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  • Writer's pictureRav Uriel Aviges

Ki Tetse 5776


1- Sainteté et hygiène.

Dans la parasha de Ki Tetse on peut lire les versets suivants : « Quand tu marcheras en corps d'armée contre tes ennemis, tu devras te garder de toute action mauvaise. 11 S'il se trouve dans tes rangs un homme qui ne soit pas pur, par suite d'un accident nocturne, il se retirera du camp, où il ne rentrera pas. 12 Aux approches du soir, il se baignera dans l'eau, et, une fois le soleil couché, il rentrera dans le camp. 13 Tu réserveras un endroit en dehors du camp, où tu puisses aller à l’écart ; 14 tu auras aussi une bêchette dans ton équipement, et quand tu iras t'asseoir à l'écart, tu creuseras la terre avec cet instrument et tu en recouvriras tes déjections. 15 Car l'Éternel, ton Dieu, marche au centre de ton camp pour te protéger et pour te livrer tes ennemis : ton camp doit donc être saint. Il ne faut pas que Dieu voie chez toi une chose déshonnête, car il se retirerait d'avec toi. »

D’une manière très étonnante la torah relie la sainteté a la propreté. Aller déféquer à l’extérieur du camp, c’est être saint. Il y aurait une ascèse spirituelle à travers la propreté. Cette idée parait incroyable, pourtant elle est reprise souvent par les sages du talmud.

Dans le traite de kidoushin 82 le talmud décrit l’apothicaire, (le médecin ou l’infirmier moderne) comme étant une homme d’une moralité douteuse, il est suspect de meurtre et d’adultère mais surtout il est décrit comme mangeant beaucoup et ayant peut d’excrément. Comme si c’eut été une preuve ou un signe de se bassesse morale. Par contre, dans le traite de berahot 54b le talmud compare celui qui reste longtemps aux la toilettes a celui qui s’attarde à prier longtemps, comme si, l’ascèse spirituelle atteinte par la défécation et celle atteinte par la prière était comparable.

D’autre part dans le traite de berahot 15 le talmud dit que déféquer est comparable au fait d’aller au mikveh, dans la même page il dit considérer l’acte de défécation comme une part intégrante de la réception du joug divin au même titre que la pose des tefilines ou la lecture du Chema.

Dans le traite de nedarim 49 le talmud parle du rayonnement qui émanait de la face de rabi Yehouda et elle l’attribut a deux facteurs, le premier, par ce que la sagesse d’un homme fait rayonner sa face, et le deuxième, par ce qu’il allait 24 fois aux toilettes tous les jours. Comme s’il y avait dans le fait de déféquer une ascèse spirituelle comparable à celle acquise par l’étude de la torah. Comment comprendre cela ?

Ajoutons à cela le fait que la bénédiction que l’on doit réciter en sortant des toilettes est la bénédiction la plus mystique du rituel journalier, la seule ou l’on parle explicitement du trône céleste, comme si on voulait comparer l’homme qui défèque assis, à D lui-même assis sur son trône de gloire. On finit cette longue bénédiction en disant « bénit soit tu D qui guérit toute chair et qui fait des choses merveilleuses ». Produire de la merde serait donc une chose merveilleuse ! voilà de quoi me consoler de ma graphomanie !

On peut expliquer tous ces passages du talmud de la manière suivante. Il y aurait une sainteté dans le corps humain, mais l’homme n’est capable d’appréhender cette sainteté du corps que par défaut, en négatif.  Il y a une sainteté dans le corps, dans la chair et le sang dans ce qui est à l’intérieur, mais on ne peut avoir accès a la sainteté du corps que lorsque l’on exclue des excréments de soi. En étant propre, en extirpant tout ce qui n’est pas la vie de l’intérieur de notre corps ou de la surface de notre corps, on peut prendre conscience d’une sainteté, d’une spiritualité qui se trouverait à l’intérieur même de la chair.

L’apothicaire, le médecin moderne ou l’infirmier, ne voit le corps de ses patients que comme un morceau de viande. Il n’est pas capable de sortir l’excrément du corps, il est donc certainement d’une moralité douteuse, on le soupçonne de l’adultère ou du meurtre.

A mon avis si on interprète le talmud d’une manière objective, il apparait que selon lui, la droiture morale n’est possible que si l’on confère une certaine sainteté et une spiritualité au corps. Le corps humain n’est pas un morceau de viande comme un autre.

Contrairement, a la pensé tantrique qui retrouve la spiritualité du corps à travers le vide méditatif, ou dans l’abandon sensuelle, la torah pense que l’on accède à la spiritualité du corps par l’hygiène. La spiritualité du corps et matérielle et sensible, dans le tantrisme, le corps est sacralisé par une spiritualisation, on sort du corps pour le réinvestir dans un deuxième temps, c’est la conscience du corps qui est sacré, alors que dans le judaïsme c’est la chair même du corps qui est sacrée.

C’est ce qui explique le scrupule à enterrer même les plus minuscules bouts de chair qui reste d’un cadavre.

Le corps et la chair sont sacres par ce qu’ils sont animés et accueillent la vie, et on peut prendre conscience du lien existant entre le corps et l’âme, par la propreté et le dégout de la saleté.

D’autre part, la propreté et l’hygiène sont constamment associées la solitude. Pour déféquer l’hébreux doit sortir hors du camp, il doit se cacher, celui qui est sale doit se laver et ensuite, il ne peut revenir dans le camp que le lendemain. Le talmud parle longuement de l’isolement nécessaire a la défécation. David pense que Saul est le messie uniquement par ce qu’il se cache dans une grotte et qu’il se couvre de ses habits pour déféquer.

Ce rapport au corps construit à travers l’hygiène et un rapport d’isolement et de réappropriation de son propre corps. On prend conscience de la sainteté de la chair mais uniquement de sa propre chair. La chair, vu sous l’angle de la propreté est ce qui isole l’homme de son prochain, tout ce qui est extérieur au corps est ressentie comme fondamentalement étranger comme une saleté.

Si la propreté crée un isolement, un dégout de l’autre, il y a lieu de s’interroger sur ce qui crée le lien entre les hommes. Qu’est ce qui crée le « camps » ?

2- Le dilemme de l’hygiène.

Si l’hygiène isole, c’est la transgression qui crée le lien. Les groupes s’agrègent par des transgressions collectives.

Avant la transgression, Adam et Eve n’étaient pas « un couple » a proprement parlé, puisque, selon le midrash, Adam a des relations avec presque tous les animaux du jardin, et Eve, de son côté, semble s’être limité au serpent. Mais quoi qu’il en soit, ils ne sont pas fidèles l’un a l’autre, ils se promènent nus et ils n’ont pas honte. Après la transgression, Adam et Eve s’habillent, ils ne se déshabilleront que lorsqu’ils seront seuls ensembles. C’est la culpabilité partagée après la faute qui crée le lien entre Adam et Eve.

Le rapport sexuel est une transgression, c’est pour cela qu’il crée du lien. Lorsque dans un couple l’acte sexuel n’est plus transgressif, il n’est plus unifiant, c’est pour cette raison que les couples qui marchent sont souvent des couples qui « explorent » continuellement, par ce qu’ils cherchent à préserver le sentiment transgressif qu’il y a dans l’acte sexuel.

Pour créer une identité commune, un groupe peut choisir de transgresser les lois de l’hygiène ensemble. Dans l’idolâtrie de baal peor, le « maitre de la défécation », les adorateurs de l’idole doivent déféquer devant elle. Cette transgression collective des règles de l’hygiènes crée un lien d’appartenance communautaire presque insoluble. Lorsque l’individu a fait l’impensable, et qu’il n’a pas été condamne par son entourage, mais qu’au contraire il a été suivi par son groupe, alors, il s’intègre au groupe et il ne peut plus s’en séparer. C’est ce que le verset exprime en disant qu’Israël « s’est soude avec baal peor », ils n’arrivaient plus à s’en séparer.

La plupart des groupes religieux utilisent des cérémoniales de ce genre pour souder les gens au clan. On peut donner l’exemple de la circoncision qui fonctionne selon le même mécanisme. La circoncision est un acte fou, c’est une transgression, mais c’est justement, par ce qu’elle est une transgression qu'elle relie ensemble tous ceux qui la pratique, surtout s’ils organisent une fête et une cérémonie publique lorsqu’ils la font.

Faire Chabat ou de porter les tefilines, crée une unité entre les adeptes de ces coutumes, par ce que ces pratiques bafouent des lois de la raison. Si on expliquait à un étranger, pris au hasard dans une rue, la complexité et la rigueur des lois de Chabat ou des tefilines, il nous prendrait pour des fous. Mais c’est justement pour cela que tous ceux qui font Chabat et qui portent les tefilines en public se sentent unis, comme faisant partie d’une grande fratrie et qu’ils ont du mal à s’identifier aux valeurs du monde extérieur. (C’est la même glue qui unie les membres de el kaida, ou du front national.)

Lorsqu’un juif devient pratiquant et qu’il s’intègre à une communauté, il est très rare qu’il fasse marche arrière. Il s’est uni au groupe des juifs orthodoxes en transgressant avec eux les règles du monde environnant.

En d’autres termes, la sacralisation de l’hygiène place la société devant un dilemme, puisqu’elle a créé un rapport au corps qui isole l’individu. Pour s’agréger, la société a besoin de créer des rites transgressifs, soit elle choisit de transgresser les règles de l’hygiènes, elle-même, « le baal peor », « les partouzes », les rave party, et dans une certaine mesure, les plages etc.

Soit, elle choisit de s’unir en transgressant la loi de la raison, par les prières publiques, les jeunes publiques. Moise choisit d’unir le peuple à travers des rituels religieux, de transgresser les lois de la raison par la recherche d’une abstraction invisible et incompréhensible, alors que Bil’am choisit d’unir le peuple à travers la transgression des lois de l’hygiène.

Les versets disent que moshe est enterré en face du « baal peor », pour montrer l’opposition radicale entre les deux chemins qui procèdent cependant d’une même dynamique. C’est pour cette raison que les juifs sont également sensible au discours de moshe qu’à celui de baal peor.  Le talmud dans le traite de sanhédrin 64 dit qu’aucune nation n’a servie baal peor avec autant de ferveur que les juifs.

Le talmud explique souvent que la faute du veau d’or été un accident non représentatif de l’intériorité profonde des juifs. Alors que l’idolâtrie du baal peor exprimait un attachement profond entre la nation et ce culte.

Les juifs n’ont pas la passion de l’argent, ils ont la passion de la transgression, elle peut être spirituelle, dans ce cas, elle s’exprime par une pratique très pointilleuse des commandements de la torah, ou bien matérielle, alors elle s’exprime autrement.

3- Saint et profane, pur et impur, bien et mal.

Dans la torah on peut retrouver trois catégories d’oppositions. L’une de ces catégories nous est familière, c’est le bien et le mal. Placer une embuche devant un aveugle, c’est mal, aider un pauvre c’est bien.

Mais les deux autres catégories d’opposition sont plus floues ; Le sacré et le profane, par exemple. Déféquer à l’extérieur du camp et se nettoyer c’est sacré, kadoch, une prostituée c’est sacré « une kedecha », au même titre qu’apporter un sacrifice, ou que l’interdit d’avoir des relations avec son père ou sa mère qui sont aussi une expression de la sacralité.

Rashi dit : « Soyez saints Tenez-vous complètement à l’écart de la débauche et des péchés ! Car toutes les fois que l’on trouve une mise en garde contre la débauche, on trouve mention de la sainteté : « Ils ne prendront pas une femme prostituée ou profanée […] je suis Hachem qui vous sanctifie » (infra 21, 7 et 8), « et il ne profanera pas sa descendance dans son peuple, car je suis Hachem qui le sanctifie » (infra 20, 15), « ils seront saints […] ils ne prendront pas une femme prostituée ou profanée » (infra 21, 6 et7) ». Et pourtant la torah dit aussi, et ceci, beaucoup plus explicitement, que déféquer à l’extérieur du camp et se torcher c’est aussi « être sacré. »

La notion de sacralité dans la torah nous parait ambiguë par ce que l’on ne sait pas s’il faut lui donner une connotation morale ou pas. On a l’impression que les sages du talmud et les exégètes ont hésité à ce sujet.

La même ambiguïté se retrouve lorsque la torah nous parle de pur et d’impur. Pour la torah, L’homme qui produit une éjaculation est impur, mais, il est aussi impur lorsqu’il éjacule dans le vagin de sa femme que lorsqu’il éjacule sur un arbre ou une pierre. Pourtant dans le premier cas il fait une mitsvah, et dans le deuxième, il n’en fait pas.

On retrouve la même immoralité de l’état de pureté ou d’impureté en ce qui concerne les règles des femmes ; elles sont impures lorsqu’elles ont leurs règles alors que l’on ne peut pas les considérer moralement coupable de les avoir. La pureté ou l’impureté n’aurait donc pas de connotation morale. Pourtant lorsque la torah nous parle du lépreux ou de la « zavah » ou même de la femme qui accouche, les sages et la torah semble culpabiliser moralement ceux qui sont atteint de ces « maladies » qui les rendent impures. Ces individus sont devenus impures par ce qu’il disait des propos de médisances ou qu’ils juraient a faux etc. dans ces cas l’impureté prend une connotation morale.

La sainteté comme la pureté sont des concepts ambigus, ils apparaissent d’une part comme des statuts donnés à des situations physiques, presque hygiénique, et d’autre part, ils semblent être des statuts moraux, qui condamnent certaines pratiques, ou certains comportements.

On peut interpréter ces ambiguïtés de deux manières, soit la torah a voulu nous montrer qu’il y a une transcendance du mal et du bien dans la matière (c’est-à-dire que le bien et le mal dépassent l’entendement humain, le bien et le mal étant des réalités cosmiques que l’on ne peut comprendre que partiellement. Suivant cette lecture, dans l’ordre cosmique une femme qui a ses règles et un homme qui éjacule, sont quelque part coupable de quelque chose d’incompréhensible), soit la torah a voulu dédramatiser la morale.

Je pense que la deuxième option est plus plausible que la première, et qu’elle est, en tout cas, plus en ligne avec la pensé rabbinique classique.

En instaurant ces concepts du pur et de l’impur, de sacré et de profane, la torah a voulu détruire le rapport dramatique que l’on aurait tendance à avoir face au mal ou au bien. Elle nous dit en substance ceci : « Tu as couché avec ton père, c’est mal, c’est condamnable juridiquement, c’est impur, mais ce n’est pas plus impure que de produire des excréments. »

Tu as versé le sang de ton ami, c’est mal, tu es passible de peine de mort, c’est impur, cela impurifie la terre, mais ce n’est pas plus impure que les excréments que l’on produit tous les jours.

Il n’y a pas à dramatiser, tu ne pleures pas une demi-heure tous les matins lorsque tu sors des toilettes, alors pourquoi pleurais-tu si tu as volé ou tué, si tu éjacules ou si tu mens, si tu violes ou tu t’es fait violer.

C’est cette vision « amorale » et immaculée « dédramatisée moralement » que, depuis la nuit des temps, les artistes ont constamment cherché à retrouver dans la nature à travers la peinture ou la musique ou la littérature.

Cette relation au monde est diamétralement opposée à la relation que nous avons au monde à travers la prière. Les selihot qu’on lit avant Roch Hachana et Yom kippour sont des dramatisations morales. Dans la prière, la faute devient un drame impardonnable et irréparable, nos fautes sont insupportables et la destruction incommensurable. Tous les soirs « on noie sa couche dans ses larmes ». "Mes larmes sont ma nourriture de jour et de nuit, depuis qu’on me dit sans cesse : "Où est ton Dieu ?" dit le roi David, dans les psaumes, empereur indépassable de la dramatisation morale. (Moi-même, quoi qu’étant aussi un grand expert en la matière, je me prosterne bien bas.)

Il est intéressant de remarquer d’autre part que les lois de pureté et d’impureté de saint et de profane, sont liées principalement à la relation au temple. Un homme peut être impur chez lui, mais il n’a pas le droit de venir impur au temple.

La majorité des sacrifices apportes à Yom kippour visent à pardonner les situations d’impureté dans le temple.  D’autre part, tout ce qui a attrait au temple est sacré, ce qui est profane ne peut pas entrer dans te temple.

Les relations de pur et d’impur de sacré et profane s’organisent autour du temple. Or le temple c’est la maison de la prière par excellence. « Le Beth tefilah ».

Cela peut paraitre paradoxal puisque la prière c’est justement ce qui échappe au pur et a l’impur au sacré et au profane, puisque la prière est l’univers de la dramatisation morale.

Pourtant, la encore la torah veut nous donner une leçon et nous expliquer comment orienter sa prière. A plusieurs endroit le talmud explique que D est au-dessus de la morale du bien et du mal, qu’il est en empathie avec l’homme qu’il souffre avec lui et qu’il se réjouit avec lui. (Idée inexistante dans l’islam)

Mais (contrairement à ce qu’affirme le christianisme,) on ne peut pas avoir accès directement à cet aspect de D.

Dans le judaïsme, ceci est l’aspect ultime du D vivant qui crée la vie et qui la fait se développer dans l’univers.

Selon la torah, dans un premier temps, on ne peut avoir accès au « D de la vie » que par défaut, en négatif.

Il faut d’abord créer un lien avec l’univers détaché de toute empathie et de toute sensibilité, un lien amoral et mathématique, pour, par la suite parvenir à appréhender la véritable sensibilité qui s’exprime à travers l’univers, pour percevoir cette sensibilité qui nous lie a D.

La minutie des commandements de la torah a pour but de nous aider à appréhender ce rapport détaché au monde.

Il y a un drame dans la faute, mais ce drame est différent de celui que l’on peut ressentir de manière spontanée. Si un homme tue un autre, il peut en rester traumatise, mais ce n’est pas ce traumatisme qui est le drame de la faute.

Celui qui a fauté ne pourra comprendre le « drame » de la faute que lorsqu’il aura surmonté son traumatisme spontané.

(La chanteuse Barbara, victime de viols dans sa jeunesse, a pu utiliser ce drame comme un moteur de vie, et une source créative, par ce qu’elle a été capable de dépasser son traumatisme spontané, pour ressentir l’essence profonde de l’impact de l’évènement sur sa psychè.)

Il faut d’abord sublimer le rapport dramatique que nous avons à la morale, par la pureté rituelle, pour pouvoir le recréer ensuite d’une manière plus pure et plus authentique et plus positive à travers la prière. Le drame de la faute doit devenir créateur de lumière, il doit devenir le moteur de notre ascèse spirituel.



 

Les documents

 

Deut 24 

Quand tu marcheras en corps d'armée contre tes ennemis, tu devras te garder de toute action mauvaise. 11 S'il se trouve dans tes rangs un homme qui ne soit pas pur, par suite d'un accident nocturne, il se retirera du camp, où il ne rentrera pas. 12 Aux approches du soir, il se baignera dans l'eau, et, une fois le soleil couché, il rentrera dans le camp. 13 Tu réserveras un endroit en dehors du camp, où tu puisses aller à l'écart; 14 tu auras aussi une bêchette dans ton équipement, et quand tu iras t'asseoir à l'écart, tu creuseras la terre avec cet instrument et tu en recouvriras tes déjections. 15 Car l'Éternel, ton Dieu, marche au centre de ton camp pour te protéger et pour te livrer tes ennemis: ton camp doit donc être saint. Il ne faut pas que Dieu voie chez toi une chose déshonnête, car il se retirerait d'avec toi.

Kidushin 82

 Our Rabbis taught: Ten things were said of a blood-letter. He walks on his side,( haughtily, putting on ‘side’ ) has a conceited spirit, and leans back30 when sitting, has a grudging eye and an evil eye; (He is miserly, and casts an evil eye upon people, so that they should need his services) .he eats much and excretes little; ([Because he joins his patients at the meals which follow the operation, and which must be the best food.) and he is suspected of adultery, robbery33 and bloodshed.

Baba batra 85

Rabbi's house-steward was wealthier than King Shapur.8  When he placed fodder for the beasts, their cries could be heard for three miles, and he aimed at casting it [before them] just then when Rabbi entered his privy closet, yet even so, his voice [lifted in pain] was louder than theirs, and was heard [even] by sea-farers.

Berahot 15 a

R. Johanan also said: If one desires to accept upon himself the yoke of the kingdom of heaven in the most complete manner he should consult nature and wash his hands and put on tefillin and recite the Shema' and say the tefillah: this is the complete acknowledgment of the kingdom of heaven. R. Hiyya b. Abba said in the name of R. Johanan: If one consults nature and washes his hands and puts on tefillin and recites the Shema' and says the tefillah, Scripture accounts it to him as if he had built an altar and offered a sacrifice upon it, as it is written, I will wash my hands in innocency and I will compass Thine altar, O Lord.1  Said Raba to him: Does not your honour think that it is as if he had bathed himself, since it is written, I will wash in purity and it is not written, 'I will wash my hands'.

Bamidbar 25

Israël s'établit à Chittîm. Là, le peuple se livra à la débauche avec les filles de Moab. 2 Elles convièrent le peuple à leurs festins idolâtres; et le peuple mangea, et il se prosterna devant leurs dieux. 3 Israël se prostitua à Baal-Peor et le courroux du Seigneur s'alluma contre Israël

Rashi : Pe‘or Ainsi nommé parce qu’on montrait son anus (po‘arin) devant lui et que l’on déféquait. C’est en cela que consistait le culte qu’on lui rendait

Sanhedrin 64

Rab Judah said in Rab's name: A gentile woman once fell sick. She vowed, 'If I recover, I will go and serve every idol in the world.' She recovered, and proceeded to serve all idols. On reaching Peor, she asked its priests, 'How is this worshipped'? They replied, 'People eat beets, drink strong drink, and then uncover themselves before it.' She replied, 'I would rather fall sick again than serve an idol in such a manner.' But ye, O House of Israel,9  were not so [as it is written, Slay ye every one his men] that were joined unto Baal Peor:10 ye were attached to it like an air-tight lid.11 Whereas, Whilst ye that did cleave unto the Lord your God,12  implies merely like two dates sticking to each other.13  In a Baraitha it has been taught: that were joined unto Baal Peor: [loosely] like a bracelet on the hands of a woman;14  whereas Whilst ye that did cleave unto the Lord your God indicates that they were firmly attached.15

     'But,' said she, 'are you not a Jew?' He replied, 'What does it concern thee?' He then entered, uncovered himself before it, and wiped himself on the idol's nose, whilst the acolytes praised him, saying, 'No man has ever served this idol thus.' 

Eruvin 100b

R. Johanan observed: If the Torah had not been given we could have learnt modesty from the cat, honesty50 from the ant, chastity51 from the dove, and good manners from the cock who first coaxes and then mates. And how52 does he coax his mate? — Rab Judah citing Rab replied. He tells her this: ‘I will buy you a cloak that win reach to your feet’.53 After the event he tells her,54 ‘May the cat55 tear off my56 crest if I have57 any money and do not buy you one’.

genese

Or ils étaient tous deux nus, l'homme et sa femme, et ils n'en éprouvaient point de honte Mais le serpent était rusé, plus qu'aucun des animaux terrestres qu'avait faits l'Éternel-Dieu. Il dit à la femme: "Est-il vrai que Dieu a dit: vous ne mangerez rien de tous les arbres du jardin

rashi

Et ils n’en avaient pas honte Car ils ne connaissaient pas la pudeur, pour pouvoir distinguer le bien du mal. L’homme, il est vrai, possédait la connaissance, puisqu’il avait su donner des noms aux animaux (supra 2, 20), mais il ignorait le penchant au mal avant d’avoir mangé du fruit défendu. C’est seulement à ce moment-là que le penchant au mal est entré en lui, et qu’il a su distinguer le bien du mal

Et le serpent était rusé Quel rapport avec ce qui précède ? On aurait dû tout de suite nous dire : « Il fit pour l’homme et pour sa femme des tuniques de peau. Il les en vêtit » (infra 3, 21) ! Mais cela t’apprend par quelle manigance le serpent s’est attaqué à eux. Il les a vus nus et en train d’avoir des rapports à la vue de tout, et il a eu envie d’elle (Beréchith raba 18, 6).

Deut 5

vous vîntes tous à moi, les chefs de vos tribus et vos anciens, 20 en disant: "Certes, l'Éternel, notre Dieu, nous a révélé sa gloire et sa grandeur, et nous avons entendu sa voix du milieu de la flamme; nous avons vu aujourd'hui Dieu parler à l'homme et celui-ci vivre! 21 Mais désormais, pourquoi nous exposer à mourir, consumés par cette grande flamme? Si nous entendons une fois de plus la voix de l'Éternel, notre Dieu, nous sommes morts. 22 Car est-il une seule créature qui ait entendu, comme nous, la voix du Dieu vivant parler du milieu du feu, et soit demeurée vivante? 23 Va toi-même et écoute tout ce que dira l'Éternel, notre Dieu; et c'est toi qui nous rapporteras tout ce que l'Éternel, notre Dieu, t'aura dit, et nous l'entendrons, et nous obéirons." 24 L'Éternel entendit les paroles que vous m'adressiez, et il me dit: "J'ai ouï la voix de ce peuple, les paroles qu'il t'adresse: tout ce qu'ils ont dit est bien dit. 25 Ah! S'ils pouvaient conserver en tout temps cette disposition à me craindre et à garder tous mes commandements! Alors ils seraient heureux, et leurs enfants aussi, à jamais! 26 Va, dis-leur de rentrer dans leurs tentes; 27 toi ensuite, tu resteras ici avec moi, Avodah zarah 5

avodah zarah 5

Our Rabbis taught: In the verse, O that they had such a heart alway.36  Moses said to the Israelites, Ye are an ungrateful people, the offspring of an ungrateful ancestor. When the Holy One, blessed be He, said to you37  . Who might grant that they had such a heart alway38  , you should have said: 'Thou grant!' [They proved themselves] ungrateful by saying. Our soul loatheth this light bread;1  'the offspring of an ungrateful ancestor', for it is written, The woman whom Thou gavest to be with me, she gave me of the Tree, and I did eat Yet Moses indicated this to the Israelites only after forty years had passed, as it is said, And I have led you forty years in the wilderness . . . but the Lord hath not given you a heart to know, and eyes to see and ears to hear, unto this day.3  Said Raba:4  From this you can learn that it may take one forty years to know the mind of one's master.

רש"י מסכת עבודה זרה דף ה עמוד ב

בלחם הקלוקל - קל הוא המן ומפני שהיה נבלע בכל אבריהם ואינן יוצאין לחוץ קראוהו קלוקל ורגנו על כך והיא היתה להם טובה גדולה שלא היו צריכין לטרוח ולצאת שלש פרסאות לפנות דתניא (ברכות דף סא) כשהן נפנין אין נפנין לא לצידיהן ולא לפניהן אלא לאחריהן ומחנה ישראל ג' פרסאות היה.

אשר נתתה עמדי - לשון גנאי הוא שתולה הקלקלה במתנתו של מקום והוא עשאה לו לעזר.

לא רמזה - לתוכחה זו אלא לאחר מ' שנה במשנה תורה בערבות מואב אמר להם ולא נתן לכם לב לדעת שתהיו יודעים לשאול מה היה מבקש מכם [אלמא] אף משה רבינו לא נזכר לתת על לבו דבר זה עד מ' שנה.

לא קאי איניש אדעתיה דרביה - לדעת סוף דעתו ותבונתו עד מ' שנה שהרי משה לא רמזה לישראל עד מ' שנה.

fut enseveli dans la vallée du pays de Moab qui fait face à Beth-Peor; mais nul n'a connu sa sépulture jusqu'à ce jour.

Rashi :En face de Beith Pe‘or Son tombeau y avait été préparé depuis les six jours de la Création pour expier l’affaire de Pe‘or (Bamidbar 25, 1 et suivants, Sota 14a). Et c’est l’une des [dix] choses qui ont été créées au crépuscule, la veille du [premier] chabath (Avoth 5, 6).

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