Dans ce cours nous expliquons la difference existant entre la generation du desert et les patriarches. Les patriarches devaient surmonter un present difficile en ayant confiance dans une promesse futur, alors que la generation du futur devait vivre le present sans craindre les mauvaises predictions qu'on leur avait donees. Nous expliquons le lien qui unit Josue et Sarah.
« Quand on ne trouve pas son repos En soi-même, il est inutile de le Chercher ailleurs »
La rochefoucauld
1 ère Partie : Josué et Sara
La parasha de la semaine nous parle des explorateurs envoyés par Moshé pour visiter la terre d’Israël. dans ce passage, lorsqu’il est lu superficiellement, Moshé ne pense pas que les explorateurs vont revenir avec un rapport négatif sur la terre d’Israël. Moshé est certain au contraire que les explorateurs vont être émerveillés par la beauté de la terre. Pourtant, un midrash au début de la parasha semble indiquer le contraire.
Lorsque Moshé envoie Josué pour explorer la terre, il change son nom, le verset dit « Moïse avait nommé Hochéa, fils de Noun: Josué ». Rashi explique en citant le talmud « Mochè appela Hoché‘a fils de Noun… Il a prié pour lui : « Veuille Hachem te sauver (qa yochi‘akha) du complot des explorateurs ! » (Sota 34b). »
Il semblerait donc que Moshé savait déjà, au moment ou il envoyait les explorateurs, que ceux-ci voulaient décourager le peuple à entrer en Israël et qu’ils fomentaient un complot mettant en danger Josué.
Pareillement, lorsque les explorateurs retournent de leur voyage pour faire leur rapport, le verset dit « Ils allèrent et vinrent trouver Moïse, Aaron et toute la communauté des enfants d'Israël ». Rashi explique : « Ils allèrent, ils vinrent Que veut dire : « ils allèrent » ? Ils sont partis comme ils sont revenus. De même que leurs intentions étaient mauvaises à leur retour, de même l’étaient-elles à leur départ (Sota 35a). »
Il semble donc que les explorateurs avaient de mauvaises intentions depuis le départ, et que Moshé était au courant. Il est donc difficile de comprendre pourquoi Moshé a envoyé les explorateurs ? Pourquoi Moshé a-t-il permit aux explorateurs d’exécuter leur complot ?
On peut poser une autre question, encore plus difficile. A la fin de la parasha précédente deux prophètes, Eldad et Médad avaient prophétisé en disant « Mochè va mourir et c’est Yehochou‘a qui fera entrer Israël dans le pays. » les juifs et Moshé savaient donc déjà que tant que Moshé était vivant ils ne pourraient pas aller en Israël, alors pourquoi tentent ils d’y aller ?
La réponse à ces deux questions est la suivante. La génération du désert savait depuis le début qu’ils étaient sortis sous l’influence d’une mauvaise étoile, pharaon leur avait dit « regardez l’étoile de la mort qui est en face de vous ! » ces prédictions astrologiques avaient été confirmées par des prédictions prophétiques (citées et d’autres que nous allons voir plus tard).
Mais, justement tout le travail spirituel de la génération du désert consistait à faire fi de ces prédictions et d’avancer sans avoir peur, pour changer la destiné. Les explorateurs ont choisi, au contraire, le confort des colonnes de nuées et de la manne, ils ont préféré suivre passivement la destinée qui leur avait été prédite sans chercher à changer la donne de l’histoire.
Faire fi des prédictions pour vivre le présent était le but spirituel de la génération du désert, mais c’était en particulier le sens spirituel de la vie de Josué. Josué ne devait pas tenir compte des prédictions qu’il recevait prophétiquement qu’elles sont bonnes ou mauvaises.
Au début du livre de Josué, D promet à Josué qu’il allait vivre 120 ans comme Moshé, Moshé lui avait promis la même chose avant sa mort. Pourtant Josué ne va vivre que 110 ans. Le midrash explique ce fait de la manière suivante :
Midrash Rabah Bamidbar (22-6)
« Nos maitre on dit : « il est écrit au sujet de Josué « comme j'ai été avec Moïse, je serai avec toi, je ne te laisserai faiblir ni ne t'abandonnerai », Josué aurait du vivre 120 ans comme Moshé notre maitre. Pourquoi la vie de Josué a-t-elle était raccourcie de dix années ? Lorsque D a dit à Moshé « "Exerce sur les Madianites la vengeance due aux enfants d'Israël; après quoi tu seras réuni à tes pères. », bien que D avait annoncé à Moshé sa mort, il n’a pas retardé la chose, et il a fait la guerre tout de suite. Mais Josué lorsqu’il a fait la guerre avec les 31 rois, il s’est dit « si je les détruits tous rapidement, je vais mourir tout de suite après, comme c’est arrivé avec Moshé », qu’a-t-il fait ? Il a commencé à retarder la guerre, comme le verset dit « Pendant de longs jours, Josué guerroya avec tous ces rois ». Le saint béni soit il a dit « c’est ce que tu fais ! Je vais raccourcir ta vie de 10 ans !, c’est à ce sujet que le roi Salomon a dit « Nombreuses sont les conceptions dans le cœur de l'homme; mais c'est le dessein de l'Eternel qui l'emporte »
Josué a eu une confiance aveugle dans la promesse divine, disant qu’il vivrait jusqu'à la fin de la conquête du pays de Canaan. C’est pour cela qu’il a tardé à conquérir le pays, mais finalement, justement, par ce que Josué avait confiance en cette prédiction, elle ne s’est pas accomplie. Par ce que tout le but de la vie de Josué était justement de ne pas vivre suivant les prédictions mais plutôt suivant ce qu’il devait accomplir au présent.
De même lorsque Josué est envoyé pour explorer la terre de Canaan son échec est prévu d’avance par Moshé, mais il doit faire comme si il ne le savait pas, et tenter le tout pour le tout pour changer la destinée. De même lorsque le succès de la conquête est prédit d’avance il doit faire comme si cette promesse n’existait pas et il doit lutter de toutes ses forces comme si l’avenir n’était pas écrit d’avance.
Le midrash dit que la lettre « youd » ajouté par Moshé au nom de Josué provenait de nom de Sarah. Sarah s’appelait au début Saray mais son nom avait été changé de Saraï en Sarah. Les versets disent en effet : « Ton nom ne s'énoncera plus, désormais, Abram: ton nom sera Abraham, car je te fais le père d'une multitude de nations.
Dieu dit à Abraham: "Saraï, ton épouse, tu ne l'appelleras plus Saraï, mais bien Sara. 16 Je la bénirai, en te donnant, par elle aussi, un fils; »
Et Rashi commente : « Je t’ai établi père d’une multitude de nations (av hamon) C’est un jeu de mots (notariqon). Ce sont les syllabes mêmes qui forment le nom d’Abraham : av hamon. La lettre reich qui se trouvait dans le nom d’Avram signifie qu’il était seulement père d’Aram (Berahot 13a), son pays natal. Maintenant, il devient le père de toute l’humanité. Ce reich est resté à sa place. Tandis que le yod enlevé à Saraï, devenue Sara, il a élevé des protestations devant la chekhina, qui lui a donné satisfaction en l’ajoutant à Yehochou‘a (Sanhédrin 107a), ainsi qu’il est écrit : « Mochè appela Hoché‘a, fils de Noun : Yehochou‘a » (Bamidbar 13, 16). »
Ce midrash décrit un parallèle entre Sara et Josué. Sara a vécu toute sa vie une situation complètement bloquée, elle n’avait pas de matrice, il était impossible pour elle d’imaginer avoir des enfants. Pourtant, D lui avait promis qu’elle allait avoir un enfant. Tout le travaille spirituelle de la vie de Sara était de vivre avec cette promesse et d’y croire. Il fallait qu’elle ait la foi que la prophétie allait s’accomplir malgré l’absurdité apparente de cette prédiction.
Le youd symbolise la capacité de vivre dans le présent sans penser au futur. Vivre pour le présent c’est vivre pour soi sans faire une priorité des générations à venir. C’est pour cela que, pour que Sarah ait un enfant, il fallait lui enlever le youd, pour qu’elle se réalise principalement dans le futur à travers sa progéniture par la foi en la promesse à venir.
Par contre, le travail de Josué était justement de faire fi des prédictions prophétiques, pour vivre dans le présent. C’est pour cela que Moshé a ajouté un yod au nom de Josué. C’est pour cette raison aussi que Josué n’a pas eu d’enfant mâle pour lui succéder, comme le talmud le dit dans pesahim 119. Puisqu’il ne devait pas vivre pour le futur il fallait qu’il vive dans le présent.\
Partie 2 : Peur de D et peur du futur
Il y a eu une autre prophétie peut encourageante pour la génération du désert lors du don de la torah. En effet dans le deutéronome chapitre 5, lorsque la torah nous raconte le don de la torah sur le mont Sinaï, les versets disent :
« Or, quand vous eûtes entendu cette voix sortir du sein des ténèbres, tandis que la montagne était en feu, vous vîntes tous à moi, les chefs de vos tribus et vos anciens, 20 en disant: "Certes, l'Éternel, notre Dieu, nous a révélé sa gloire et sa grandeur, et nous avons entendu sa voix du milieu de la flamme; nous avons vu aujourd'hui Dieu parler à l'homme et celui-ci vivre! 21 Mais désormais, pourquoi nous exposer à mourir, consumés par cette grande flamme? Si nous entendons une fois de plus la voix de l'Éternel, notre Dieu, nous sommes morts. 22 Car est-il une seule créature qui ait entendu, comme nous, la voix du Dieu vivant parler du milieu du feu, et soit demeurée vivante? Va toi-même et écoute tout ce que dira l'Éternel, notre Dieu; et c'est toi qui nous rapporteras tout ce que l'Éternel, notre Dieu, t'aura dit, et nous l'entendrons, et nous obéirons." 24 L'Éternel entendit les paroles que vous m'adressiez, et il me dit: "J'ai ouï la voix de ce peuple, les paroles qu'il t'adresse: tout ce qu'ils ont dit est bien dit. 25 Ah! S'ils pouvaient conserver en tout temps cette disposition à me craindre et à garder tous mes commandements! Alors ils seraient heureux, et leurs enfants aussi, à jamais! »
Le dernier verset de ce passage montre que D lui-même avait prédit que les juifs n’allaient pas pouvoir craindre D toute leur vie, et qu’il ne pourrait pas déverser ses bontés sur eux et sur leurs enfants, puisqu’ils allaient fauter. D aurait voulu que les juifs ne fautent pas pour qu’il puisse les aider tout le temps, mais cela reste pour lui un vœu impossible à accomplir.
Malgré tout, la génération du désert devait faire fi de ces prédictions et avoir foi dans la capacité de D à les aider malgré tout.
Il semble donc que l’homme ne doive pas chercher à deviner le futur, ou à croire en une destinée, et qu’il doive au contraire vivre au présent en ayant confiance en D et en lui-même.
Pourtant un autre passage du deutéronome semble justifier le désir de vouloir deviner le futur et la destinée.
Dans le deutéronome 18 la torah dit
« Quand tu seras entré dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne, ne t'habitue pas à imiter les abominations de ces peuples-là. 10 Qu'il ne se trouve personne, chez toi, qui fasse passer par le feu son fils ou sa fille; qui pratique des enchantements, qui s'adonne aux augures, à la divination, à la magie; 11 qui emploie des charmes, qui ait recours aux évocations ou aux sortilèges ou qui interroge les morts. 12 Car l'Éternel a horreur de quiconque fait pareilles choses; et c'est à cause de telles abominations que l'Éternel, ton Dieu, dépossède ces peuples à ton profit. 13 Reste entièrement avec l'Éternel, ton Dieu! »
Dans ce passage la torah semble condamner le désir de l’homme lorsqu’il cherche à prédire le futur, il doit être entier avec D. Il doit accepter le présent et il ne doit pas chercher à savoir ce qu’il adviendra dans le futur. En effet, Rashi commente : « Intègre tu seras avec Hachem, ton Eloqim Marche avec Lui avec intégrité, aie confiance en Lui, et ne scrute pas l’avenir. Mais accepte avec intégrité tout ce qui t’advient, et alors tu seras avec Lui et tu seras Sa part ».
Pourtant, dans le même passage la torah semble continuer dans une autre veine. « Car ces nations que tu vas déposséder ajoutent foi à des augures et à des enchanteurs; mais toi, ce n'est pas là ce que t'a départi l'Éternel, ton Dieu. 15 C'est un prophète sorti de tes rangs, un de tes frères comme moi, que l'Éternel, ton Dieu, suscitera en ta faveur: c'est lui que vous devez écouter! 16 Absolument comme tu l'as demandé à l'Éternel, ton Dieu, au mont Horeb, le jour de la convocation, quand tu as dit: "Je ne veux plus entendre la voix de l'Éternel, mon Dieu, et ce feu intense, je ne veux plus le voir, de peur d'en mourir; 17 et le Seigneur me dit alors: "Ils ont bien parlé. 18 Je leur susciterai un prophète du milieu de leurs frères, tel que toi, et je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai. »
Dans ces versets la torah semble justifier la volonté de connaitre le futur, elle semble dire qu’il n’y a aucune nécessité de chercher à le connaitre par la magie ou la divination puisque nous avons des prophètes. C’est de cette manière que Rashi interprète le verset 14 « Ce n’est pas ainsi que t’a donné Le Saint béni soit-Il d’écouter les magiciens et les faiseurs de sortilèges, car Il a fait reposer la chekhina sur les prophètes et sur les ourim et toumim ». D dit aux juifs qu’il va leur envoyer des prophètes pour leur prédire le futur.
Ce qui est encore plus étonnant dans ce passage c’est le lien que la torah fait entre le fait que les juifs n’ont pas voulu écouter la voix de D directement au mont Sinaï et le fait qu’il va leur envoyer des prophètes pour prédire le futur. Pourquoi y aurait-il un rapport de causalité entre ces deux choses ?
Si les juifs n’ont pas voulu écouter la voix de D directement au mont Sinaï, c’est par ce qu’ils avaient peur de D, pas par ce qu’ils avaient peur du futur! Pourtant il semble qu’à ce moment précis il y a eu un retournement et que la peur de D s’est transformée en une peur de futur, mais comment ce retournement s’est il produit ?
Si l’on revient sur le texte du chapitre 5 on peut peut-être comprendre ce qui s’est passé. Lorsque les juifs ont eu peur de D, D a répondu « Ah! S'ils pouvaient conserver en tout temps cette disposition à me craindre et à garder tous mes commandements! Alors ils seraient heureux, et leurs enfants aussi, à jamais! » D a commencé à parler du futur, et en plus il ne semblait pas être très clément.
Les juifs ont donc commencé à voir peur du futur. A partir de ce moment, le rôle du prophète n’est plus uniquement d’expliquer la parole de D, il doit aussi prédire le futur puisque le peuple en a peur.
C’est donc D lui-même, qui par ses paroles, a désorienté la peur du peuple. Au départ la peur du peuple était une peur saine orientée sur la crainte de la gloire de D, puis D a parlé du futur, et a partir de ce moment le peuple a arrêté d’avoir peur de D et il a commence à avoir peur du futur. Comment donc comprendre que D lui-même ait été par son discours la cause de la chute du peuple ?
Le talmud explique dans le traite de Avodah Zarah (5) que lorsque D a dit cette phrase, (Ah! S'ils pouvaient conserver en tout temps cette disposition à me craindre et à garder tous mes commandements! Alors ils seraient heureux, et leurs enfants aussi, à jamais! »), Les juifs auraient du répondre « c’est toi D qui va nous permettre de te craindre » les juifs n’ont pas compris que D voulait juste leur donner une occasion de prier pour se débarrasser définitivement du mauvais penchant.
Pourtant, le talmud dit aussi que Moshé n’a expliqué cette erreur aux hébreux que dans le deutéronome, 38 ans plus tard, car les juifs n’auraient pas pu comprendre la volonté de D, que 40 ans plus tard. Au moment de la révélation sinaïque les juifs n’avaient pas encore le niveau pour comprendre le message de D, et ils ne pouvaient pas l’atteindre.
Ce qui a entrainé la peur du futur chez les juifs, c’est le doute moral. Les juifs ont intuitioné qu’il y avait quelque chose qu’il ne comprenait pas dans le message de D. Cette intuition a entraîné la peur du futur chez le peuple.
Les nazis savaient qu’ils allaient droit dans le mur en écoutant Hitler, cependant du fait qu’ils n’avaient aucun doute moral, puisque pour eux le bien et le mal étaient clairement définis, il n’avaient pas peur du futur. La torah nous enseigne que c’est le doute moral, l’incertitude sur ce qu’est le bien ou le mal, qui entraine la peur du futur, et pas le contraire.
Dans le rapport à D, l’incertitude morale est une étape nécessaire. Comme le dit le talmud « un homme ne peut comprendre le message de son maitre que 40 ans plus tard, » jusque là il tâtonne, il est dans le doute. C’est ce qui explique que dans la bible les juifs sont toujours angoissés par la volonté de connaitre le futur.
La peur du futur découle de la difficulté de définir le bien ou le mal. La résolution de cette angoisse ne vient pas par la connaissance de ce que sera le futur, mais par la résolution des doutes moraux en définissant d’une manière clair et indubitable ce que sont le bien ou le mal.
Les documents
1 L'Éternel parla ainsi à Moïse: 2 "Envoie toi-même des hommes pour explorer le pays de Canaan, que je destine aux enfants d'Israël; vous enverrez un homme respectivement par tribu paternelle, tous éminents parmi eux." 3 Et Moïse les envoya du désert de Pharan, selon la parole de l'Éternel; c'étaient tous des personnages considérables entre les enfants d'Israël. 4 Et voici leurs noms: pour la tribu de Ruben, Chammoûa, fils de Zakkour; 5 pour la tribu de Siméon, Chafat, fils de Hori; 6 pour la tribu de Juda, Caleb, fils de Yefounné; 7 pour la tribu d'Issachar, Yigal, fils de Joseph; 8 pour la tribu d'Ephraïm, Hochéa, fils de Noun; 9 pour la tribu de Benjamin, Palti, fils de Rafou; 10 pour la tribu de Zabulon, Gaddïel, fils de Sodi; 11 pour la tribu de Joseph formant celle de Manassé, Gaddi, fils de Çouci; 12 pour la tribu de Dan, Ammïel, fils de Ghemalli; 13 pour la tribu d'Asher, Sethour, fils de Mikhaêl; 14 pour la tribu de Nephtali, Nahbi, fils de Vofsi; 15 pour la tribu de Gad, Gheouêl, fils de Makhi. 16 Tels sont les noms des hommes que Moïse envoya explorer la contrée. (Moïse avait nommé Hochéa, fils de Noun: Josué). 17 Moïse leur donna donc mission d'explorer le pays de Canaan.
Rashi
Mochè appela Hoché‘a fils de Noun… Il a prié pour lui : « Veuille Hachem te sauver (qa yochi‘akha) du complot des explorateurs ! » (Sota 34b).
Texte 2
« Ils allèrent trouver Moïse, Aaron et toute la communauté des enfants d'Israël, dans le désert de Pharan, à Kadêch. Ils rendirent compte à eux et à toute la communauté, leur montrèrent les fruits de la contrée »
Rashi
Ils allèrent, ils vinrent Que veut dire : « ils allèrent » ? Ils sont partis comme ils sont revenus. De même que leurs intentions étaient mauvaises à leur retour, de même l’étaient-elles à leur départ (Sota 35a).
Texte 3
Josué 1
Depuis le Désert jusqu'au Liban que voilà et jusqu'au grand Fleuve, le fleuve de l'Euphrate, tout le pays des Héthéens jusqu'à la grande mer, au couchant, tel sera votre territoire. 5 Nul ne pourra te résister, tant que tu vivras; comme j'ai été avec Moïse, je serai avec toi, je ne te laisserai faiblir ni ne t'abandonnerai. 6 Sois ferme et vaillant! Car c'est toi qui vas mettre ce peuple en possession du pays que j'ai juré à ses ancêtres de lui donner. 7 Mais sois ferme et bien résolu, en t'appliquant à agir conformément à toute la doctrine que t'a tracée mon serviteur Moïse: ne t'en écarte à droite ni à gauche, pour que tu réussisses dans toutes tes voies.
Josué 11
Josué conquit donc tout ce pays: la Montagne avec tout le midi et tout le pays de Goshen, la vallée et la plaine, et toute la montagne d'Israël et ses vallées; 17 depuis la montagne Pelée qui s'élève vers Séir, jusqu'à Baal-Gad, dans la vallée du Liban, au pied du mont Hermon; et il vainquit tous leurs rois et les mit à mort. 18 Pendant de longs jours, Josué guerroya avec tous ces rois. 19 Pas une ville, à l'exception des Hévéens habitants de Gabaon, ne se soumit pacifiquement aux enfants d'Israël; ils durent les conquérir toutes par les armes.
Midrash Rabah Bamidbar 22-6
במדבר רבה (וילנא) פרשת מטות פרשה כב סימן ו
אמרו רבותינו כתיב ביהושע (יהושע א) כאשר הייתי עם משה אהיה עמך והיה צריך יהושע לחיות ק"ך שנה כמשה רבינו ולמה נתקצרו שנותיו י' שנים בשעה שאמר הקב"ה למשה נקום נקמת בני ישראל מאת המדינים אחר תאסף אל עמך ואע"פ שנתבשר בשורות מות לא איחר הדבר אלא נזדרז וישלח אותם משה אבל יהושע כיון שבא להלחם עם ל"א מלכים אמר אם אני הורגם מיד מיד אני מת כשם שעשה משה רבינו מה עשה התחיל מעכב במלחמתם שנא' (שם /יהושע/ יא) ימים רבים עשה יהושע את כל המלכים האלה מלחמה אמר לו הקב"ה וכך עשית הריני מקצר שנותיך י' שנים אמר שלמה (משלי יט) רבות מחשבות בלב איש ועצת ה' היא תקום.
Nos maitre on dit : « il est écrit au sujet de Josué « comme j'ai été avec Moïse, je serai avec toi, je ne te laisserai faiblir ni ne t'abandonnerai », Josué aurait du vivre 120 ans comme Moshé notre maitre. Pourquoi la vie de Josué a-t-elle était raccourcie de dix années ? Lorsque D a dit a Moshé « "Exerce sur les Madianites la vengeance due aux enfants d'Israël; après quoi tu seras réuni à tes pères. », bien que D avait annoncé a Moshé sa mort, il n’a pas retardé la chose, et il a fait la guerre tout de suite. Mais Josué lorsqu’il a fait la guerre avec les 31 rois, il s’est dit « si je les détruits tous rapidement, je vais mourir tout de suite après, comme c’est arrivé avec Moshé », qu’a-t-il fait ? Il a commencé à retarder la guerre, comme le verset dit « Pendant de longs jours, Josué guerroya avec tous ces rois ». Le saint béni soit il a dit « c’est ca ce que tu fais ! Je vais raccourcir ta vie de 10 ans !, c’est a se sujet que le roi Salomon a dit « Nombreuses sont les conceptions dans le cœur de l'homme; mais c'est le dessein de l'Eternel qui l'emporte »
Texte 4
Ton nom ne s'énoncera plus, désormais, Abram: ton nom sera Abraham, car je te fais le père d'une multitude de nations.
Dieu dit à Abraham: "Saraï, ton épouse, tu ne l'appelleras plus Saraï, mais bien Sara. 16 Je la bénirai, en te donnant, par elle aussi, un fils; »
Je t’ai établi père d’une multitude de nations (av hamon) C’est un jeu de mots (notariqon). Ce sont les syllabes mêmes qui forment le nom d’Avraham : av hamon. La lettre reich qui se trouvait dans le nom d’Avram signifie qu’il était seulement père de Aram (Berakhoth 13a), son pays natal. Maintenant, il devient le père de toute l’humanité. Ce reich est resté à sa place. Tandis que le yod enlevé à Saraï, devenue Sara, il a élevé des protestations devant la chekhina, qui lui a donné satisfaction en l’ajoutant à Yehochou‘a (Sanhèdrin 107a), ainsi qu’il est écrit : « Mochè appela Hoché‘a, fils de Noun : Yehochou‘a » (Bamidbar 13, 16).
Pesahim 119b
The Holy One, blessed be He, will make a great banquet for the righteous on the day He manifests [yigmol] His love to the seed of Isaac.9 After they have eaten and drunk, the cup of Grace10 will be offered to our father Abraham,that he should recite Grace, but he will answer them, ‘I cannot say Grace, because Ishmael issuedfrom me. Then Isaac will be asked, ‘Take it and say Grace.’ ‘I cannot say Grace,’ he will reply, ‘because Esau issued from me.’ Then Jacob will be asked: ‘Take it and say Grace.’ ‘I cannot say Grace,’ he will reply. ‘because I married two sisters during [both] their lifetimes, whereas the Torahwas destined to forbid them to me. Then Moses will be asked, ‘Take it and say Grace.’ ‘I cannot say Grace, because I was not privileged to enter Eretz Yisrael either in life or in death.’ Then Joshua will be asked: ‘Take it and say Grace.’ ‘I cannot say Grace,’ he will reply, ‘because I was not privileged to have a son,’ for it is written, Joshua the son of Nun;11 Nun his son, Joshua his son.12 Then Davidwill be asked: ‘Take it and say Grace.’ ‘I will say Grace, and it is fitting for me to say Grace,’ he willreply, as it is said, I will lift up the cup of salvation, and call upon the name of the Lord.
Avodah zara 5
(Va toi-même et écoute tout ce que dira l'Éternel, notre Dieu; et c'est toi qui nous rapporteras tout ce que l'Éternel, notre Dieu, t'aura dit, et nous l'entendrons, et nous obéirons." 24 L'Éternel entendit les paroles que vous m'adressiez, et il me dit: "J'ai ouï la voix de ce peuple, les paroles qu'il t'adresse: tout ce qu'ils ont dit est bien dit. 25 Ah! S'ils pouvaient conserver en tout temps cette disposition à me craindre et à garder tous mes commandements! Alors ils seraient heureux, et leurs enfants aussi, à jamais! »
Our Rabbis taught: In the verse, O that they had such a heart alway.36 Moses said to the Israelites, Ye are an ungrateful people, the offspring of an ungrateful ancestor. When the Holy One, blessed be He, said to you37 . Who might grant that they had such a heart alway38 , you should have said: 'Thou grant!'.
[They proved themselves] ungrateful by saying. Our soul loatheth this light bread;1 'the offspring of an ungrateful ancestor', for it is written, The woman whom Thou gavest to be with me, she gave me of the Tree, and I did eat.2 Yet Moses indicated this to the Israelites only after forty years had passed, as it is said, And I have led you forty years in the wilderness . . . but the Lord hath not given you a heart to know, and eyes to see and ears to hear, unto this day.3 Said Raba:4 From this you can learn that it may take one forty years to know the mind of one's master.
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