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Writer's pictureRav Uriel Aviges

Korah 5774

Dans ce cours nous parlons de la difference entre Samuel et Moshe. (Samuel deceend de Koreh et il est compare a Moshe et Aharon). Moshe parle a D comme un homme parle a son ami, il ne perd pas conscience de lui meme lorsqu'il prophetise, alors que Samuel est decrit comme recevant la prophetie a travers des transes ou il danse nu publiquement avec ses eleves. Il est interessant de remarquer qu'au sujet de la generation de samuel il est dit "et tout le peuple suivait D", alors que la generation de Moshe est decrite comme une generation se rebelant continuellement contre D. Comment expliquer que la methode de Samuel soit plus eficace que celle de Moshe?

« Certains hommes naissent posthumes »

F. Nietzche.

La parasha nous raconte la révolte de Korah contre Moshé. Les versets disent « Coré, fils de Yiçhar, fils de Kehath, fils de Lévi, forma un parti avec Dathan et Abiram, fils d'Elïab, et On, fils de Péleth, descendants de Ruben. 2 Ils s'avancèrent devant Moïse avec deux cent cinquante des enfants d'Israël, princes de la communauté, membres des réunions, personnages notables; 3 et, s'étant attroupés autour de Moïse et d'Aaron, ils leur dirent: "C'en est trop de votre part! Toute la communauté, oui, tous sont des saints, et au milieu d'eux est le Seigneur; pourquoi donc vous érigez-vous en chefs de l'assemblée du Seigneur?" Moïse, en les entendant, se jeta sur sa face; 5 puis il parla à Coré et à toute sa faction, en ces termes: "Demain, le Seigneur fera savoir qui est digne de lui, qui est le saint qu'il admet auprès de lui; celui qu'il aura élu, il le laissera approcher de lui. 6 Faites ceci: munissez-vous d'encensoirs, toi Coré, et tout ton parti; 7 mettez-y du feu et remplissez-les de parfum, devant le Seigneur, demain: or, l'homme que distinguera le Seigneur, c'est celui-là qui est saint. Assez donc, enfants de Lévi!" 8 Et Moïse dit à Coré: "Or, écoutez, enfants de Lévi. 9 C'est donc peu, pour vous, que le Dieu d'Israël vous ait distingués de la communauté d'Israël, en vous admettant auprès de lui pour faire le service du tabernacle divin, et en vous plaçant en présence de la communauté pour la servir? 10 Il t'a donc approché de lui, toi et tous tes frères, les enfants de Lévi, et vous réclamez encore le sacerdoce! 11 En vérité, toi et toute ta bande, c'est contre l'Éternel que vous vous êtes ligués; car Aaron, qu'est-il, pour que vous murmuriez contre lui?" à la fin Korah est englouti dans la terre avec toute sa famille et ses deux cents cinquante partisans meurent en apportant l’encens dans le temple.

La Mishna (Maxime des pères chap.5, Mishna 17) dit « toute dispute motivée par la glorification du nom de D. a pour vocation de perdurer, alors qu’une dispute qui n’est pas motivée par la glorification du nom de D, n’a pas pour vocation de perdurer. Quel est l’exemple d’une dispute motivée par la glorification du nom de D ? C’est la dispute entre Hillel et chamai. Quel est l’exemple d’une dispute qui n’est pas motivée par la glorification du non de D ? C’est la dispute de Korah et tout son groupe ». Pour la Mishna, si Korah a été puni par D, c’est par ce que son intention n’était pas pure, il ne s’est pas révolté « au nom du ciel »

Cette affirmation de la Mishna nécessite un éclaircissement.

Premièrement, en faisant cette affirmation, la Mishna reconnait implicitement que si on est motivé par l’intérêt du ciel, on serait autorise à agresser son prochain au moins verbalement. Puisque Korah agresse Moshé, et selon la Mishna, il est condamné uniquement par ce sa motivation n’était pas de défendre l’intérêt du ciel, on peut déduire, que si l’intention de Korah intention avait été de défendre le nom du ciel, son agression aurait été justifiable.

Cette manière de voir les choses parait suspecte, en effet, si on suit la logique de la Mishna, les djihadistes islamistes auraient le droit d’assassiner des juifs ou des chrétiens, vu qu’ils sont motivés par la gloire de D. 

On peut même très certainement dire, que d’une certaine manière, les nazis pensaient défendre la gloire de D en exterminant les juifs et les handicapés. Il est difficile de penser que, selon la Mishna, à ce titre ils ne sont pas condamnables.

Deuxièmement, l’enseignement de la Mishna est critiquable, par ce qu’il n’est nulle part mentionné que Korah n’était pas motivé par la gloire de D lorsqu’il s’est révolté contre Moshé. Au contraire, le texte lui fait dire : « Toute la communauté, oui, tous sont des saints, et au milieu d'eux est le Seigneur; pourquoi donc vous érigez-vous en chefs de l'assemblée du Seigneur? ». Korah semble dire que tous les juifs sont capables d’avoir un lien avec D, et qu’ils n’ont pas besoin d’intermédiaire, il pense que le fait d’utiliser un représentant éloigne l’homme de la divinité, en quoi cet argument est il intéressé ?

On pourrait rétorquer que Korah ment, et qu’au fond il veut prendre la place d’Aharon et devenir lui même un intermédiaire entre les juifs et D. Mais, si c’était le cas, comment expliquer que Moshé ne le lui dit pas cela explicitement ? Au contraire il lui demandé d’amener une offrande d’encens, or si l’intention de Korah n’était pas pure, il n’aurait pas du lui permettre d’apporter un sacrifice dans l’enceinte du temple. 

Par la suite les poêles de ceux qui ont apporté l’encens sont utilisées pour recouvrir le mizbéa’h, par ce que ces poêles ont été sanctifiées, les versets disent : « "Dis à Eléazar, fils d'Aaron le pontife, de retirer les encensoirs du milieu de l'embrasement et d'en disperser le feu au loin; car ils sont devenus saints. 3 Les encensoirs de ces hommes, coupables de leur propre mort, on les transformera en plaques minces dont on revêtira l'autel, parce qu'ils ont été présentés devant le Seigneur et sont devenus saints; et ils serviront d'enseignement aux enfants d'Israël. » 

Si l’intention de ces personnes n’était pas d’apporter un sacrifice à la gloire de D, on ne voit pas comment les encensoirs auraient été sanctifiés ! Un ustensile ne peut être sanctifié que si il est utilisé pour une mitsvah, pas si il est utilisé pour faire une faute. Le texte semble donc reconnaitre que l’intention du groupe de Korah était de sanctifier le nom de D. 

Comment donc comprendre la Mishna ?

On peut encore poser une dernière question sur la Mishna, la Mishna semble penser que si un homme fait une chose au nom de D, alors, ce qu’il fait est voué à perdurer, à l’image de la dispute entre Hillel et Shamai, alors que si un homme s’engage d’une manière intéressée son action restera un événement éphémère. 

Pourtant, on ne peut pas dire que le mouvement amorcé par Abraham soit un mouvement éphémère, puisque toutes les religions monothéistes se réclament de lui et pourtant à son sujet il est écrit explicitement dans la torah « L’Éternel avait dit à Abram: "Éloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, et va au pays que je t'indiquerai. 2 Je te ferai devenir une grande nation; je te bénirai, je rendrai ton nom glorieux », on a du mal à trouver un homme moins intéressé qu’Abraham. Alors comment se fait-il que le mouvement initié par Abraham perdure encore aujourd’hui, alors que le groupe de Korah a été englouti par la terre ?

Ces questions nous montrent qu’il faut s’interroger en profondeur sur le sens de l’expression « lechem chamaim » « au nom du ciel » utilisé par la Mishna.

 Dans les lois de la techouvah (10 ,2) Maimonide s’exprime à ce sujet, il dit la chose suivante.

1. Un homme ne doit pas dire : « J’accomplis les préceptes de la Torah et m’investis dans sa sagesse afin de recevoir toutes les bénédictions qui y sont mentionnées » ou « […] afin de mériter la vie du monde futur », « Je vais me séparer des fautes dont la Torah nous a mis en garde afin d’être préservé des malédictions mentionnées dans la Torah » ou « […] afin de ne pas être retranché de la vie du monde futur ». Il n’est pas convenable de servir D.ieu de cette manière, car celui qui sert [D.ieu] de cette manière Le sert par crainte. Cela n’est pas la vertu des prophètes, ni la vertu des sages. Ceux qui servent D.ieu de cette manière sont les ignorants, les femmes et les mineurs, qui sont éduqués à servir [D.ieu] par crainte jusqu’à ce que leur esprit s’élargisse et qu’ils servent [D.ieu] par amour.

Celui qui sert [D.ieu] par amour, s’investit dans la Torah et les commandements, et marche dans les chemins de la sagesse pour aucun motif extérieur : ni par crainte d’une calamité, ni pour obtenir le bien, mais fait ce qui est le vrai parce que cela est vrai, et finalement, le bien viendra par cela. Cette vertu est une immense vertu, qui n’est pas méritée par tout sage. C’est la vertu d’Abraham notre père, qui fut appelé par le Saint Béni soit-Il : « Celui qui M’aime », car il n’a servi [D.ieu] que par amour. C’est cette qualité que D.ieu nous a ordonnée par l’intermédiaire de Moïse, ainsi qu’il est dit : « Tu aimeras l’Eternel ton D.ieu ». Lorsqu’un homme aimera D.ieu comme il se doit, il observera tous les commandements par amour. »

Ce texte de Maimonide semble se contredire. Dans la première partie du texte, Maimonide, semble mettre en opposition le fait de servir D dans l’intérêt du bien d’une part et celui de le servir D par amour de la vérité. Le bien étant associe à l’intérêt, et l’amour de la vérité étant par contre associé au service désintéressé.

Mais ensuite, dans un deuxième temps, Maimonide semble revenir sur cette distinction entre le vrai et le bien et il dit « Celui qui sert [D.ieu] par amour, s’investit dans la Torah et les commandements, et marche dans les chemins de la sagesse pour aucun motif extérieur … mais fait ce qui est le vrai parce que cela est vrai, et finalement, le bien viendra par cela, Cette vertu est une immense vertu ». Dans ce passage, Maimonide semble réunifier le concept de vérité transcendante, avec l’intérêt humain, puisque le but du vrai est de faire advenir le bien. 

Lorsqu’on lit attentivement ce passage de Maimonide on se rend compte qu’il n’oppose par l’idée d’agir pour D au fait d’être motivé par un intérêt personnel. Pour Maimonide si l’homme aime D, D doit aussi aimer l’homme, donc l’intérêt de D et l’intérêt de l’homme doivent coïncider.

Maimonide cite Abraham comme l’exemple de l’homme qui sert D par amour, pourtant, nous avons vu plus haut qu’Abraham commence à suivre D par ce qu’il cherche la gloire et la richesse. Si l’intérêt de l’homme et celui de D doivent coïncider, la différence entre celui qui sert D au nom du ciel et celui qui ne le fait pas est ailleurs.

La différence réside dans la manière dont l’intérêt de D et celui de l’homme coïncident. Abraham sait qu’il deviendra riche et célèbre s’il écoute D et qu’il reste fidele à sa prophétie. Mais, Abraham sait que la réalisation de cette intérêt n’est pas dans le court terme, elle est dans le long terme.

Comme dit Maimonide « fait ce qui est le vrai parce que cela est vrai, et finalement, le bien viendra par cela », le bien viendra par la suite, à cause du vrai, mais le but d’Abraham n’est pas de faire advenir ce bien. Le but d’Abraham est de chercher le vrai, il sait que le vrai entraine avec lui le bien, mais le bien, n’est pas son but. Les promesses faites à Abraham se sont réalisées plusieurs siècles après sa mort.

Pour Abraham le but dans le court terme c’était de comprendre le vrai et de le mettre en pratique, les bienfaits qu’il devait obtenir par la recherche du vrai n’étaient que des conséquences de ce but, elles pouvaient se réaliser de son vivant ou après sa mort.

La Mishna dans pirkei avoth dit « toute dispute qui est initiée au nom du ciel a pour vocation de perdurer, alors que les disputes qui ne sont pas initiée au nom du ciel, n’ont pas pour vocation de perdurer ».

En disant cela, la Mishna ne veut pas uniquement nous apprendre quels sont les motifs qui peuvent justifier une révolte ou une dispute. Elle vient aussi nous apprendre qu’est ce qu’une action faite « au nom du ciel ». Une action « faite au nom du ciel » c’est une action qui est motivée par des résultats à long terme, des résultats qui peuvent ne pas advenir du vivant de l’instigateur de la révolte.

Une révolte est justifiable si les résultats de cette révolte ne sont pas immédiats. La Mishna pense que les attentats djihadistes ne sont pas justifiables, par ce que le but recherché par celui qui les commet est immédiat, « il veut le monde futur maintenant », ou même il veut réaliser l’universalité du royaume de D à l’ instant.

De ce fait, il fait de ce royaume un événement historique caduc, amené à disparaitre comme les autres empires. C’est pour cette raison que l’on peut dire du djihadiste « qu’il ne combat pas au nom du ciel ». Même si il croit en D. 

Par contre, celui qui se bat pour la préservation de la nature se bat « au nom du ciel » même si il ne croit pas en D, par ce qu’il se bat pour une cause dont les résultats profiterons aux générations futures, alors qu’il n’en tirera lui même aucun profit.

Pour la torah, l’intérêt de l’homme s’inscrit dans le long terme, il peut être posthume, alors que la recherche de la vérité doit être la motivation des actions dans le court terme.

Korah n’a pas comprit cela, contrairement à Abraham, il n’arrive pas à envisager sa réalisation de manière posthume, ou à travers ses descendants.

C’est ce que Rashi explique en citant le midrash : « Assez pour vous, fils de Léwi Je vous ai dit une chose importante. Se peut-il qu’ils aient été assez insensés pour oser faire une offrande après avoir été ainsi avertis ? En fait, c’est envers eux-mêmes qu’ils ont péché, comme il est écrit : « Les encensoirs de ces pécheurs-là avec leurs âmes… » (Infra 17, 3). »

« Et Qora‘h, qui était pourtant perspicace, quelle raison l’a-t-elle poussé à cette stupidité ? C’est sa vision [de l’avenir] qui l’a induit en erreur : Il a vu dans sa descendance une noble lignée, dont Chemouel, présenté comme valant à lui seul Mochè et Aharon réunis (voir Tehilim 99, 6 et Berakhoth 31b), et par le mérite de qui il s’est dit qu’il allait être sauvé. Il a vu aussi les vingt-quatre équipes de garde descendues de ses petits-fils, toutes prophétisant sous l’inspiration de l’esprit saint, comme il est écrit : « Tous ceux-là étaient fils de Héman, le voyant du roi dans les paroles de Eloqim… » (I Divrei Hayamim 25, 5). Il s’est alors dit : « Se peut-il que toute cette grandeur descende un jour de moi, et que je me taise ? » Voilà pourquoi il a commis la folie de comploter pour obtenir cette dignité. Car il avait entendu dire à Mochè que tous allaient périr, mais qu’un seul allait être sauvé : « L’homme que choisira Hachem, lui sera le saint ». Il s’est imaginé à tort que c’est à lui que cela s’appliquait, ce en quoi il n’a pas vu juste puisque ce sont ses enfants qui se sont repentis. Mais Mochè, lui, avait vu clair (Midrach Tan‘houma). »

Rashi fait une distinction entre la faute de l’assemblée de Korah, et la faute de Korah lui même.

L’assemblée de Korah ne pensait pas survivre au « test de l’encensoir », les 250 personnes savaient qu’ils allaient tous mourir, ils ont cependant apporté l’offrande pour se rapprocher de D et pour obéir au commandement de Moshé. C’est pour cette raison que, malgré leur mort, leur sacrifice est agréé par D. Car les 250 personnes cherchaient à s’élever spirituellement en apportant leur sacrifice, pourtant, la Mishna considère que leur dispute n’était pas faite « au nom du ciel », par ce qu’ils cherchaient un résultat instantané. Les 250 personnes sont comparables aux djihadistes actuels.

Korah, par contre ne pensait pas mourir, mais lui aussi, il cherchait à réaliser un résultat dans le présent, il était incapable de voir le long terme, il ne pouvait pas se réaliser à travers ses enfants. Rashi termine en disant « Moshé voyait clair », c’est à dire que Moshé voyait le long terme, il savait qu’il n’entrerait pas vivant en Israël, il savait qu’il ne vivrait pas la réalisation des promesses de D, mais il était capable de vivre pour le futur, c’est pour cette raison que tout ce qu’il faisait était considéré être fait « au nom du ciel ».


 

Les documents

 

Coré, fils de Yiçhar, fils de Kehath, fils de Lévi, forma un parti avec Dathan et Abirâm, fils d'Elïab, et On, fils de Péleth, descendants de Ruben. 2 Ils s'avancèrent devant Moïse avec deux cent cinquante des enfants d'Israël, princes de la communauté, membres des réunions, personnages notables; 3 et, s'étant attroupés autour de Moïse et d'Aaron, ils leur dirent: "C'en est trop de votre part! Toute la communauté, oui, tous sont des saints, et au milieu d'eux est le Seigneur; pourquoi donc vous érigez-vous en chefs de l'assemblée du Seigneur?" 4 Moïse, en les entendant, se jeta sur sa face; 5 puis il parla à Coré et à toute sa faction, en ces termes: "Demain, le Seigneur fera savoir qui est digne de lui, qui est le saint qu'il admet auprès de lui; celui qu'il aura élu, il le laissera approcher de lui. 6 Faites ceci: munissez-vous d'encensoirs, toi Coré, et tout ton parti; 7 mettez-y du feu et remplissez-les de parfum, devant le Seigneur, demain: or, l'homme que distinguera le Seigneur, c'est celui-là qui est saint. Assez donc, enfants de Lévi!"

Rashi

Assez pour vous, fils de Léwi Je vous ai dit une chose importante. Se peut-il qu’ils aient été assez insensés pour oser faire une offrande après avoir été ainsi avertis ? En fait, c’est envers eux-mêmes qu’ils ont péché, comme il est écrit : « Les encensoirs de ces pécheurs-là avec leurs âmes… » (infra 17, 3). Et Qora‘h, qui était pourtant perspicace, quelle raison l’a-t-elle poussé à cette stupidité ? C’est sa vision [de l’avenir] qui l’a induit en erreur : Il a vu dans sa descendance une noble lignée, dont Chemouel, présenté comme valant à lui seul Mochè et Aharon réunis (voir Tehilim 99, 6 et Berakhoth  31b), et par le mérite de qui il s’est dit qu’il allait être sauvé. Il a vu aussi les vingt-quatre équipes de garde descendues de ses petits-fils, toutes prophétisant sous l’inspiration de l’esprit saint, comme il est écrit : « Tous ceux-là étaient fils de Héman, le voyant du roi dans les paroles de Eloqim… » (I Divrei Hayamim 25, 5). Il s’est alors dit : « Se peut-il que toute cette grandeur descende un jour de moi, et que je me taise ? » Voilà pourquoi il a commis la folie de comploter pour obtenir cette dignité. Car il avait entendu dire à Mochè que tous allaient périr, mais qu’un seul allait être sauvé : « L’homme que choisira Hachem, lui sera le saint ». Il s’est imaginé à tort que c’est à lui que cela s’appliquait, ce en quoi il n’a pas vu juste puisque ce sont ses enfants qui se sont repentis. Mais Mochè, lui, avait vu clair (Midrach Tan‘houma).

Chmouel 1 10

Poursuivant ton chemin et parvenu à la plaine de Thabor, tu y rencontreras trois hommes montant à Béthel, vers le Seigneur, et portant, l'un trois chevreaux, l'autre trois miches de pain, le troisième une outre de vin. 4 Ils te salueront et t'offriront deux des pains, que tu accepteras. 5 Tu arriveras ensuite à la Colline du Seigneur, où il y a une garnison de Philistins; et en arrivant là, dans la ville, tu rencontreras un chœur de prophètes descendant du haut-lieu, précédés de luths, de tambourins, de flûtes et de harpes, et s'abandonnant à l'inspiration. Poursuivant ton chemin et parvenu à la plaine de Thabor, tu y rencontreras trois hommes montant à Béthel, vers le Seigneur, et portant, l'un trois chevreaux, l'autre trois miches de pain, le troisième une outre de vin. 4 Ils te salueront et t'offriront deux des pains, que tu accepteras. 5 Tu arriveras ensuite à la Colline du Seigneur, où il y a une garnison de Philistins; et en arrivant là, dans la ville, tu rencontreras un chœur de prophètes descendant du haut-lieu, précédés de luths, de tambourins, de flûtes et de harpes, et s'abandonnant à l'inspiration.

Chapitre 19

David, ayant donc pris la fuite pour être en sûreté, se rendit chez Samuel, à Rama, et l'informa de tout ce que lui avait fait Saül; Il s'en alla avec Samuel, et ils s'établirent à Naïot. 19 On le rapporta à Saül, en disant: "David se trouve à Naïot, près de Rama." 20 Saül envoya des émissaires pour s'emparer de David. Comme ils virent le groupe des prophètes qui prophétisaient, et Samuel debout à leur tête, les envoyés de Saül furent saisis de l'esprit divin et ils prophétisèrent, eux aussi. 21 Saül, informé, envoya d'autres émissaires, qui prophétisèrent également; il en envoya d'autres une troisième fois, ils prophétisèrent à leur tour. 22 Alors il alla lui-même à Rama. Parvenu à la grande citerne près de Sëkhou, il demanda où étaient Samuel et David; on répondit: "A Naïot, près de Rama." 23 Il se dirigea vers Naïot, près de Rama; l'esprit de Dieu le saisit à son tour, et il alla prophétisant jusqu'à son arrivée à Naïot, près de Rama. 24 Là, il se dépouilla, lui aussi, de ses vêtements, prophétisa aussi devant Samuel, et resta couché, ainsi dévêtu, tout ce jour et toute la nuit. De là ce dicton: "Saül aussi est donc parmi les prophètes!"

Chamuel 7

Or, depuis que l'arche résidait à Kiryath-Yearim, il s'était écoulé bien des jours, vingt années déjà, lorsque toute la maison d'Israël aspira à revenir vers l'Eternel. 3 Alors Samuel parla ainsi à toute la maison d'Israël: "Si c'est de tout votre cœur que vous retournez à l'Eternel, écartez du milieu de vous les dieux étrangers et les Astaroth; dirigez votre cœur vers l'Eternel, ne servez que lui seul, et il vous sauvera de la main des Philistins." 4 Les Israélites firent disparaître les Bealim et les Astaroth, et servirent uniquement l'Eternel.

Chemot 33 10

Or, l'Éternel s'entretenait avec Moïse face à face, comme un homme s'entretient avec un autre; puis Moïse retournait au camp. Mais Josué, fils de Noun, son jeune serviteur, ne quittait pas l'intérieur de la Tente.

Devarim 31

Prenez ce livre de la loi et déposez-le à côté de l'arche d'alliance de l'Éternel, votre Dieu; il y restera comme un témoin contre toi. 27 Car je connais ton indocilité et ton caractère obstiné: certes, si, moi vivant encore, étant avec vous à cette heure, vous vous êtes insurgés contre l'Éternel, que sera-ce après ma mort!

Devarim 2

Or, lorsque tous ces gens de guerre eurent disparu, par la mort, du milieu du peuple, 17 l'Éternel me parla ainsi: 18 "Tu vas dépasser maintenant la frontière de Moab, Ar; 19 tu vas arriver en face des enfants d'Ammon.

Rashi

Hachem me parla… Tandis que, entre l’envoi des explorateurs et ici, le texte n’emploie pas le mot waydabér (« Il parla »), mais wayomèr (« Il dit »), cela pour t’apprendre que durant toutes les trente-huit années qu’a duré la disgrâce des enfants d’Israël, la parole [divine] ne s’est pas adressée à [Mochè] (Ta‘anith 30b) en termes d’amour, dans l’intimité et la sérénité. Cela t’apprend [aussi] que la chekhina ne repose sur les prophètes que pour Israël.

Exode 32 7

Alors l'Éternel dit à Moïse: "Va, descends! car on a perverti ton peuple que tu as tiré du pays d'Égypte!

Rashi

Va, descends De ta grandeur. Je ne t’avais conféré ta dignité que dans leur intérêt. A ce moment-là, Mochè a été excommunié par décret du tribunal céleste (Berakhoth 32a).

Chemouel 12-12

Or, voyant que Nahach, roi des Ammonites, marchait contre vous, vous m'avez dit: "Non, c'est un roi qu'il nous faut", quand vous aviez pour roi l'Eternel, votre Dieu!

Taanith 9a

R. Jose the son of R. Judah says: Three good leaders had arisen for Israel, namely. Moses, Aaron and Miriam, and for their sake three good things were conferred [upon Israel], namely, the Well,12 the Pillar of Cloud and the Manna; the Well, for the merit of Miriam;  thePillar of Cloud for the merit of Aaron; the Manna for the merit of Moses. When Miriam died the well disappeared, as it is said, And Miriam died there,13 and immediately follows [the verse], And there was no water for the congregation; and it returned for the merit of the [latter] two. When Aaron died the clouds of glory disappeared, as it is written, And the Canaanite, the king of Arad heard.14 What news did he hear? He heard that Aaron had died, and that the clouds of glory had disappeared; he thought that he was free to make war on Israel. Therefore it is written, And all the congregation sawthat Aaron was dead.15 With reference to which R. Abahu said: Do not read, ‘they saw’ [wayir-u] but ‘they were seen’ [wayyero-u].16 This is also in accordance with the view of Resh Lakish whosaid: [The word] ki may be used in four different senses, namely, ‘if’ ‘perhaps’. ‘but’, ‘because’.17The two [the Well and the Cloud] returned because of the merit of Moses, but when Moses died all of them disappeared, as it is said, And I cut off the three shepherds in one month.18 Did they then all [three] die in one month? Did not Miriam die in Nisan, Aaron in Ab and Moses in Adar? This therefore is meant to teach you that the three good gifts which were given because of their merit were nullified and they all disappeared in one month. Thus we find that sustenance19 may be granted for the sake of one individual!

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