Les documents
Somme du gros bétail pour le sacrifice rémunératoire: vingt-quatre taureaux; de plus, soixante béliers, soixante boucs, soixante agneaux âgés d'un an. Ainsi fut inauguré l'autel, après avoir été oint. 89 Or, quand Moïse entrait dans la tente d'assignation pour que Dieu lui parlât, il entendait la voix du dessus le propitiatoire qui couvrait l'arche du statut, entre les deux chérubins, et c'est à elle qu'il parlait.
Rashi
Lui parlant (middabér) Comme mithdabér [au hithpa’él]. Il est convenable de s’exprimer ainsi s’agissant du Très-Haut, comme si la voix se parlait à elle-même et Mochè l’écoutait.
Il lui parlait Pour exclure Aharon des paroles introduites par le mot wayedabér (Sifri).
Il entendait la voix J’aurais pu penser que la voix était faible. Aussi est-il écrit : « “la” voix » – cette même voix qui s’était adressée à lui au Sinaï. Lorsqu’elle atteignait l’entrée de la tente, elle s’arrêtait et n’en franchissait pas les limites (Bamidbar raba).
L'Éternel parla à Moïse en ces termes: 2 "Parle à Aaron et dis-lui: Quand tu disposeras les lampes, c'est vis-à-vis de la face du candélabre que les sept lampes doivent projeter la lumière."
Rashi
Quand tu feras monter Pourquoi le chapitre relatif à la menora fait-il immédiatement suite à celui relatif aux princes ? Parce que Aharon, lorsqu’il a assisté à l’inauguration par les princes, s’est affligé de ne pas avoir été avec eux, ni lui ni sa tribu. Le Saint béni soit-Il lui a alors déclaré : « Par ta vie ! Ta part est plus grande que la leur ! Car c’est toi qui allumeras et entretiendras les lumières » (Midrach Tan‘houma).
Quand tu feras monter Étant donné que la flamme s’élève, le texte emploie pour leur allumage le mot « monter ». L’allumage doit se poursuivre jusqu’à ce que la flamme s’élève d’elle-même. Et nos maîtres ont également déduit de ce verset que devant la menora se trouvait un marchepied sur lequel se tenait le kohen pour l’arranger (Sifri).
Vers le vis-à-vis de la face de la menora Dirigées vers la flamme centrale, laquelle ne se trouvait pas sur les branches mais sur le corps même de la menora.
Éclaireront les sept lampes À raison de six sur les branches, trois à l’est dont les mèches étaient dirigées vers la flamme centrale, et de même les trois à l’ouest dont les mèches étaient dirigées vers la flamme centrale. Pourquoi ? Pour que l’on ne dise pas qu’Il a besoin de sa lumière (Sifri).
Psaume 139
Au chef des chantres. Psaume de David. Seigneur, tu m’as examiné à fond et tu me connais. 2 Tu connais tous mes faits et gestes, longtemps d’avance tu es instruit de ma pensée. 3 Ma marche et mon repos, tu les détermines, toutes mes voies te sont familières. 4 Certes la parole n’est pas encore née sur ma langue, que déjà, Seigneur, elle t’est dévoilée tout entière. 5 Tu me serres de près derrière et devant, et tu poses sur moi ta main. (tu m’as créé par devant et par derrière) 6 Cette science est trop prodigieuse pour moi, trop sublime pour que je puisse la saisir. 7 Où me retirerais-je devant ton esprit? Où chercherais-je un refuge [pour me dérober] à ta face? 8 Si j’escalade les cieux, tu es là, si je fais du Cheol ma couche, te voici encore! 9 Que je m’élève sur les ailes de l’aurore, pour m’établir aux confins des mers, 10 là aussi ta main me guiderait, et ta droite se saisirait de moi. 11 Si je dis: "Que du moins les ténèbres m’enveloppent, que la lumière du jour se change en nuit pour moi!" 12 Les ténèbres mêmes ne sont pas obscures pour toi, la nuit est lumineuse comme le jour, l’obscurité est clarté . 13 Car c’est toi qui as façonné mes reins, tu m’as pétri dans le sein de ma mère. 14 Je te rends grâce de m’avoir si merveilleusement distingué; tes œuvres sont prodigieuses, mon âme le sait parfaitement. 15 Mon être n’échappa point à tes regards, quand je fus formé dans le mystère, artistement organisé dans les profondeurs de la terre. 16 Tes yeux me voyaient, quand j’étais une masse informe, et sur ton livre se trouvaient inscrits tous les jours qui m’étaient réservés, avant qu’un seul fût éclos
ליקוטי מוהר"ן תורה כא
בהעלותך את הנרות כו', פי' רש"י שתהא שלהבת עולה מאיליה:
א כתיב (תהלים קל"ט) אחור וקדם צרתני, כי יש שכל שאדם משיג אותו ע"י הקדמות רבות, והשכל הזה מכונה בשם אחור. ויש שכל שבא לאדם בלא שום הקדמה, אלא ע"י שפע אלקי, וזה מכונה בשם קדם, בשם פנים: והתלהבות הלב, נולד מחמת תנועת השכל. כי טבע התנועות שמוליד חום, ולפי מהירת תנועות השכל, כן מוליד חום בלב. נמצא ע"י שפע אלקי, שהשכל נשפע לאדם במהירות שאין צריך להשתמש בשום הקדמה, עי"ז המהירות, שלהבת הלב עולה תמיד מאילי'
And there is a mind that comes to man without any introduction, but by Divine abundance, and this is called by the name of Kedem, by the name of the face: and the heart's enthusiasm is born of Mind movement. Because the nature of the movements that generates warmth, and according to the speed of the movements of the mind, does generate warmth in the heart. It is found by Shefa Alki, that the intellect is influenced by man at a speed that should not need any progress,:
ב אבל להגיע לבחי' שפע אלקי הנ"ל, א"א לבא לזה, אלא שיקדש את פיו, וחוטמו, ועיניו, ואזניו, והן הן מאירין לו שפע אלקי הנ"ל. היינו, שישמור את עצמו מלהוציא שקר מפיו: ויהיה לו יראת שמים, שהוא בחי' חוטם, בבחי' (ישעיה י"א) והריחו ביראת ה': ויהיה לו אמונת חכמים, התלוי באודנין, בבחי' (משלי כ"ב) שמע דברי חכמים: ויעצים עיניו מראות ברע: כי הן הן המעוררין את שפע אלקי הנ"ל לבא, כי הפה והחוטם והעינים והאזנים, תלוים במוח. והן מעוררין את המוח, שיהיה בבחי' קדם, בבחי' פנים: וזה בחי' (תהלים קי"ט) ראש דברך אמת, זה בחי' מוח הנאמר אצל פה: וזה (שם קי"א) ראשית חכמה יראת ה', זה בחי' מוח הנאמר אצל חוטם: וזה בחי' (משלי ט') הוכח לחכם ויאהבך, זה בחי' מוח הנאמר אצל אודנין, בבחי' שמע דברי חכמים: וזה בחי' (בראשית ג') ותפקחנה עיני שניהם, זה בחי' מוח הנאמר אצל עיינין: והן הן שבעת הנרות. כי פה, ותרין נוקבא חוטמא, ותרין עיינין, ותרין אודנין, הם בחי' שבעת הנרות. ומנרתא דא רישא(א), היינו המוח. ופני המנורה, היינו שפע אלקי הנ"ל:
Bergson affirme, dans Matière et Mémoire, qu’il y a un lien intrinsèque entre la perception et l’activité motrice, entre la perception et l’action possible du corps propre. La perception est au service de cette action : elle découpe, dans la totalité des images possibles qui constituent l’univers, celles qui sont utiles à la réalisation des tendances du sujet : « percevoir consiste à détacher de l’ensemble des objets l’action possible de mon corps sur eux. La perception n’est alors qu’une sélection», Matière et Mémoire, Résumé et Conclusion. « Auxiliaire de l’action, la perception isole dans l’ensemble de la réalité, ce qui nous intéresse ; elle montre moins les choses mêmes que le parti que nous en pouvons tirer. Par avance elle les classe, par avance elle les étiquette ; nous regardons à peine l’objet, il nous suffit de savoir à quelle catégorie il appartient. », La pensée et le Mouvant, V-La Perception du changement. La perception est donc une forme d’adaptation vitale au monde, en ce sens elle est le propre de tout être vivant. Elle ne fait qu’ordonner autour du corps les images extérieures, « selon les puissances croissantes ou décroissantes » du corps propre sur les objets et les êtres extérieurs, sur ces images qu’ils sont pour moi. La perception pure n’est cependant pas, selon Bergson, l’image consciente qu’on assimile généralement à la perception. Celle-ci n’existe que si l’être perceptif, animal ou homme, est suffisamment évolué, autrement dit que s’il existe déjà en lui suffisamment, sinon de liberté, du moins d’indétermination dans ses actions. Plus l’animal est évolué, plus son système nerveux est complexe, et donc plus le champ de l’action est large et l’indétermination importante, plus alors la perception laisse passer d’informations. C’est cette indétermination même qui constitue la caractéristique de l’animal supérieur et surtout de l’homme. Et surtout c’est elle qui transforme la perception en représentation. La représentation consciente n’existe, en effet, que lorsqu’on a le choix entre diverses actions possibles : « notre représentation des choses naîtrait donc, en somme, de ce qu’elles viennent se réfléchir contre notre liberté », Matière et Mémoire, Chapitre 1 : De la sélection des images pour la représentation. Le rôle du corps. « La conscience est la lumière immanente à la zone d’actions possibles ou d’activité virtuelle qui entoure l’action effectivement accomplie par l’être vivant. Elle signifie hésitation et choix. Là où beaucoup d’actions également possibles se dessinent sans aucune action réelle (comme dans une délibération qui n’aboutit pas) la conscience est intense. Là où l’action réelle est la seule action possible (comme dans l’activité du genre somnambulique ou plus généralement automatique) la conscience devient nulle », L’Évolution créatrice, Chapitre II : Les grandes directions de l’évolution de la vie : torpeur, intelligence, instinct. Bergson, qui se représente la mémoire humaine comme la conservation intégrale du vécu, nous montre qu’elle joue un rôle essentiel dans la transformation de la sensation en représentation perceptive et en conscience. C’est la mémoire qui permet de concevoir des résultats possibles et de choisir entre eux. Un animal complètement happé par le présent est en même temps complètement hypnotisé par l’action qu’il va faire. Seule la représentation temporelle, le souvenir du passé, donne en effet suffisamment de recul au sujet de l’action pour qu’il puisse à la fois avoir le choix de son action entre diverses possibilités et avoir conscience de ce qu’il fait ou va faire
Ezechiel 1
Quant à l'aspect des Haïot, elles apparaissaient comme des charbons en feu, incandescents, comme des flambeaux; un feu circulait entre les Haïot, et ce feu avait un rayonnement et du feu sortaient des éclairs. 14 Et les Haïot allaient et venaient, tel l'éclair.
Puis, il y eut une voix au-dessus du firmament qui dominait leur tête: quand ils s'arrêtaient, leurs ailes pendaient immobiles. 26 Et par dessus le firmament qui dominait leur tête, il y avait comme une apparence de pierre de saphir, une forme de trône, et sur cette forme de trône une forme ayant apparence humaine par-dessus. 27 Et je vis comme un hachmal, comme une sorte de feu entouré d'un réceptacle, depuis ce qui semblait ses reins jusqu'en haut; et depuis ce qui semblait ses reins jusqu'en bas, je vis comme un feu avec un rayonnement tout autour. 28 Tel l'aspect de l'arc qui se forme dans la nue en un jour de pluie, tel apparaissait ce cercle de lumière; c'était le reflet de l'image de la gloire de l'Éternel. A cette vue, je tombai sur ma face et j'entendis une voix qui parlait:
Hagugigah 13-14
ת"ר מעשה בתינוק אחד שהיה קורא בבית רבו בספר יחזקאל והיה מבין בחשמל ויצאה אש מחשמל ושרפתו וביקשו לגנוז ספר יחזקאל אמר להם חנניה בן חזקיה אם זה חכם הכל חכמים הן
The Sages taught: An incident occurred involving a youth who was reading the book of Ezekiel in the house of his teacher, and he was able to comprehend the electrum, and fire came out of the electrum and burned him. And they sought to suppress the book of Ezekiel due to the danger it posed. Ḥananya ben Ḥizkiya said to them: If this youth happened to be wise, are all people wise enough to understand this book?
מאי חשמל אמר רב יהודה
The Gemara asks: What is the electrum? Rav Yehuda said:
13b
חיות אש ממללות במתניתא תנא עתים חשות עתים ממללות בשעה שהדיבור יוצא מפי הקב"ה חשות ובשעה שאין הדיבור יוצא מפי הקב"ה ממללות
It refers to speaking animals of fire. Electrum [ḥashmal] is an acrostic of this phrase [ḥayyot esh memallelot]. It was taught in a baraita: At times they are silent; at times they speak. When the divine speech emerges from the mouth of the Holy One, Blessed be He, they are silent; and when the divine speech does not emerge from the mouth of the Holy One, Blessed be He, they speak.
(יחזקאל א, יד) והחיות רצוא ושוב כמראה הבזק מאי רצוא ושוב אמר רב יהודה כאור היוצא מפי הכבשן מאי כמראה הבזק אמר רבי יוסי בר חנינא כאור היוצא מבין החרסים
§ The verse states: “And the divine creatures ran and returned like the appearance of a flash of lightning [bazak]” (Ezekiel 1:14). What is the meaning of “ran and returned”? Rav Yehuda said: Like fire that is emitted from a furnace, whose flame is continuously bursting out and withdrawing. What is the meaning of “like the appearance of a flash of lightning”? Rabbi Yosei bar Ḥanina said: Like the fire that is emitted from between pieces of earthenware used for refining gold, as an additional meaning ascribed to the word bazak is shards of earthenware.
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