21
ll y a une grande différence entre la connaissance que l’artiste possède de l’œuvre qu’il a produite et celle qu’un autre
possède de cette même œuvre. En effet, si l’œuvre a été exécu
tée conformément à la science de l’artiste (il, alors celui-ci, en exécutant son œuvre, n’a fait que suivre sa science (2); mais pour tout autre qui contemple cette œuvre et en acquiert une connaissance parfaite, la science suit l’œuvre (3l. Ainsi, par exemple, l’artiste qui a fait cette boîte, dans laquelle, par l’écoulement de l’eau, se meuvent des poids, de manièreà indiquer les heures qui sont passées du jour ou de la nuit, connaît et comprend parfaitement toute la quantité d’eau qui doit s’écouler, le changement de position de cet écoulement, chaque fil qui est tiré et chaque boule (il qui descend. S’il connaît tous ces mouvements, ce n’est pas parce qu’il considère les mouvements qui arrivent en ce moment; c’est le contraire qui a lieu, car les mouvements qui ont lieu en ce moment n’arrivent que conformément à sa science. Mais il n’en est pas de même pour celui qui contemple cette machine; car celui-ci, à chaque mouvement qu’il voit, acquiert une connaissance nouvelle, etses connaissances ne cessent de s’accroître et de se renouveler successivement par l’observation, jusqu’à ce qu’il acquière par là la connaissance de toute la machine. Si tu supposais les mouvements de cette machine infinis, l’observateur ne pourrait jamais en acquérir une connaissance parfaite. Il est impossible aussi que l’observateur connaisse aucun de ces mouvemenls avant qu’il ait lieu; car ce qu’il sait, il ne le sait que par suite de ce qui survient. Il en est de même de l’ensemble de l’univers et de son rapport à notre science et à celle de Dieu.
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